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L’exposition aux perturbateurs endocriniens coûte cher

hopitalPar Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Dans une récente étude, on peut apprendre que l’exposition aux perturbateurs endocriniens coûte au moins 175 milliards de dollars U.S. par année, seulement en Europe.

Les coûts seraient reliés principalement à 3 problèmes de santé : les effets neurologiques comme les problèmes du déficit de l’attention; l’obésité et le diabète de même que les dysfonctionnements du système reproducteur masculin, incluant l’infertilité.

Cependant, les coûts estimés les plus importants concernent les effets de différentes substances chimiques sur le développement du cerveau des enfants. En effet, de nombreuses études ont établi un lien entre des substances largement répandues, comme les pesticides et les apprêts ignifuges, à des problèmes neurologiques et des taux d’hormones thyroïdiennes altérés ces dernières étant essentielles au bon développement du cerveau pendant la grossesse. Il est d’ailleurs conseillé aux femmes enceintes de limiter leur exposition aux plastiques et aux reçus. Bref, les chercheurs concluent qu’il y a plus de 99% des chances que les perturbateurs endocriniens contribuent à ces maladies.

Évidemment, cette étude a été limitée aux substances chimiques communément retrouvées dans le corps humain : le bisphénol A (BPA) utilisé dans les plastiques durs, le revêtement intérieur des boîtes de conserve et les reçus de caisse; les phtalates utilisés comme plastifiants dans les produits en polychlorure de vinyle (PVC); certains pesticides de même que les apprêts ignifuges bromés comme le PBDE.

Les données reliant les pesticides et les apprêts ignifuges aux effets neurologiques étaient les plus fortes, démontrant pratiquement un lien de cause à effet.

Le coût des soins de santé associés aux substances chimiques dans les plastiques est d’environ 28 milliards de dollars, selon les chercheurs et ceux concernant les effets neurologiques totalisaient 146 milliards de dollars par année.

Malheureusement, il semble que la santé des gens soit mise en péril par une large gamme de substances chimiques utilisées régulièrement. Mais, la question qui demeure est : quel est l’effet et l’importance des traces de substances chimiques auxquelles les gens sont exposés à travers les différents produits, la nourriture et l’environnement?

Références :

Grossman, E. (2015). Chemical exposure linked to billions in health care costs, National Geographic, http://news.nationalgeographic.com/news/2015/03/150305-chemicals-endocrine-disruptors-diabetes-toxic-environment-ngfood/ [En ligne], page consultée le 5 mars 2015.

Munro, M. (2015). Researchers advise pregnant women to limit exposure to receippts and plastic, http://o.canada.com/news/national/researchers-advise-pregnant-women-to-limit-exposure-to-receipts-and-plastic [En ligne], page consultée le 5 mars 2015.

La prudence s’impose avec les bracelets en élastiques Rainbow Loom

élastiques

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Ces petits élastiques aux mille et une couleurs que les enfants tressent pour en faire des bracelets, bagues et même des robes ne sont peut-être pas aussi inoffensifs qu’on pourrait le croire!

Des tests échoués

Un commerçant de jouets au Royaume-Uni, soucieux de vendre des articles de la plus haute qualité aux enfants, a fait analyser différentes marques d’élastiques afin de vérifier s’ils respectaient les normes en vigueur. Cependant, les tests, effectués par un laboratoire indépendant, ont démontré la présence de phtalates dépassant jusqu’à 500 fois la limite autorisée dans les jouets. Les coupables : principalement les produits contrefaits, des élastiques vendus à moindre coût ne correspondant pas aux normes de l’industrie, mais tout de même présents en ligne et dans plusieurs magasins. Fait à noter, l’étude a été réalisée au Royaume-Uni, mais tous les élastiques viennent de Chine… On peut donc présumer que nous avons les mêmes au Canada.

Des quoi?

