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Pourquoi se préoccuper de l’alimentation? – Partie 1

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Ce que l’on mange est ce qui alimente notre corps, mais c’est aussi ce qui nourrit la maladie et les cellules cancéreuses. Les enfants d’aujourd’hui sont plus malades que ceux de la dernière génération : on parle de cancers infantiles, d’autisme, de troubles envahissants du développement et déficit de l’attention, d’asthme, de malformations congénitales, etc. Il est maintenant temps de se poser la question et d’AGIR pour arrêter ce cycle infernal et, pour une vie en santé, tout commence par l’alimentation.

Les pesticides

Les pesticides ont pour fonction de TUER, qu’ils s’agissent de mauvaises herbes, d’insectes ou de champignons. Ainsi, on peut facilement comprendre que leurs effets peuvent aisément se répercuter sur la santé, étant donné la présence de leurs résidus dans notre assiette, mais aussi dans notre environnement.

Tout d’abord, l’exposition du fœtus aux pesticides pendant la grossesse , même à de très faibles niveaux, peut altérer la structure du cerveau et la sécrétion d’hormones thyroïdiennes (essentielles au bon développement du cerveau). Et, lorsque le cerveau ou le système nerveux est affecté, les répercussions peuvent être grandes et invalidantes chez certains enfants, faisant même des activités quotidiennes un défi perpétuel. De plus, certains cancers, malformations congénitales, une puberté précoce, l’obésité, le diabète et l’asthme sont autant de maladies infantiles ayant été associées à l’exposition aux pesticides.

Ce qui rend les enfants si vulnérables vient du fait que leur peau est plus perméable, que la surface de leur peau par rapport au poids est beaucoup plus grande, de même que la surface relative des poumons pour respirer et l’absorption au niveau gastro-intestinal est aussi plus importante étant donné une moins grande sécrétion d’acide gastrique que chez l’adulte. Alors, que faire pour diminuer l’exposition aux pesticides? Voici quelques pistes de solutions :

  • La meilleure solution demeure l’alimentation biologique où les pesticides y sont interdits.
  • Augmentez votre consommation de fruits et légumes en favorisant la culture biologique au moins pour les 12 plus contaminés selon l’Environmental Working Group.
  • Diminuez votre consommation de viande car les pesticides s’accumulent au fil de la chaîne alimentaire.
  • Achetez vos fruits et légumes localement. Cela vous permet souvent de discuter avec les producteurs et de poser vos questions. Sinon, cela vous assure que les pesticides utilisés sont autorisés dans votre région.
  • Évitez l’utilisation de pesticides à l’intérieur de la maison, plusieurs recettes naturelles efficaces sont proposées sur Internet.
  • Évitez de traiter votre pelouse qui est un magnifique terrain de jeux pour les enfants.

Les organismes génétiquement modifiés (OGM)

Les OGM possèdent un ou plusieurs gènes d’un autre organisme dans le but d’avoir des plantes plus résistantes, une agriculture plus productive, moins d’utilisation de pesticides, etc. Cependant, les effets du transfert de gènes d’une espèce à l’autre n’ont pas été étudiés avant que les gouvernements autorisent la production de ces OGM. Malheureusement, ils sont de plus en plus répandus et, sans l’étiquetage obligatoire des OGM, ils s’avèrent difficiles à éviter. Environ 66% des plantes génétiquement modifiées le sont pour résister à un puissant herbicide, le Roundup de Monsanto. Ainsi, l’utilisation de ces semences va de pair avec l’utilisation intensive de cet herbicide, très dangereux pour la santé et l’environnement.

Ainsi, la majorité des cultures de soya, canola, maïs, betterave à sucre, papaye et coton s’avèrent génétiquement modifiées. Les effets à long terme de la consommation d’OGM sont encore inconnus étant donné que leur apparition dans les champs datent seulement de 1996. Cependant, les effets potentiels ont bien été identifiés. D’abord, les allergies alimentaires sont provoquées par les protéines d’un aliment, lesquelles sont fabriquées par les gènes. Donc, l’introduction de nouveaux gènes amène la synthèse de nouvelles protéines aux effets inconnus. De plus, la culture d’OGM nécessite l’utilisation de grandes quantités de pesticides ayant des effets nocifs sur la santé et l’environnement. Et, encore une fois, ce sont les femmes enceintes et les enfants qui s’avèrent les plus vulnérables. Il est difficile d’éviter la présence d’OGM dans notre assiette. Cependant, certains indices peuvent nous laisser entrevoir leur présence.

