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Vos enfants dans l’univers des plastiques

 

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Dans les dernières années, les plastiques dans l’environnement des enfants n’ont cessé d’augmenter. La plupart des aliments et boissons qui leur sont destinés se trouvent dans le plastique. Même le lait est maintenant vendu dans des contenants en plastique ou en carton tapissés de plastique. Et que dire des jouets? Est-ce que quelqu’un s’est posé la question quant à leurs risques potentiels?

Pourquoi s’inquiéter au sujet des plastiques?

Les plastiques sont utilisés partout : pour l’emballage des aliments et boissons, les matériaux de construction, les fils électriques, les automobiles, les jouets, les fournitures médicales, etc. Les substances chimiques et les processus utilisés pour fabriquer certains plastiques affectent non seulement les nappes d’eaux souterraines et l’air que nous respirons, mais ils se dissolvent aussi lentement ou migrent des emballages alimentaires vers la nourriture et même à travers notre peau lorsque nous les tenons.

Ainsi, les fœtus en développement et les enfants s’avèrent particulièrement vulnérables aux dommages provoqués par ces substances qui viennent interférer avec l’activité des hormones dans le corps. En effet, leurs organes, leurs systèmes et le système de régulation de leurs hormones sont en plein développement. De plus, les jeunes enfants respirent plus d’air, consomment plus de nourriture et boivent plus d’eau par kilogramme de poids corporel que les adultes, ce qui rend leur exposition plus importante aux substances chimiques présentes dans leur environnement.

Le bisphénol A

Le bisphénol A est un produit chimique industriel utilisé dans la fabrication des plastiques polycarbonates et des résines époxydes. Il se retrouve principalement dans les contenants réutilisables pour aliments et boissons et dans le revêtement protecteur des conserves. Il s’avère aussi présent dans les amalgames dentaires, les disques compacts, les reçus de caisse et les fournitures médicales. L’exposition au bisphénol A se fait surtout via l’alimentation ou par contact avec des articles en contenant.

Les phtalates

Les phtalates sont des additifs qui donnent aux plastiques, comme le polychlorure de vinyle (PVC), des propriétés comme la flexibilité et la résistance au stress. Ils sont présents dans les emballages alimentaires, les fournitures médicales, les tuyaux flexibles, les lubrifiants, les cosmétiques, etc. C’est aussi grâce à eux qu’une voiture ou un rideau de douche sent le « neuf ». En effet, les phtalates s’échappent du PVC et causent de nombreux problèmes de santé.

Quels sont les problèmes de santé associés à ces substances?

Le bisphénol A

Le bisphénol A dérègle le bon fonctionnement des hormones dans le corps, altère les gènes et dérègle le développement physique et comportemental. De plus en plus d’études démontrent aussi que le bisphénol A est associé à l’obésité, tant chez les enfants que chez les adultes. De même, on parle de plus en plus de fausses couches, de maladies des ovaires et de l’endomètre et de cancer du sein.

Cependant, les études sur les animaux s’avèrent plutôt alarmantes. On parle ici de problèmes de reproduction tant chez les mâles que chez les femelles, de désordres comportementaux comme l’hyperactivité, l’impulsivité et l’agression; d’une structure anormale du cerveau, d’une fonction immunitaire détériorée et d’une variété de cancers. Ce qui est le plus inquiétant est que les niveaux de bisphénol A retrouvé chez les humains sont beaucoup plus élevés que ceux causant des problèmes dans les études chez les animaux.

Les phtalates

Les phtalates sont associés à de nombreux problèmes de santé. Chez les mâles, ils sont associés avec des testicules non descendus, un décompte de spermatozoïdes plus bas, des tumeurs testiculaires bénignes plus tard dans la vie et des niveaux sanguins de testostérone plus faibles. Comme on peut le constater, il s’agit ici de signes de féminisation. Chez les filles, ils sont principalement associés avec un développement prématuré des seins. Ils sont aussi cancérigènes et liés à l’asthme, aux allergies de même qu’à des dommages au foie, aux reins et au cœur.