Les phtalates sont des substances chimiques utilisées pour assouplir et augmenter la flexibilité du plastique, particulièrement du polychlorure de vinyle (PVC). En plus, de leur présence dans les jouets, ils s’avèrent largement présents dans notre quotidien : produits de soins personnels, revêtements de plancher, vêtements, emballages alimentaires…

Les risques associés aux phtalates

En 2011, le gouvernement canadien a adopté un règlement limitant la présence de 6 phtalates dans les jouets, emboîtant ainsi le pas à l’Union Européenne et aux États-Unis. Si la décision de légiférer a été prise c’est qu’il existe suffisamment de preuves laissant croire que les phtalates ont un effet non négligeables sur la santé, particulièrement celle des enfants.

En effet, ils sont considérés comme des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire qu’ils interfèrent avec les différentes hormones du corps, principalement les œstrogènes, la testostérone et les hormones thyroïdiennes. Cela amène plusieurs problèmes de santé à long terme : augmentation du risque de cancer; développement anormal du cerveau chez le fœtus, le nouveau-né et le jeune enfant; puberté précoce, infertilité, malformations congénitales du système reproducteur masculin… Bref, les enfants exposés aux phtalates aujourd’hui en subiront les conséquences dans 20 ou 30 ans, mais celles-ci seront bien réelles.

D’ailleurs, il faut rester prudent, un lot d’élastiques contrefaits peut indiquer qu’il répond aux normes même si ce n’est pas véridique. De plus, selon la porte-parole du bureau d’évaluation, Marion Wilson, il y a aussi de fortes chances que les lots authentiques contiennent des quantités similaires de substances chimiques.

Les autres effets sur la santé

Plusieurs réactions allergiques ont aussi été rapportées suite au port de ces élastiques. De plus, ils peuvent agir comme un garrot, comprimant ainsi les petites artères et empêchant le sang de se rendre aux doigts. D’ailleurs, en juin 2014, un jeune garçon s’est endormi avec des élastiques trop serrés et a failli y perdre des doigts.

Les effets sur les animaux

Il y a aussi des risques si votre animal de compagnie ingère ces petits élastiques. Cela peut occasionner une obstruction intestinale, des maux d’estomac et même, une rupture au niveau des intestins. Il est même arrivé qu’un de ces élastiques doive être enlevé chirurgicalement de l’estomac d’un animal.

Et l’environnement, dans tout ça?

Bien entendu, ces petits élastiques ne sont pas biodégradables et on en retrouve un peu partout, tant sur les trottoirs que dans les lieux publics. En effet, ils cassent facilement et les gens ne pensent pas aux conséquences que peut avoir un si petit élastique jeté dans l’environnement. Il faut aussi penser aux autres animaux qui peuvent les ingérer…

Conseils de prévention

Il est certain que la meilleure façon de contrer ces risques est d’inciter vos enfants à faire autre chose pendant leur passe-temps… des bracelets en fil à broder, par exemple, s’ils veulent absolument continuer à confectionner des bracelets!

  • Évitez que les enfants en bas de 3 ans jouent avec ces élastiques, ils pourraient les avaler.
  • Empêchez vos enfants de porter ce type de bracelets à leur bouche.
  • Avisez vos enfants de ne pas jeter ces élastiques dans la nature.
  • Assurez-vous que ces élastiques soient garder hors de la portée des animaux domestiques.

Références :

Anderson, N. (2014). Cheaper loom bands ‘’could pose cancer risk’’, http://www.independent.ie/irish-news/health/cheaper-loom-bands-could-pose-cancer-risk-30500068.html [En ligne], page consultée le 22 août 2014.

Butler, K. (2014). Are your Kids’ Rainbow Bracelets Toxic?, http://www.motherjones.com/blue-marble/2014/08/rainbow-loom-bracelets-phthalates-cancer-risk [En ligne], page consultée le 22 août 2014.

Emery, M. (2014). Santé : attention aux Rainbow Loom, http://www.bioaddict.fr/article/sante-attention-aux-rainbow-loom-a4548p1.html [En ligne], page consultée le 22 août 2014.

Leroux, R. (2014). Attention aux contrefaçons des ensembles Rainbow Loom, http://www.protegez-vous.ca/loisirs-et-famille/attention-aux-contrefacons-des-ensembles-rainbow-loom.html[En ligne], page consultée le 22 août 2014.