  • Lisez bien les étiquettes afin d’identifier les produits contenant des dérivés de maïs, de canola, de soya, de betterave à sucre ou de papaye.
  • Privilégiez les aliments de culture biologique où la présence d’OGM est interdite.
  • Évitez les produits transformés : 70% d’entre eux contiennent des OGM.
  • Cuisinez à partir d’aliments frais.
  • Informez-vous!

Les antibiotiques

L’utilisation massive d’antibiotiques pour l’élevage des animaux n’est pas sans conséquence. En effet, ils sont ajoutés à la moulée afin d’accélérer la croissance et leur usage est souvent minimisé par les producteurs. Cependant, l’usage répété d’antibiotiques contribuent au phénomène de résistance. En effet, les bactéries s’adaptent très rapidement aux antibiotiques qui les agressent alors qu’aucune nouvelle classe n’a été découverte dans les 25 dernières années. De plus, il n’est pas impossible que des résidus se retrouvent dans la viande consommée par les humains. Les conséquences? Encore inconnues pour le moment… mais la prudence s’impose. Malheureusement, les viandes étiquetées « sans antibiotiques » ne le sont pas forcément puisque cette indication n’est pas régie par la loi. Alors, comment éviter la présence d’antibiotiques dans la viande? Les solutions sont peu nombreuses.

  • Achetez de la viande biologique où l’utilisation d’antibiotiques est interdite.
  • Achetez votre viande localement et posez des questions aux producteurs.
  • Augmentez la consommation de végétaux et diminuez celle de viande.
  • Devenez végétarien (si vous ne consommez pas de viande, vous éliminez le risque).

Références :

Bergeron, Lise (2010). Trop d’antibiotiques dans la viande, Protégez-voushttp://www.protegez-vous.ca/sante-et-alimentation/trop-dantibiotiques-dans-la-viande.html [En ligne], page consultée le 2 février 2014.

Consumer Reports magazine (2013). Consumer Reports investigation : Talking turkey, http://www.consumerreports.org/cro/magazine/2013/06/consumer-reports-investigation-talking-turkey/index.htm [En ligne], page consultée le 2 février 2014.

Dionne, Jean-Yves (2010). Des antibiotiques dans la production animale, http://www.jydionne.com/des-antibiotiques-dans-la-production-animale/ [En ligne], page consultée le 2 février 2014.

Environmental Working Group (2014). EWG’s 2014 Shopper’s Guide to Pesticides in Produce, http://www.ewg.org/foodnews/ [En ligne], page consultée le 27 avril 2014.

Schafer, K.S. et al. (2012). A Generation in Jeopardy: How pesticides are undermining our children’s health & intelligence, Oakland, Pesticide Action Network, 44 pages. Disponible au http://www.panna.org/publication/generation-in-jeopardy [En ligne].

Vigilance OGM (2012). Guide OGM 101 : OGM, au Québec, non merci!, 23 pages. Disponible au http://www.vigilanceogm.org/accueil/le-guide-ogm/ [En ligne].

Une grossesse en santé dans un environnement sain – deuxième partie

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Pour vivre une grossesse en santé dans un environnement sain, changer quelques gestes quotidiens peut faire toute la différence. Voici d’autres éléments à considérer afin de sécuriser l’environnement de la femme enceinte et, par la suite, celui de bébé.