Comment reconnaître les plastiques contenant ces substances?

Il est virtuellement impossible de savoir les substances contenues dans les différents plastiques. En effet, les ingrédients utilisés pour fabriquer les plastiques n’ont pas à être étiquetés et les fabricants ne veulent pas les dévoiler pas plus que les sources de leurs plastiques.

Le seul indice qui peut permettre d’identifier les ingrédients chimiques dans les produits en plastique est le code d’identification de résine ayant pour but de faciliter le recyclage. Ainsi, le polychlorure de vinyle (#3) contient des phtalates et le polycarbonate (#7) contient du bisphénol A.

Symbole

Type de plastique

Exemples d’emballage

Risques connus à ce jour

   

Polyéthylène Terephthalate (PET)

Bouteilles de rince-bouche, compresses chaude/froide, bouteilles d’eau et de boissons gazeuses, pots de beurre d’arachides, contenants de détergents.

À éviter : peut libérer de l’antimoine, un carcinogène suspecté. Ne pas réutiliser les bouteilles.

    Polyéthylène de haute densité (HDPE)

Contenants de jus et de lait, bouteilles de détergents, sacs de plastique, pots de yogourt, bouteilles de shampoing, intérieur des boîtes de céréales.

Plastique plus sécuritaire à utiliser comme contenant pour la nourriture et les boissons.

  Polychlorure de vinyle (PVC)

Bouteilles d’huile végétale, emballage autour de la viande, tétines,  bouteilles d’eau, contenants pour détergents et shampoing, bouteilles de rince-bouche, emballage plastique, jouets.

À éviter : peut contenir ou libérer des phtalates, du plomb, du bisphénol A, du mercure, du cadmium.

  Polyéthylène de basse densité (LDPE)

Sacs d’épicerie, emballage de nourriture, sac à pain, sacs zip-lock, contenants pour aliments, revêtement des cartons de lait et de jus, emballages pour aliments congelés.

Plastique plus sécuritaire à utiliser comme contenant pour la nourriture et les boissons.

  Polypropylène (PP)

Contenants à margarine, yogourt, sirop et autres, pailles, bouchons de bouteilles, contenants à médicaments, contenants à épices.

Plastique plus sécuritaire à utiliser comme contenant pour la nourriture et les boissons.

  Polystyrène (PS)

Verres et contenants en « styrofoam », boîtes d’œufs, contenants pour la viande, jouets.

À éviter : peut libérer du styrène qui est toxique.

  Autre

Grosses bouteilles d’eau pour refroidisseurs, coupes de fruits pour enfants, bouteilles d’eau réutilisables, bouteilles de jus de citron. Inclut toutes les choses non trouvées dans les numéros précédents ou est une combinaison de ces résines.

À éviter : du bisphénol A peut être libéré du polycarbonate, surtout quand il est chauffé.

*Veuillez noter que cette liste n’est pas exhaustive. Notez qu’au Canada, la présence de bisphénol A dans les biberons est interdite depuis 2011.

Conseils de prévention :

Il est impossible d’éviter les plastiques puisqu’ils sont omniprésents. Par contre, il est possible de choisir nos plastiques, particulièrement ceux utilisés pour mettre la nourriture destinée aux enfants.

