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Top 10 des meilleurs articles de 2013 pour protéger la santé de vos enfants

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

En cette fin d’année 2013, voici le top 10 de mes meilleurs articles parus au cours de la dernière année. Bonne lecture et bonne année 2014!

Des produits pour bébé cancérigènes?

Les gens ont tendance à croire que les lois régissent les ingrédients contenus dans les produits de soins  personnels. Cependant, dans plusieurs pays, il revient à l’industrie de démontrer l’innocuité de leurs produits. Mais, le sont-ils réellement?

Retour à l’école : Des articles scolaires effrayants pour la santé de nos enfants!

À l’approche de la rentrée des classes, il est maintenant temps de se procurer les articles scolaires pour l’année à venir. Cependant, ces derniers peuvent avoir des effets non négligeables, principalement à long terme, sur la santé des enfants qui les utilisent.

Votre crème solaire est-elle pire qu’un coup de soleil?

Il est habituellement recommandé d’utiliser une crème solaire pour se protéger du soleil lorsqu’on s’y expose entre 10 et 14 heures. Cependant, avec tous les ingrédients et additifs chimiques utilisés, les crèmes solaires apportent-elles un réel bienfait pour la santé?

Vos enfants dans l’univers des plastiques

Dans les dernières années, les plastiques dans l’environnement des enfants n’ont cessé d’augmenter. La plupart des aliments et boissons qui leur sont destinés se trouvent dans le plastique. Même le lait est maintenant vendu dans des contenants en plastique ou en carton tapissés de plastique. Et que dire des jouets? Est-ce que quelqu’un s’est posé la question quant à leurs risques potentiels?

Lac-Mégantic: Au-delà d’un drame humain, un désastre environnemental

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2013, le déraillement d’un train transportant 73 wagons de pétrole brut léger dans la municipalité de Lac-Mégantic a créé une véritable catastrophe. Cela aura, sans contredit, de lourdes conséquences sur les plans humain et environnemental.

Le glutamate monosodique dans votre assiette et celle de vos enfants

De tous les additifs alimentaires, le glutamate monosodique est probablement parmi  ceux les plus utilisés. Mais qu’en est-il exactement? Quels sont ses effets? Sauriez-vous le reconnaître?

Les enfants et les colorants alimentaires

Les colorants alimentaires sont des additifs faisant partie de notre vie quotidienne. Ils sont ajoutés à tout et pour tout. Saviez-vous qu’un enfant peut consommer jusqu’à 100 additifs par jour? Parmi ceux-ci, les colorants alimentaires tiennent une place importante.

Des fragrances qui polluent l’air et rendent malade

Vous avez déjà remarqué le terme « fragrance » dans la liste des ingrédients de vos produits de soins personnels, cosmétiques, produits nettoyants, assouplisseurs de tissus, etc.? Savez-vous ce qu’il en est exactement?

Que contiennent les vitamines de vos enfants?

Vous donnez des multivitamines à vos enfants pour vous assurer qu’ils ne soient pas carencés, parce qu’ils mangent peu de  fruits et légumes ou de produits laitiers, pour prévenir les rhumes en hiver… Bref, les raisons sont multiples mais le but demeure le même : avoir des enfants en santé! Mais, savez-vous vraiment ce que contiennent les multivitamines que vous leur donnez?

Halloween : De quoi doit-on se méfier?

L’Halloween arrive à grand pas et les enfants peinent à rester calmes en attendant de faire du porte-à-porte pour recueillir des friandises. Cependant, certaines précautions doivent être prises pour préserver leur santé. Et je ne parle pas de bonbons!

Les produits de soins personnels pour la famille : de quoi se méfier? (Partie 1)

Par Mélanie Demers, inf.B.Sc.

Qu’ils soient destinés aux enfants ou aux adultes, les produits de soins personnels ou cosmétiques méritent qu’on s’intéresse davantage à leur contenu. En effet, il existe près de 10 500 produits chimiques industriels les composant comme des agents cancérigènes, des pesticides, des perturbateurs endocriniens, des agents toxiques pour le système reproducteur, des plastifiants, des solvants, etc. Au Canada, c’est environ 80% de ces produits qui contiennent au moins un de ces ingrédients.

Cosmétiques ou produits de soins personnels?

Ici, cosmétiques et produits de soins personnels sont utilisés de façon interchangeable. Ainsi, on parle bien sûr des produits d’esthétiques (maquillage, rouge à lèvre, vernis à ongles…), mais aussi du dentifrice, des déodorants, des différentes crèmes (pour les mains, le visage, le corps, de jour, de nuit…), des shampoings, des savons, des produits coiffants… Bref, tout ce que vous utilisez chaque jour pour vous sentir propre et beau/belle. Malheureusement, ceci inclut aussi tous les produits destinés aux enfants : shampoings, bain moussant, crèmes, etc. De plus, une femme utilise, en moyenne, 12 cosmétiques par jour, ce qui peut augmenter jusqu’à 16 chez les adolescentes, et 6 chez les hommes.