Évitez les produits antibactériens

L’utilisation de plus en plus répandue des produits antibactériens contribue certainement à l’augmentation des bactéries résistantes aux antibiotiques ou superbactéries. De plus, vivre dans un endroit aseptique peut aussi contribuer à affaiblir le système immunitaire, car il rencontre très peu de « microbes » contribuant à le renforcer. Le triclosan, un antibactérien présent dans de nombreux produits, du rince-bouche au savon à main, en passant par les chaussettes, a été retrouvé dans l’urine de 75% des Américains et dans celle de nombreux Canadiens. Le triclosan est reconnu comme étant un perturbateur endocrinien car il inhibe l’action des oestrogènes nécessaires à une grossesse en santé. Des études l’ont aussi associé à des dommages au système nerveux du fœtus, à un faible poids à la naissance et à un dysfonctionnement de la thyroïde. Donc, fuyez tout ce qui porte la mention « antibactérien » ou « combat les odeurs », car ils risquent fort de contenir du triclosan. Soyez rassurés : un lavage des mains régulier et bien fait s’avère tout aussi efficace pour enlever les germes que les savons antibactériens.

Éliminez les pesticides

Les pesticides sont des substances chimiques toxiques destinées à tuer des êtres vivants : insectes, mauvaises herbes, champignons. Alors, inutile de dire qu’ils sont aussi capables de causer des dommages in utero. L’exposition prénatale aux pesticides peut affecter la croissance crânienne et la circonférence de la tête, altérer le développement neurologique, causer des anomalies uro-génitales, de même que des malformations circulatoires, respiratoires et musculosquelettiques. Donc, pendant la grossesse, évitez les pesticides de toutes sortes, incluant ceux utilisés pour la pelouse. Dans le cas d’une infestation à l’intérieur de la maison, utilisez la méthode la moins toxique pour l’éradiquer et n’oubliez pas que la prévention demeure l’option à privilégier, entre autre, en gardant la cuisine propre.

Évitez la manipulation du papier thermique

Le papier thermique est utilisé pour les reçus de caisse, de carte de crédit et autres de même que dans certains télécopieurs et autres appareils du même type. On peut le reconnaître facilement : l’encre utilisé sur ce type de papier disparaît avec le temps. En outre, il contient souvent un perturbateur endocrinien appelé bisphénol A (BPA) qui est facilement absorbé par la peau. Selon les études, l’exposition prénatale au BPA peut perturber le développement, affecter la croissance, causer des problèmes comportementaux et émotifs chez les jeunes enfants et provoquer l’asthme et le cancer du sein plus tard dans la vie. De plus, il a été associé à un risque plus élevé d’avortement spontané. Étant donné son omniprésence, il est pratiquement impossible de l’éviter complètement, mais l’exposition peut être minimisée.

  • Si vous n’avez pas besoin du reçu, ne le prenez pas.
  • N’entreposez pas vos reçus dans votre sac à main, placez-les plutôt dans une enveloppe.
  • Lavez vos mains après avoir manipulé des reçus ou de l’argent, particulièrement avant de manger.
  • Évitez d’utiliser un désinfectant pour les mains après avoir manipulé des reçus, car il augmente l’absorption du BPA.

Enlevez vos tapis, si possible

Les tapis, qu’ils soient en mousse ou non, sont habituellement traités avec des produits ignifuges. En fait, près de 90% d’entre eux contiennent un ou plusieurs produits ignifuges considérés toxiques. Parmi ceux-ci, les polybromodiphényléthers (PBDE) sont suspectés d’altérer les hormones thyroïdiennes chez la femme enceinte, ce qui peut amener des plus petits fœtus ainsi qu’une diminution de l’intelligence et des habiletés motrices. Ils ont aussi été associés à des retards neurodéveloppementaux. Les tapis ont souvent tendance à se désagréger et la poussière qu’ils créent se trouve chargée de produits ignifuges. Évidemment, le retrait des tapis n’est pas une tâche pour une femme enceinte et demande certaines précautions afin d’éviter la dispersion excessive des poussières. Surtout, n’oubliez pas de bien nettoyer l’espace lorsque le travail est terminé. Pour les pièces dont le revêtement de plancher est le tapis, investissez dans un bon aspirateur, idéalement avec un filtre HEPA qui empêche la poussière de revenir dans l’air ambiant, et passez-le régulièrement.