  • Éviter les PVC (#3), le polystyrène (#6) et les autres plastiques (#7) qui libèrent des substances chimiques.
  • Éviter d’utiliser des contenants en plastique et des emballages plastiques au micro-ondes.
  • Choisir des pellicules plastiques non faites de PVC comme Glad Wrap et Saran Wrap.
  • Choisir des plastiques reconnus plus sécuritaires (jusqu’à maintenant) : le HDPE (#2), le LDPE (#4) et le PP (#5).
  • Utiliser des sacs réutilisables pour vos achats et l’épicerie.
  • Choisir des sacs à poubelle biodégradables.
  • Choisir, le plus possible, des alternatives au plastique : verre, céramique, porcelaine et acier inoxydable qui ne libèrent pas de substances chimiques dans la nourriture.
  • Utiliser une planche à découper en bois plutôt qu’en plastique.
  • Ne pas laisser de bouteilles d’eau dans des conditions d’extrême chaleur, comme dans l’auto en été.
  • Enseigner aux enfants à ne pas boire directement des tuyaux d’arrosage dans la cour, car plusieurs sont en plastique et libèrent des phtalates et du plomb.

Références :

Environment & Human health inc. (2008). Plastics that may be harmful to children and reproductive health, North haven, 81 pages.

Silver, Larry B. (2007). Practice prevention: Plastics, Learning and developmental disabilities initiative, www.healthandenvironment.org/initiatives/learning/r/prevention [En ligne], page consultée le 25 septembre 2013.

Statistique Canada (2013). Concentrations de bisphénol A chez les Canadiens, 2009 à 2011, http://www.statcan.gc.ca/pub/82-625-x/2013001/article/11778-fra.htm [En ligne], page consultée le 25 septembre 2013.

The toxic nation (2008). Guide to plastics: helping you avoid toxic chemicals, http://stewie.environmentaldefence.ca/reports/toxic-nation-guide-plastics [En ligne], page consultée le 25 septembre 2013.

Les enfants et les colorants alimentaires

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Les colorants alimentaires sont des additifs faisant partie de notre vie quotidienne. Ils sont ajoutés à tout et pour tout. Saviez-vous qu’un enfant peut consommer jusqu’à 100 additifs par jour? Parmi ceux-ci, les colorants alimentaires tiennent une place importante.

Que sont les colorants alimentaires?

Un colorant est une teinture, un pigment ou une substance qui, lorsqu’elle est ajoutée à un aliment, un médicament, un cosmétique ou sur le corps humain est capable de lui conférer une couleur.

Les colorants alimentaires sont utilisés pour compenser la perte de couleur due à l’exposition à la lumière, à l’air, à l’humidité et aux variations de température. Ils servent aussi à renforcer les couleurs naturelles et à ajouter de la couleur à des aliments qui, dans le cas contraire, n’auraient pas de couleur ou une couleur différente.

Il existe 2 sortes de colorants : les naturels et les synthétiques. Les premiers proviennent de substances issues du règne animal, végétal ou minéral. Cependant, ils sont dispendieux et peuvent légèrement changer le goût des aliments. Quant aux colorants synthétiques, ils sont, pour la plupart, dérivés du pétrole. Ils sont largement utilisés à cause de leur coloration intense et uniforme, leur coût beaucoup moins élevé et leur grande variété de nuances possibles.

Où retrouve-t-on ces colorants?

Les colorants alimentaires se retrouvent dans plusieurs aliments comme les bonbons, les gommes à mâcher, les aliments industriels, les vinaigrettes, les sauces, les repas préparés, la margarine, le fromage, les boissons fruitées, les confitures, les gélatines, les poudings, les yogourts, les suppléments vitaminiques, les garnitures de tartes, les aliments destinés aux enfants et bien d’autres.

Quels sont leurs effets sur la santé de nos enfants?

Certains scientifiques se questionnent depuis longtemps quant aux effets des colorants alimentaires et d’autres additifs sur la santé. En effet, durant les 3 dernières décennies, plusieurs études ont conclu que de faibles doses de colorants synthétiques ajoutés aux aliments pouvaient provoquer l’hyperactivité et d’autres problèmes comportementaux chez les enfants.