Villanueva, R. (2014). Rubber loom bands dangerous to pets, http://www.philstar.com/headlines/2014/06/23/1337975/rubber-loom-bands-dangerous-pets [En ligne], page consultée le 22 août 2014.

Worry sparked following new loom band research, http://www.mummypages.ie/worry-sparked-following-new-loom-band-research [En ligne], page consultée le 22 août 2014.

Liste des 5 choses à penser avant de partir en vacances

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Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Apportez votre crème solaire

En plus de vous couvrir (chapeau, lunettes de soleil, chandail) aux heures de grande exposition (entre 10 et 14 heures), utilisez une bonne crème solaire à base d’oxyde de zinc ou de dioxyde de titane, les filtres chimiques ayant des effets non négligeables sur la peau. Assurez-vous qu’elle offre une bonne protection contre les rayons UVA et UVB du soleil (large spectre) avec un FPS d’au plus 30. Appliquez-la généreusement 20 à 30 minutes avant l’exposition et réappliquez après la baignade, une transpiration abondante ou toutes les 80 minutes.

Hydratez-vous

Apportez avec vous une (ou plusieurs) bouteilles d’eau en acier inoxydable. Attention, celles en plastique sont souvent constituées en polycarbonate, un plastique transparent et très rigide. Elles peuvent libérer du bisphénol A (BPA), une substance chimique ajoutée au plastique qui peut dérégler les hormones dans votre corps. Si vous choisissez des bouteilles à usage unique, évitez de les réutiliser et de les laisser à une chaleur intense (dans l’auto, par exemple) où elles peuvent libérer différentes substances dans votre eau telles que du BPA, des phtalates ou des métaux lourds, qui s’avèrent toxiques. Il peut être utile d’ajouter un peu de sel à votre eau, car lors d’une transpiration abondante, il y a perte non seulement d’eau, mais aussi de sodium, ce qui occasionne souvent de la déshydratation.

Apportez votre insectifuge

Avec le réchauffement des températures, on remarque une migration des insectes porteurs du virus du Nil occidental et des tiques transmettant la maladie de Lyme. Ils ont d’ailleurs fait leur apparition au Québec dans les dernières années. Pour vous protégez des piqûres d’insectes, portez des vêtements longs de couleurs pastelles ainsi que des souliers fermés. Utilisez toujours un insectifuge selon les directives du fabricant et vérifier l’efficacité des ingrédients actifs. Évitez les crèmes solaires insectifuges qui s’avèrent moins efficaces pour protéger du soleil.

N’oubliez pas votre alimentation

Bien que les vacances incitent souvent à des écarts plus ou moins importants et à plus de repas au restaurant, n’oubliez pas que votre alimentation vous donne l’énergie nécessaire pour passer à travers vos journées. Ainsi, il serait dommage que vous soyez plus fatigués au retour de vos vacances qu’à votre départ parce que votre corps a manqué de nutriments essentiels. Voici donc quelques éléments à surveiller :

  • Le sucre : Les boissons et les aliments riches en sucre font grimper rapidement le taux de votre glycémie, ce qui amène une importante libération d’insuline et, 2 heures plus tard, vous avez encore faim pour des aliments sucrés. À la longue, cela épuise le corps.
  • Les aliments transformés : Ils s’avèrent très pratiques, en camping par exemple, mais ils renferment un certain nombre de substances dont votre corps n’a pas besoin : glutamate monosodique, colorants synthétiques, organismes génétiquement modifiés (OGM),agents de conservation, sucre et autres additifs alimentaires.
  • Les fruits et les légumes : N’oubliez pas de les incorporer à votre alimentation. Ils fournissent des vitamines et minéraux essentiels à votre santé, en plus de vous aider à contrer la déshydratation.
  • Les protéines : Elles vous aideront à conserver votre énergie tout au long de la journée. Les noix, les graines et les arachides sont d’excellentes sources de protéines faciles à transporter dans le sac à dos.