Références :

Healthy Child Healthy World (2014). Easy Steps to a Safer Pregnancy: A guide to protecting your growing baby from toxic chemicals, California, 53 pages. Disponible au http://healthychild.org/its-an-e-book-welcome-to-our-new-healthy-pregnancy-e-book/ [En ligne].

Santé Canada (2013). Deuxième rapport sur la biosurveillance humaine des substances chimiques de l’environnement au Canada : Résultats de l’Enquête canadienne sur les mesures de santé Cycle 2 (2009 à 2011), Ottawa, 456 pages. Disponible au www.santecanada.gc.ca/biosurveillance

Une grossesse en santé dans un environnement sain – première partie

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

La grossesse s’avère une période cruciale pour la santé du bébé en devenir. En effet, le corps de la femme constitue son premier environnement, mais aussi la source de tout ce qu’il a besoin pour grandir et se développer. De plus, l’exposition au mauvais polluant au mauvais moment risque de provoquer des changements développementaux qui peuvent parfois s’avérer permanents chez l’enfant. Voici donc une série d’articles tirés du document « Easy Steps to a Safer Pregnancy » pour assainir votre environnement avant l’arrivée de bébé.

Époussetez souvent

La poussière est le lieu de repos de plusieurs toxines introduites dans nos maisons. Ainsi, lorsque bébé commence à ramper dans les rouleaux de poussière, et qu’il porte ses mains à sa bouche, il est exposé à de nombreux contaminants et ce, jusqu’à 40 fois plus que les adultes. Ainsi, passer l’aspirateur régulièrement et laver les planchers en plus d’épousseter les meubles avec un chiffon humide en élimine une grande partie. Un plumeau en laine d’agneau permet aussi d’atteindre les zones éloignées de façon efficace. Il est possible d’en trouver dans les magasins à grande surface. Cependant, évitez les plumeaux synthétiques qui ne font que remuer la poussière.

Purifiez l’air

L’air intérieur est généralement 2 à 5 fois plus pollué que l’air extérieur. En effet, les maisons sont de plus en étanches et les toxines s’y accumulent : vapeurs de produits nettoyants, ameublement, matériaux de construction, etc. en plus des polluants provenant de l’extérieur. En fait, la pollution de l’air intérieur se classe parmi les 5 risques environnementaux les plus importants en santé publique. Maintenir la qualité de l’air intérieur s’avère relativement simple :

  • Ouvrez les fenêtres régulièrement, même en hiver (10 minutes au lever et 10 minutes au coucher).
  • Évitez les produits chimiques ayant une forte odeur.
  • Évitez les purificateurs d’air qui contiennent des fragrances qui polluent plus qu’elles ne le purifient.
  • Laissez les vêtements nettoyés à sec quelques jours dans le garage ou à l’extérieur pour que les vapeurs s’échappent ailleurs que dans la maison ou évitez le nettoyage à sec.
  • Utilisez un détergent pour lave-vaisselle sans chlore.
  • Évitez les nouveaux meubles fabriqués à partir de contreplaqué ou de panneaux de particules.
  • Évitez les produits de soins personnels, les détergents à lessive, les chandelles parfumées… contenant des fragrances synthétiques.

Éliminez le plomb

Le plomb est un contaminant bien connu à l’intérieur des maisons. On le retrouve dans les peintures appliquées avant 1979, la poussière, l’eau potable, les médicaments traditionnels importés, les bijoux pour enfants de moindre qualité, certains accessoires de pêche, etc. Une femme enceinte ne doit jamais faire de rénovation lorsqu’elle suspecte que la peinture de sa maison peut contenir du plomb. Pour le reste, des alternatives sont facilement disponibles.