Une étude publiée en 2007 a démontré que l’hyperactivité était empirée chez les enfants qui avaient consommé des aliments contenant 6 colorants suspects et du benzoate de sodium, un préservatif. L’hyperactivité consiste en un comportement surexcité, impulsif et inattentif dont l’intensité varie dans la population. Cependant, dans cette étude, les effets n’étaient pas seulement vus chez les enfants diagnostiqués avec un déficit de l’attention avec hyperactivité, mais aussi parmi les autres enfants. Les auteurs ont donc conclu que l’hyperactivité déclenchée par ces additifs alimentaires pouvait détériorer le potentiel d’apprentissage des enfants à l’école.

Suite à cette étude, le Gouvernement britannique a pris la décision de bannir l’utilisation de ces additifs alimentaires. Les compagnies, quant à elles, ont retiré les colorants synthétiques des aliments au Royaume-Uni et continuent de les utiliser ailleurs.

Pour les gouvernements, les études sur les colorants synthétiques n’ont pas démontré assez de preuves concluantes pour que ces substances soient bannies. Cependant, même si les résultats des ces études ne sont pas unanimes, ils sont suffisamment évocateurs pour user de prudence avec ces colorants synthétiques.

Le cancer

Des substances cancérigènes contaminent les colorants synthétiques et pour les enfants, l’exposition s’avère beaucoup plus importante que celle des adultes, car ils en consomment plus par unité de poids corporel. D’ailleurs, des chercheurs ont trouvé des carcinogènes dans des boissons gazeuses et des bonbons. Ce qu’il faut aussi considérer concerne l’effet cumulatif de ces colorants, car ils sont souvent combinés pour donner des teintes particulières.

Conseils pour protéger les enfants

  • Observez votre enfant. S’il devient toujours surexcité après avoir consommé un type d’aliment, veillez à éliminer ce dernier.
  •  Lisez les étiquettes. Le terme colorant peut tout aussi bien représenter un colorant synthétique ou naturel.
  •  Mangez des aliments complets et naturels : fruits, légumes, grains entiers, produits laitiers, protéines
  •  Cuisinez. Moins il y a d’aliments industriel dans l’assiette de votre enfant, mieux il se portera et ses parents aussi.
  •  Discutez avec les gens gravitant autour de votre enfant (enseignant, éducatrice, famille) afin de vérifier s’ils voient des changements dans son comportement.

Références :

Gouget, Corinne (2009). Danger additifs alimentaires: Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner, Éditions Chariot d’Or, Paris, 9e édition, 154 pages.

Institute for agriculture and trade policy (IATP), (2009). Smart Guide to food dyes: Buying foods that can help learning, http://www.iatp.org/documents/smart-guide-to-food-dyes-buying-foods-that-can-help-learning [En ligne], page consultée le 15 septembre 2013.

International Food Information Council (IFIC) Foundation et US Food and Drup Administration (FDA), (2010). Food ingredients & colors http://www.fda.gov/Food/IngredientsPackagingLabeling/FoodAdditivesIngredients/ucm094211.htm [En ligne], page consultée le 15 septembre 2013.

Autorité européenne de sécurité des aliments (efsa). Colorants alimentaires http://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/foodcolours.htm [En ligne], page consultée le 18 septembre 2013.

Des produits pour bébé cancérigènes?

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Les gens ont tendance à croire que les lois régissent les ingrédients contenus dans les produits de soins  personnels. Cependant, dans plusieurs pays, il revient à l’industrie de démontrer l’innocuité de leurs produits. Mais, le sont-ils réellement?

Des produits pour bébé très appréciés : Johnson & Johnson

Un rapport réalisé en 2009 par the Campaign for Safe Cosmetics a révélé que le shampoing pour bébé de Johnson, tout comme plusieurs autres produits pour le bain destinés aux enfants, contenait 2 carcinogènes non indiqués sur les étiquettes. Depuis, les auteurs de cette étude et l’association des infirmières américaines ont rencontré plusieurs fois les dirigeants de Johnson & Johnson afin de discuter de ces inquiétudes. En réponse aux demandes grandissantes des consommateurs pour des alternatives plus sécuritaires, la compagnie a lancé une nouvelle version « naturelle » de ce shampoing pour bébé qui ne contient pas ces ingrédients. Cependant, la version originale demeure sur le marché à la moitié du coût de la nouvelle.