Le téléphone cellulaire

Éteignez-le! Vous pouvez toujours l’apporter en cas d’urgence, mais laissez-le fermé. Les réseaux sociaux n’ont pas besoin de savoir que vous êtes en vacances à l’extérieur, vous aurez amplement le temps de le dire à votre retour. Profitez de vos vacances pour décrocher, faire le vide et vivre pleinement en profitant de chaque instant. Il est parfois difficile de vivre ce détachement, car l’utilisation du téléphone cellulaire peut créer une dépendance psychologique. Voilà donc un exercice efficace pour savoir si vous pouvez vous en passer.

Bref, profitez de vos vacances pour vous reposer, faire le plein d’énergie et prendre du temps pour vous et votre famille. C’est le moment de se retrouver avant l’automne où les projets professionnels sont souvent nombreux, avec la rentrée scolaire et le retour à la routine où tout va souvent très vite. Bonnes vacances!

Femmes enceintes, attention aux produits de soins personnels et cosmétiques!

Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Les femmes, en général, utilisent environ 12 produits de soins personnels et cosmétiques par jour. Cependant, ces produits contiennent souvent des substances nocives pour la santé et, lorsque la femme est enceinte, ils peuvent s’avérer dangereux pour le bébé en développement. Voici comment faire de bons choix.

La beauté naturelle

Les changements qui surviennent au cours de la grossesse ont un effet positif sur la beauté de la femme. Peu importe à quel niveau, vous devez tirer profit de ces changements et vous mettre en valeur. Ainsi, le maquillage n’est vraiment pas nécessaire. Mais, si vous désirez tout de même vous maquiller, optez pour un maquillage léger et essayez d’utiliser moins de produits qu’à l’habitude. Permettez-vous aussi une petite séance de magasinage afin d’acheter des produits libres d’ingrédients nocifs pour vous et votre bébé.

Les produits d’hygiène personnelle

Vous devez aussi passer en revue vos produits d’hygiène personnelle. Qu’il s’agisse de shampoing, de déodorant ou de pâte à dents, faites une revue de ceux que vous utilisez et remplacez les essentiels par d’autres faits à partir d’ingrédients naturels. Cependant, attention, les mots « naturel » et « hypoallergène » ne sont pas légiférés, donc il faut toujours se fier à la liste des ingrédients plutôt qu’à cette mention. Le plus simple est de choisir des produits certifiés biologiques par un organisme de certification reconnu.

Les fragrances

Personne ne sait exactement ce qui compose les fragrances synthétiques qu’on retrouve un peu partout dans les crèmes, le maquillage, les parfums, etc. Le mot « fragrance » peut signifier la combinaison de centaines de produits chimiques différents qui n’ont pas besoin d’être indiqués sur la liste des ingrédients, les compagnies évoquant le secret commercial. Cependant, on sait que les phtalates, un type de perturbateur endocrinien associé à des problèmes au niveau du développement reproductif, moteur et comportemental, sont une classe d’ingrédients fréquemment utilisés dans la composition des fragrances. Ainsi, minimiser l’exposition aux phtalates pendant la grossesse demeure un choix judicieux dans les produits de soins personnels, mais aussi dans le vinyle. Si vous voulez quelque chose de parfumé, utilisez des huiles essentielles biologiques ou des produits parfumés avec elles.

Les pédicures, les teintures à cheveux et autres traitements

Les vernis à ongles conventionnels renferment des substances toxiques telles que le phtalate de dibutyle, le toluène, le formaldéhyde, le xylène, le butanone et l’acétone qui sont capables de causer une multitude d’effets sur la santé allant des dommages aux organes et au système nerveux jusqu’aux déséquilibres hormonaux et au cancer. Les teintures à cheveux ont été associées à des lymphomes non-Hodgkiniens, à la leucémie et au cancer de la vessie. Bien entendu, les spas sont à proscrire pour la femme enceinte

Si vous désirez tout même colorer vos ongles, il y a, sur le marché, des vernis à ongles qui ne contiennent pas ces substances. De même, pour les teintures à cheveux, vérifiez avec votre médecin le moment où les risques sont moindres ou optez seulement pour des reflets ou pour des teintures à base d’ingrédients naturels. Remplacez les spas par de bons massages avec un massothérapeute connaissant les particularités de la femme enceinte.