Évitez le polychlorure de vinyle (PVC)

Le PVC contient des phtalates afin de les rendre flexibles. Cependant, les recherches indiquent que l’exposition prénatale aux phtalates peut interférer avec la production de testostérone et le développement du système reproducteur en plus d’avoir des effets néfastes sur le développement mental, moteur et comportemental au cours de la petite enfance. De surcroît, les phtalates ne sont pas liés chimiquement aux produits qui les contiennent, donc ils peuvent être libérés et s’évaporer dans l’air et dans la poussière de maison. Ainsi, pour les tenir à l’écart, il faut éviter d’utiliser des produits en vinyle ou en plastique avec l’indication « PVC », « V » ou « 3 » dans le symbole de recyclage. Le PVC fait partie intégrante de notre vie et il s’avère assez commun : rideaux de douche, revêtements de plancher, papiers peints, imitations du cuir, produits gonflables, câbles électroniques, chaussures, sac à dos, jouets en plastique mou, anneaux de dentition, tuyaux d’arrosage… La plupart du temps, des versions sans PVC sont disponibles. Pour les planchers recouverts de vinyle, il faut les laver fréquemment et s’assurer qu’ils ne sont pas exposés directement à la lumière du soleil car ce dernier les réchauffe et il y a ainsi libération de phtalates beaucoup plus rapidement.

Les composés perfluorés

Les composés perfluorés sont des matériaux utilisés pour rendre les poêlons antiadhésifs, les emballages alimentaires à l’épreuve des graisses, dans les produits antitaches et bien d’autres. Tout comme les phtalates dans le PVC, les composés perfluorés s’échappent souvent des produits qui les contiennent. De plus, ils ont été associés à un plus petit poids à la naissance, une tête de plus petite taille et des taux d’hormones thyroïdiennes maternelles plus faibles, ce qui peut amener des habiletés motrices réduites, des difficultés d’apprentissage, une diminution du quotient intellectuel, des problèmes du déficit de l’attention et des problèmes de socialisation chez les jeunes enfants. Afin d’éviter les composés perfluorés :

  • Échangez vos poêlons antiadhésifs contre de la fonte ou de l’acier inoxydable.
  • Évitez le fast-food qui est habituellement dans des contenants recouverts de composés perfluorés.
  • Évitez aussi d’appliquer des produits hydrofuges ou antitaches sur les tissus d’ameublement, les tapis ou les vêtements.
  • Utilisez une soie dentaire non cirée, la cire contenant souvent des composés perfluorés.
  • Évitez d’utiliser des assiettes de carton ciré.

Références :

Costner, P. et al. (2005). Sick of dust : Chemicals in common products – A needless health risk in our homes, 50 pages. Disponible au http://www.cleanproduction.org/resources/entry/sick-of-dust [En ligne].

Geet Ethier, Marc (2008). Ménage vert: Se faciliter la vie en la protégeant, Montréal, Éditions du Trécarré, 310 pages.

Healthy Child Healthy World (2014). Easy Steps to a Safer Pregnancy: A guide to protecting your growing baby from toxic chemicals, California, 53 pages. Disponible auhttp://healthychild.org/its-an-e-book-welcome-to-our-new-healthy-pregnancy-e-book/ [En ligne].

Santé Canada (2009). Trousse d’information sur le plomb – Questions couramment posées sur l’effet de l’exposition au plomb sur la santé humaine, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/contaminants/lead-plomb/asked_questions-questions_posees-fra.php#a21 [En ligne], page consultée le 9 février 2014.

Thibault, N., Jouer dehors, bon ou mauvais pour les infections?, http://www.educatout.com/edu-conseils/sante-hygiene/systeme-immunitaire-et-infections/jouer-dehors-bon-ou-mauvais-pour-les-infections.htm [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.

Quel type de chocolat offrir à vos enfants pour Pâques?

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Chocolat noir, chocolat au lait ou chocolat blanc? Peu importe, le chocolat est souvent réservé pour les occasions spéciales, et pour les enfants, Pâques signifie souvent la fête du chocolat!

La vraie nature du chocolat

D’abord, mentionnons que les produits chocolatés consommés en grande quantité et disponibles dans de nombreux commerces sont en fait des friandises à base de chocolat. En effet, leur teneur en cacao s’avère tellement faible que les lois ne permettent même pas de les appeler chocolat. De plus, le beurre de cacao y est remplacé par différents ingrédients de substitution, notamment des gras saturés.