En 2011, les auteurs ont refaits les mêmes analyses et ont découvert des versions différentes selon le pays où était vendu le shampoing. Pourquoi? Nul ne peut le dire, sauf la compagnie elle-même.

Le quaternium-15 et le formaldéhyde

Le quaternium-15 est un préservatif chimique qui tuent les bactéries en libérant du formaldéhyde. On le retrouve, non seulement dans le shampoing pour bébé de Johnson, mais aussi dans d’autres shampoings, crèmes, produits pour les cheveux, savons, etc. Il s’agit aussi d’un agent chimique pouvant déclencher une réaction allergique et il est considéré comme un allergène de contact parmi les plus importants chez les enfants.

En fait, c’est le formaldéhyde qui est le plus préoccupant. En effet, en juin 2011, le « U.S. Department of Health and Human Services » ont ajouté le formaldéhyde à la liste des carcinogènes reconnus chez l’humain. De plus, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’autres organismes ont identifié un lien possible entre l’exposition au formaldéhyde et la leucémie.

Le formaldéhyde présent dans les produits de soins personnels est aussi reconnu pour causer des réactions allergiques au niveau de la peau et des démangeaisons chez certaines personnes. Même si les concentrations de formaldéhyde dans les cosmétiques sont généralement faibles, pour les personnes sensibles, les produits de tous les jours peuvent en contenir assez pour déclencher une réaction. Afin de prévenir le développement d’allergies au formaldéhyde, les spécialistes recommandent que les enfants évitent l’exposition aux produits en contenant.

Plusieurs autres préservatifs libérant du formaldéhyde se retrouvent dans de nombreux autres produits de soins personnels, incluant ceux destinés aux enfants. Ceux-ci incluent le DMDM hydantoin, 2-bromo-2-nitropropane-1,3 diol (Bronopol), imidazolidinyle urea, diazolidinyl urea et le sodium hydroxymethylglycinate.

Le 1,4-dioxane

Le 1,4-dioxane est largement reconnu comme carcinogène dans les études chez les animaux. Ce produit est libéré comme sous-produit du processus d’éthoxylation, pendant lequel différents produits chimiques sont utilisés avec l’oxyde d’éthylène afin de les rendre plus solubles et, dans le cas des produits de soins personnels, les rendre plus doux pour la peau.

Plusieurs ingrédients communs sont susceptibles d’être contaminés avec le 1,4-dioxane, incluant le sodium laureth sulfate, ceteareth-20, PEG-100 stearate, polyéthylène et d’autres ingrédients commençant par « PEG » ou se terminant avec le suffixe « eth ».

Comment ces produits peuvent-ils causer du tort à nos enfants?

Les enfants sont particulièrement vulnérables aux agents chimiques. Leur cerveau, leur système nerveux et les autres organes sont en plein développement et des substances  qui ont un petit effet sur l’adulte peut contribuer à des problèmes développementaux chez l’enfant.

La barrière de sang qui protège le cerveau de ces agents chimiques n’est pas complètement développée chez les bébés. De plus, ces derniers ingèrent des produits conçus pour usage externe seulement en mettant leurs doigts, mains, orteils, jouets et autres objets dans leur bouche. Leur peau est aussi plus perméable que celle d’un adulte permettant ainsi à une plus grande quantité de produit chimique d’être absorbée.

Conseils de prévention

  •  Lisez les étiquettes et évitez les produits contenant les substances mentionnées précédemment.
  •  Un bébé n’a pas besoin d’être lavé tous les jours afin de préserver l’huile naturelle qui protège sa peau.
  •  Voici des marques de produits pour bébé qui peuvent vous guider : Avalon, Burt’s Bees, California Baby, Terressentials, Druide, Douce  Mousse, Aubrey Organics, Green Beaver, Pur & Pure, Mission Nature, Souris Verte.
  •  Et passez un moment agréable avec bébé pendant son bain!