Les crèmes solaires

Les crèmes solaires sont généralement recommandées pour les femmes enceintes afin d’éviter l’apparition d’un masque de grossesse suite à l’exposition au soleil. Cependant, la plupart des crèmes solaires contiennent au moins un des 6 des ingrédients actifs suivants : oxybenzone, avobenzone, octisalate, octocrylène, homosalate et octinoxate. L’oxybenzone est le plus commun et les études suggèrent qu’il puisse augmenter le risque d’endométriose et de faible poids à la naissance. Les autres ingrédients sont suspectés de déséquilibrer les hormones et de causer des problèmes reproductifs et développementaux. Voici des stratégies simples et efficaces pour se protéger du soleil : évitez l’exposition son intensité est la plus élevée et lorsque votre ombre est plus petite que vous (généralement entre 10 et 14 heures), restez à l’ombre et portez un chapeau. Lorsqu’il vous faut choisir un écran solaire, privilégiez ceux à base de dioxyde de titane ou d’oxyde de zinc.

Voilà quelques précautions essentielles pour avoir un bébé en santé et une occasion rêvée pour apporter des changements à vos habitudes pour un environnement plus sain.

Références :

Healthy Child Healthy World (2014). Easy Steps to a Safer Pregnancy: A guide to protecting your growing baby from toxic chemicals, California, 53 pages. Disponible au http://healthychild.org/its-an-e-book-welcome-to-our-new-healthy-pregnancy-e-book/ [En ligne].

 

Une grossesse en santé dans un environnement sain – première partie

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

La grossesse s’avère une période cruciale pour la santé du bébé en devenir. En effet, le corps de la femme constitue son premier environnement, mais aussi la source de tout ce qu’il a besoin pour grandir et se développer. De plus, l’exposition au mauvais polluant au mauvais moment risque de provoquer des changements développementaux qui peuvent parfois s’avérer permanents chez l’enfant. Voici donc une série d’articles tirés du document « Easy Steps to a Safer Pregnancy » pour assainir votre environnement avant l’arrivée de bébé.

Époussetez souvent

La poussière est le lieu de repos de plusieurs toxines introduites dans nos maisons. Ainsi, lorsque bébé commence à ramper dans les rouleaux de poussière, et qu’il porte ses mains à sa bouche, il est exposé à de nombreux contaminants et ce, jusqu’à 40 fois plus que les adultes. Ainsi, passer l’aspirateur régulièrement et laver les planchers en plus d’épousseter les meubles avec un chiffon humide en élimine une grande partie. Un plumeau en laine d’agneau permet aussi d’atteindre les zones éloignées de façon efficace. Il est possible d’en trouver dans les magasins à grande surface. Cependant, évitez les plumeaux synthétiques qui ne font que remuer la poussière.

Purifiez l’air

L’air intérieur est généralement 2 à 5 fois plus pollué que l’air extérieur. En effet, les maisons sont de plus en étanches et les toxines s’y accumulent : vapeurs de produits nettoyants, ameublement, matériaux de construction, etc. en plus des polluants provenant de l’extérieur. En fait, la pollution de l’air intérieur se classe parmi les 5 risques environnementaux les plus importants en santé publique. Maintenir la qualité de l’air intérieur s’avère relativement simple :

  • Ouvrez les fenêtres régulièrement, même en hiver (10 minutes au lever et 10 minutes au coucher).
  • Évitez les produits chimiques ayant une forte odeur.
  • Évitez les purificateurs d’air qui contiennent des fragrances qui polluent plus qu’elles ne le purifient.
  • Laissez les vêtements nettoyés à sec quelques jours dans le garage ou à l’extérieur pour que les vapeurs s’échappent ailleurs que dans la maison ou évitez le nettoyage à sec.
  • Utilisez un détergent pour lave-vaisselle sans chlore.
  • Évitez les nouveaux meubles fabriqués à partir de contreplaqué ou de panneaux de particules.
  • Évitez les produits de soins personnels, les détergents à lessive, les chandelles parfumées… contenant des fragrances synthétiques.