Le vrai chocolat se distingue de ces friandises par sa teneur en cacao qui varie selon sa couleur. Par exemple, les gras que contient le chocolat noir proviennent uniquement des fèves de cacao qui sont composées de 50 à 57% de matières grasses. Par contre, dans le cas du chocolat au lait, elles proviennent également des gras du lait. En ce qui concerne le chocolat blanc, il est fabriqué à partir de beurre de cacao et de lait.

Des propriétés intéressantes

Le chocolat s’avère riche en polyphénols, une sorte d’antioxydant puissant ayant des effets bénéfiques sur la santé. D’ailleurs, les propriétés du cacao permettent de prévenir les maladies cardiovasculaires en diminuant la formation de plaques athéromateuses dans les artères. À noter, cependant, cet effet disparaît lorsqu’il est ingéré avec du lait, car, à ce moment, l’absorption des polyphénols n’est plus la même.

Certaines études ont aussi démontré un effet potentiel bénéfique contre le cancer. Ainsi, les polyphénols de la pâte de cacao ont permis de retarder le développement de certains cancers chez les animaux. De même, bien que les études sur le cancer en soient encore à leurs balbutiements, il est possible de penser que le chocolat ne soit pas un aliment aussi malsain qu’il n’y paraisse.

De plus, le chocolat regorge de vitamines et minéraux essentiels à une bonne santé. Ainsi, il s’avère une excellente source de phosphore, magnésium, fer, zinc, manganèse et cuivre. De plus, il contient aussi du potassium, du sélénium de même que des vitamines B2 et B3.

Des additifs et autres ingrédients inutiles

Malheureusement, les chocolats de Pâques contiennent souvent des additifs alimentaires et d’autres ingrédients inutiles. Ainsi, l’huile de palme ou de palmiste modifié, le malt d’orge, les graisses végétales, le sorbitol et autres constituent les ingrédients d’un chocolat de moindre qualité. En effet, un bon chocolat devrait se composer de pâte de cacao, de beurre de cacao, de sucre, de lait (chocolat au lait) et parfois, d’un émulsifiant.

Comment choisir un bon chocolat apprécié des enfants?

D’abord, même si le chocolat noir est un meilleur choix santé, son goût demeure un peu amer, même en y ajoutant du sucre. Ainsi, les enfants vont souvent préférer le chocolat au lait. Cependant, pour les initier, il est préférable d’en choisir un dont la teneur en cacao est un peu plus faible et de l’augmenter graduellement à mesure que leur goût se développe. Sinon, voici quelques conseils généraux.

  • Plus la liste des ingrédients est courte, plus le produit risque d’être de qualité.
  • Lorsqu’il s’agit d’un chocolat au lait, assurez-vous qu’il contient bien du lait et non des substances laitières.
  • Achetez un chocolat plus petit, mais de meilleure qualité.
  • Favorisez l’achat de chocolat équitable qui assure aux travailleurs récoltant le cacao une rémunération juste.
  • Offrez-les avec amour, après tout, c’est ce qui compte vraiment!

Références :

Awwad, R. et al. (2012). Le chocolat noir, au lait et blanc et leurs effets sur la santé, http://lechocolattpe.unblog.fr/ [En ligne], page consultée le 7 avril 2014.

Gingras, D. et Béliveau R. (2005). Les aliments contre le cancer : La prévention du cancer par l’alimentation, Montréal, Éditions du Trécarré, 320 pages.

Passeport Santé 2006). Chocolat et cacao, http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=chocolat_nu [En ligne], page consultée le 7 avril 2014.

 

Est-ce que vos enfants jouent à l’extérieur?

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

De nos jours, les enfants jouent de moins en moins à l’extérieur, les causes sont multiples : jeux vidéo, télévision, horaire des parents surchargé… toutes les raisons sont bonnes. Mais, un enfant a besoin de jouer à l’extérieur et les bienfaits sont multiples.

Des bienfaits physiques

Le jeu extérieur permet aux enfants d’être plus actifs. En effet, courir, grimper, sauter sont des actions souvent interdites à l’intérieur. De plus, le fait de s’amuser dehors favorise le développement des habiletés motrices et améliore la condition physique en augmentant le temps où l’enfant est physiquement actif. D’ailleurs, 60 minutes additionnelles d’exercice par semaine peut améliorer la densité osseuse, la capacité aérobique et les habiletés motrices (coordination, équilibre, agilité) chez les enfants en plus de prévenir l’obésité.