Références :

Boutique La Câlinerie inc. : Boutique en ligne http://www.lacalinerie.com/fr/boutique/soins-famille/shampoing-soins-cheveux.html [En ligne], page consultée le 10 septembre 2013.

Silver, Larry B. (2007). Practice Prevention: Baby Care Products, Learning and Developmental Disabilities Initiative, http://www.healthandenvironment.org/initiatives/learning/r/prevention [En ligne], page consultée le 6 septembre 2013.

The Campaign for Safe Cosmetics, Baby’s tub is still toxic, http://www.safecosmetics.org/article.php?id=887 [En ligne], page consultée le 6 septembre 2013.

Les effets du téléphone cellulaire et la santé (Partie 2)

 

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classifié les radiations provenant des téléphones cellulaires et sans fil de « possiblement cancérigène pour les humains ». Hors, il est très difficile d’établir des liens entre le cancer et leur utilisation, car une tumeur au cerveau se développe silencieusement pendant au moins 20 ans avant qu’un diagnostic ne soit posé. Cependant, plusieurs experts en santé publique croient que, étant donné les risques potentiellement sérieux pour la santé des enfants, il ne faut pas attendre que la science soit concluante pour agir.

Les effets sur la santé

Plusieurs chercheurs ont tenté de démontrer les effets néfastes du téléphone cellulaire sur la santé. Cependant, ces études doivent se faire sur une longue période de temps, soit de 10 à 20 ans dans le cas du cancer, et celles qui répondent à ce critère ont débuté en 1996, au tout début de l’ère du cellulaire. Ainsi, l’utilisation en était très différente, environ 30 minutes par jour, et les modèles, différents de ceux d’aujourd’hui. Donc, les conclusions diffèrent, mais peuvent tout de même sonner l’alarme et entraîner la mise en place de mesures préventives.

Ainsi, des scientifiques russes et européens ont rapporté qu’un faible niveau d’exposition aux radio-fréquences peut entraîner une variété d’effets sur la santé : changements comportementaux, effets sur le système immunitaire, effets sur le système reproducteur, changements dans les taux d’hormones, maux de tête, irritabilité, fatigue et effets cardiovasculaires.

Le cancer

La plupart des études en ce qui concerne le cancer, suggèrent une hausse du risque de cancer du cerveau avec l’augmentation de l’exposition, sur une période de 10 ans. Ainsi, il est suggéré que, pour les personnes utilisant ces appareils (cellulaires et téléphones sans fil) depuis 10 ans ou plus et principalement d’un côté de la tête, le risque de tumeur maligne est doublé pour les adultes et encore plus élevé pour les gens dont l’utilisation a débuté avant l’âge de 20 ans.

Le système nerveux

Les effets qui ont été remarqués au niveau du système nerveux incluent : diminution de la capacité d’apprentissage, diminution du temps de réaction, diminution de la fonction motrice et diminution de la précision de la mémoire. Cela suivait l’exposition d’hommes aux radio-fréquences d’un téléphone cellulaire placé près de leur tête. Une association a aussi été trouvée entre le téléphone cellulaire et les migraines / vertiges.

La reproduction

Les recherches ont aussi démontré une association entre l’utilisation du téléphone cellulaire et la qualité du sperme chez l’homme. En effet, un téléphone cellulaire rangé dans une poche de pantalon expose les organes reproducteurs, sensibles aux radio-fréquences. Ainsi, cela diminuerait la quantité de spermatozoïdes, leur motilité, leur viabilité et leur morphologie normale. La diminution de ces paramètres dépendait de la durée de l’exposition quotidienne au téléphone cellulaire mais était indépendante de la qualité initiale (avant l’exposition aux radio-fréquences) du sperme. De plus, un téléphone cellulaire rangé dans une poche de chemise augmenterait le risque de cancer du sein.