Éliminez le plomb

Le plomb est un contaminant bien connu à l’intérieur des maisons. On le retrouve dans les peintures appliquées avant 1979, la poussière, l’eau potable, les médicaments traditionnels importés, les bijoux pour enfants de moindre qualité, certains accessoires de pêche, etc. Une femme enceinte ne doit jamais faire de rénovation lorsqu’elle suspecte que la peinture de sa maison peut contenir du plomb. Pour le reste, des alternatives sont facilement disponibles.

Évitez le polychlorure de vinyle (PVC)

Le PVC contient des phtalates afin de les rendre flexibles. Cependant, les recherches indiquent que l’exposition prénatale aux phtalates peut interférer avec la production de testostérone et le développement du système reproducteur en plus d’avoir des effets néfastes sur le développement mental, moteur et comportemental au cours de la petite enfance. De surcroît, les phtalates ne sont pas liés chimiquement aux produits qui les contiennent, donc ils peuvent être libérés et s’évaporer dans l’air et dans la poussière de maison. Ainsi, pour les tenir à l’écart, il faut éviter d’utiliser des produits en vinyle ou en plastique avec l’indication « PVC », « V » ou « 3 » dans le symbole de recyclage. Le PVC fait partie intégrante de notre vie et il s’avère assez commun : rideaux de douche, revêtements de plancher, papiers peints, imitations du cuir, produits gonflables, câbles électroniques, chaussures, sac à dos, jouets en plastique mou, anneaux de dentition, tuyaux d’arrosage… La plupart du temps, des versions sans PVC sont disponibles. Pour les planchers recouverts de vinyle, il faut les laver fréquemment et s’assurer qu’ils ne sont pas exposés directement à la lumière du soleil car ce dernier les réchauffe et il y a ainsi libération de phtalates beaucoup plus rapidement.

Les composés perfluorés

Les composés perfluorés sont des matériaux utilisés pour rendre les poêlons antiadhésifs, les emballages alimentaires à l’épreuve des graisses, dans les produits antitaches et bien d’autres. Tout comme les phtalates dans le PVC, les composés perfluorés s’échappent souvent des produits qui les contiennent. De plus, ils ont été associés à un plus petit poids à la naissance, une tête de plus petite taille et des taux d’hormones thyroïdiennes maternelles plus faibles, ce qui peut amener des habiletés motrices réduites, des difficultés d’apprentissage, une diminution du quotient intellectuel, des problèmes du déficit de l’attention et des problèmes de socialisation chez les jeunes enfants. Afin d’éviter les composés perfluorés :

  • Échangez vos poêlons antiadhésifs contre de la fonte ou de l’acier inoxydable.
  • Évitez le fast-food qui est habituellement dans des contenants recouverts de composés perfluorés.
  • Évitez aussi d’appliquer des produits hydrofuges ou antitaches sur les tissus d’ameublement, les tapis ou les vêtements.
  • Utilisez une soie dentaire non cirée, la cire contenant souvent des composés perfluorés.
  • Évitez d’utiliser des assiettes de carton ciré.

Références :

Costner, P. et al. (2005). Sick of dust : Chemicals in common products – A needless health risk in our homes, 50 pages. Disponible au http://www.cleanproduction.org/resources/entry/sick-of-dust [En ligne].

Geet Ethier, Marc (2008). Ménage vert: Se faciliter la vie en la protégeant, Montréal, Éditions du Trécarré, 310 pages.

Healthy Child Healthy World (2014). Easy Steps to a Safer Pregnancy: A guide to protecting your growing baby from toxic chemicals, California, 53 pages. Disponible auhttp://healthychild.org/its-an-e-book-welcome-to-our-new-healthy-pregnancy-e-book/ [En ligne].

Santé Canada (2009). Trousse d’information sur le plomb – Questions couramment posées sur l’effet de l’exposition au plomb sur la santé humaine, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/contaminants/lead-plomb/asked_questions-questions_posees-fra.php#a21 [En ligne], page consultée le 9 février 2014.

Thibault, N., Jouer dehors, bon ou mauvais pour les infections?, http://www.educatout.com/edu-conseils/sante-hygiene/systeme-immunitaire-et-infections/jouer-dehors-bon-ou-mauvais-pour-les-infections.htm [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.