De même, l’air extérieur est généralement de meilleur qualité que celui intérieur. En effet,l’étanchéité grandissante des maisons actuelles permet aux produits chimiques provenant de différentes sources (produits d’entretien, apprêts ignifuges, produits d’hygiène personnelle, etc.) de s’y accumuler. De plus, ceux qui jouent dehors plus fréquemment sont généralement moins souvent malades car ils ont moins de risques de développer une infection qu’à l’intérieur. Autre fait intéressant : une diminution du temps que l’enfant passe à l’extérieur contribue à une augmentation de la myopie (mauvais vision de loin). Finalement, le jeu à l’extérieur favorise le sommeil et stimule l’appétit.

Des bienfaits psychologiques

Le fait de jouer dehors contribue à diminuer le stress et l’agitation ainsi qu’à améliorer la concentration. En réduisant le stress ressenti par l’enfant, on agit positivement sur son système immunitaire (défenses du corps). Le jeu extérieur favorise aussi le développement cognitif, émotionnel et social en améliorant le raisonnement et les habiletés observationnelles. De plus, il réduit ou élimine les comportements anti-sociaux. Le jeu extérieur permet aussi à l’enfant de laisser aller son imagination et de stimuler sa capacité à s’émerveiller, ce qui lui procure un sentiment de maîtrise et de liberté en plus d’améliorer ses habiletés langagières et collaboratives.

Les données actuellement disponibles suggèrent également que 20 minutes d’activité aérobique additionnelles peut améliorer certains aspects de l’estime de soi, ce qui s’avère très important dans le développement de l’enfant. De même, la lumière du soleil affecte positivement l’humeur et la chimie intérieure de ce dernier et renforce, par le fait même, son système immunitaire. Les enfants ayant des symptômes de déficit d’attention avec hyperactivité se concentrent plus facilement après un contact avec la nature. Finalement, l’environnement extérieur est important pour le développement de l’indépendance et de l’autonomie chez l’enfant.

Des astuces pour favoriser le jeu extérieur chez vos enfants

Lorsqu’on sait qu’il y a un déclin progressif de l’activité physique avec l’âge, il s’avère important d’inculquer cette habitude très tôt dans l’enfance et le jeu extérieur est un bon moyen d’y contribuer.

  • Sortez à l’extérieur en famille et amusez-vous.
  • Faites participer les enfants aux travaux extérieurs : jardinage, lavage de l’auto, faire marcher le chien…
  • Jouez au parc, faites du vélo, du ski, de la raquette, de la natation, du tennis…
  • Apprivoisez la nature : randonnée pédestre, canot, camping…
  • Limitez le temps passé devant les écrans.
  • En tant que parents, donnez l’exemple à vos enfants.

Références :

Gagné, G. (2013). Jouer dehors : plusieurs bienfaits pour les jeunes!, http://blogue.quebecenforme.org/2013/12/jouer-dehors-plusieurs-bienfaits-pour-les-jeunes/ [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.

Ouellet, M.-C. (2013). Entrevue avec Francine Ferland, auteure de Viens jouer dehors!, http://www.wixxmag.ca/articles/entrevue-avec-francine-ferland-auteure-de-viens-jouer-dehors [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.

Participaction , Sortez dehors et bougez!, Édition 04-04/11, 2 pages.

Thibault, N., Jouer dehors, bon ou mauvais pour les infections?, http://www.educatout.com/edu-conseils/sante-hygiene/systeme-immunitaire-et-infections/jouer-dehors-bon-ou-mauvais-pour-les-infections.htm [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.

Timmons, B.W. et al. (2007). Physical activity for preschool children – how much and how?, Appl. Physiol. Nutr. Metab., 32: S122-S134.

White, Randy (2004). Young Children’s Relationship with Nature: Its Importance to Children’s Development & the Earth’s Future, http://www.whitehutchinson.com/children/articles/childrennature.shtml [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.