Les effets psychologiques

Dans une études récente, les personnes observées regardaient leur téléphone environ 34 fois par jour. Cela peut résulter de l’habitude mais souvent, peut aussi représenter une façon d’éviter les interactions avec les autres. De plus, le besoin de « rester en contact » et l’attente d’une réponse immédiate ou dans un court délai, peut amener un comportement obsessif / compulsif.

Certaines personnes peuvent même ressentir des symptômes de sevrage habituellement associés à l’abus de substances lorsqu’elle se retrouvent sans téléphone intelligent. Cela inclut l’anxiété, l’insomnie et la dépression, particulièrement chez les jeunes adultes et les adolescents. De plus, il semble que la communication, la responsabilisation et les relations interpersonnelles soient négativement influencées par l’utilisation des messages textes. L’utilisation fréquente du téléphone cellulaire a aussi été associée avec le stress, des problèmes de sommeil et des symptômes de dépression.

Les effets sur les enfants

Aujourd’hui, les enfants âgés entre 8 et 18 ans passent, en moyenne, 7,5 heures par jour sur des téléphones intelligents, ordinateurs, télévisions ou autres appareils électroniques.

Les enfants sont potentiellement plus susceptibles aux radio-fréquences à cause de leur système nerveux en développement, leur système immunitaire pas totalement développé, un crâne plus mince et les tissus du cerveau plus conducteurs. Ainsi, cela permet une plus grande pénétration des radio-fréquences relativement à la taille de leur tête et un temps d’exposition tout au long de leur vie plus long en comparaison de l’adulte.

Les effets les plus importants ont été observés sur les cellules-souches. Ainsi, puisqu’elles sont beaucoup plus actives chez les enfants, les chercheurs prétendent que les enfants peuvent courir un risque plus grand de cancer suite à l’exposition au téléphone cellulaire.

Il semblerait que les personnes ayant commencé à utiliser un téléphone cellulaire avant l’âge de 20 ans ont 5 fois plus de risques d’être atteintes d’un cancer du cerveau. De plus, l’exposition prénatale et postnatale au téléphone cellulaire a été associée à des problèmes de comportement chez l’enfant.

Une autre étude, a exposé des femmes enceintes aux champs électromagnétiques émis par des téléphones cellulaires pendant 10 minutes par jour pendant leur grossesse et après la naissance, a démontré une augmentation de la fréquence cardiaque chez le fœtus et chez le nouveau-né. Cela a amené les chercheurs à recommander l’évitement du téléphone cellulaire pendant les premières semaines de gestation.

Les accidents d’auto

En 2009, 20% de toutes les blessures dans les accidents d’auto ont été causées par une distraction en conduisant. De plus, près d’une mort sur cinq impliquait un téléphone cellulaire.  En effet, téléphoner pendant la conduite augmente le risque d’accident de 6 fois et envoyer un message texte augmente ce risque de 23 fois.

Des précautions pour les enfants

Récemment, plusieurs pays en Europe ont décrété que les enfants ne devraient pas utiliser les téléphones cellulaires. La Russie a même été jusqu’à recommander la restriction des appareils de télécommunication pour les femmes enceintes et ceux en bas de 18 ans. D’autres groupes ont aussi émis des recommandations. L’institut de cancérologie de l’Université de Pittsburg a averti que les enfants ne devraient jamais utiliser un téléphone cellulaire sauf en cas d’urgence. Plusieurs experts en santé publique à travers le monde recommandent de restreindre la vente et la publicité des téléphones cellulaires aux enfants. Dernièrement, la Fédération des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario, la plus grande association d’enseignants au Canada, a décidé que les téléphones cellulaires devaient être éteints pendant les heures de classe afin de protéger les enfants et les enseignants des radio-fréquences.

La fin de la vie utile d’un téléphone cellulaire

Les téléphones cellulaires représentent le produit électronique le plus présent sur le globe. Ils contiennent de nombreuses substances chimiques dangereuses pour la santé : plomb, cuivre, mercure, produits ignifugesplastiques et des piles contenant du nickel et du cadmium. Chaque année, des millions de téléphones cellulaires jetés. Bien sûr, il existe des programmes de recyclage, mais savez-vous exactement ce qu’il en est?

Les appareils électroniques sont transportés dans les pays en développement (Chine, Nigeria) où ils sont « recyclés ». Cela cause énormément de pollution dans ces pays et des problèmes de santé chez les personnes qui travaillent sur ces sites. Par exemple, les sols sont contaminés avec du plomb et ce métal, toxique pour l’être humain, se retrouve dans les cours d’eau. De plus, des analyses faites sur les travailleurs de ces sites ont démontré la présence de métaux lourds (cobalt, chrome, cuivre, fer et plomb) dans le sang et l’urine. La présence de ces métaux lourds étant attribuable  à l’exposition suite aux activités reliées aux déchets électroniques des produits industrialisés! En effet, les consommateurs remplacent leur téléphone, en moyenne, tous les 2 ans, un taux influencé par la durée de leur contrat de service.

Conseils de prévention

Pour diminuer votre exposition aux radio-fréquences, voici quelques conseils :

  •  Limiter le temps passé au téléphone.
  • Ne pas conduire en utilisant le téléphone cellulaire.
  • Utiliser la fonction mains-libres afin de réduire le temps passé avec l’appareil contre l’oreille et la tête.
  • Éviter de dormir avec ou près d’un téléphone cellulaire.
  • Tenter de transporter le téléphone cellulaire loin du corps, dans un sac à main, par exemple.
  • Envoyer des messages-textes lorsque possible.
  • Éviter l’utilisation dans des boîtes en métal, comme un ascenseur ou l’auto, car elles coupent la force du signal et forcent le téléphone à utiliser plus d’énergie pour se connecter.
  • Quand le signal est mauvais, attendre pour utiliser le téléphone car il aura besoin, encore une fois, de plus d’énergie.
  • Éviter la dépendance psychologique en ayant des périodes de temps planifiées pour lire les courriers électroniques et y répondre.
  • À l’achat d’un téléphone cellulaire, considérer le taux relatif d’émissions de radio-fréquences des différentes marques et modèles. Être particulièrement prudent pour les appareils accessibles aux enfants et pour les femmes en âge de procréer.
  • Essayer de minimiser l’exposition cumulative aux appareils sans fil comme les ordinateurs, les routeurs, les tablettes, les téléphones sans fil, etc.
  • Localiser les appareils sans fil loin des chambres à coucher et les éteindre lorsqu’ils ne sont pas utilisés.

Références :

Burrell, Lloyd (2013). Cell phone radiation fears – Canada’s largest teachers union votes to turn cell phones off inthe classroom,  http://www.naturalnews.com/041747_cell_phones_emf_radiation_teachers_union.html [En ligne], page consultée le 23 août 2013.

Christian, Gideon E., Health and Socio-economic Impacts of Transboundary Movement of E-waste to Developing Country, CHNET-Works a project of University of Ottawa, présenté le 23 avril 2013.

Environment & human health inc. (2012). The cell phone problem, http://www.ehhi.org/reports/cellphones/ [En ligne], page consultée le 23 août 2013.

Heyes, J.D. (2013). Ten ways to protect yourself from harmful cell phone radiation, www.naturalnews.com/041765_cell_phones_EMF_radiation_protection.html#ixzz2czoAK2vX [En ligne], page consultée le 25 août 2013.

Mobile Wise, How safe are mobile phones for children?, www.mobilewise.org/facts/how-safe-are-mobile-phones-for-children [En ligne], page consultée le 23 août 2013.