BHA et BHT

Le BHA (Hydroxyanisole butylé) et le BHT (Hydroxytoluène butylé) sont utilisés comme agents de conservation et stabilisateurs dans les cosmétiques. On les retrouvent dans les produits hydratants, le maquillage, les baumes et rouges à lèvres, certaines fragrances et plusieurs autres produits.

Ils ont été liés à des effets indésirables sur la thyroïde, sont cancérigènes et suspectés d’interférer avec les fonctions hormonales. Ils possèdent aussi le potentiel d’induire des réactions allergiques au niveau de la peau. Ils s’avèrent nocifs pour les poissons et la faune.

Les colorants dérivés du goudron de houille : p-phenylenediamine et des colorants identifiés par « CI » suivi de cinq chiffres

Le p-phenylenediamine se retrouve principalement dans les teintures pour cheveux alors que les autres colorants peuvent se retrouver dans plusieurs autres produits cosmétiques.

Ils agissent en tant que sensibilisateurs, c’est-à-dire qu’ils ont le potentiel de déclencher des réactions allergiques. Ils ont été associés au cancer de la vessie chez les coiffeurs stylistes et ceux utilisant régulièrement des teintures à cheveux. De plus, ils peuvent contenir des métaux lourds, toxiques pour le cerveau.

DEA, cocamide DEA et lauramide DEA

Ils se retrouvent principalement dans les crèmes et les produits moussants comme les shampoings et certains produits hydratants. Ils s’avèrent susceptibles de réagir avec d’autres substances et de former des composés cancérigènes (nitrosamines). De plus, ils sont nocifs pour les poissons et la faune.

Les phtalates

Certains peuvent être listés sur les étiquettes, mais plusieurs sont cachés dans le terme « fragrance » ou « parfum ». Le DEHP (di 2-ethyl hexyl phtalate) est d’ailleurs interdit et a été classifié comme carcinogène humain probable, même s’il est encore parfois utilisé dans certains produits. Le DEP (diethyl phtalate) est un solvant pour les fragrances qui a été associé avec des effets indésirables sur le système reproducteur. Le phtalate de dibutyle sert de plastifiant dans le vernis à ongles et est considéré comme toxique pour le système reproducteur.

Les libérateurs de formaldéhyde : DMDM hydantoin, diazolidinyl urea, imidazolidinyl urea, methenamine, quaternium-15 et sodium hydroxymethylglycinate

Ils sont utilisés comme agents de conservation dans de nombreux cosmétiques tels divers produits capillaires, des hydratants, etc. Ces substances libèrent de petites quantités de formaldéhyde, une substance cancérigène liée à la leucémie, de façon lente et continue.

Les parabènes : méthylparabène, butylparabène et propylparabène

Les parabènes sont utilisés comme agents de conservation dans de nombreux produits hydratants, savons et shampoings. Ces substances chimiques imitent les hormones, ont été trouvées dans des tumeurs mammaires et sont suspectées interférer avec les fonctions reproductrices chez les mâles.

Voilà une partie des ingrédients à vérifier lorsque vous achetez un cosmétique. La suite à venir dans la partie 2.

Références :

Environmental defence (2012). The manscape : The dir on toxic ingredients in men’s body care products, Toronto, 28 pages, disponible au http://environmentaldefence.ca/themanscape [En ligne].

Gue, Lisa (2010). Ce qui importe le plus, c’est le contenu, Fondation David Suzuki, Vancouver, 32 pages, disponible au http://www.davidsuzuki.org/fr/publications/rapports/2010/sondage-sur-les-ingredients-toxiques-contenus-dans-nos-produits-cosmetiques/ [En ligne].

The campaign for safe cosmetics, Nonprofits: Endorse the campaign, http://safecosmetics.org/section.php?id=45#platform [En ligne], page consultée le 18 décembre 2013.

Des organismes génétiquement modifiés dans votre assiette

Par Mélanie Demers, inf.B.Sc.

On entend de plus en plus parler d’organismes génétiquement modifiés (OGM) et de leur étiquetage. D’ailleurs, le Canada vient d’approuver la culture d’œufs de saumon génétiquement modifiés (GM) et cette décision se trouve très controversée. Pourquoi?

Qu’est-ce qu’un OGM?

Un OGM est un organisme vivant créé artificiellement par des techniques de manipulation génétique. En fait, il s’agit de prendre un ou plusieurs gènes dans un organisme et de les insérer dans un autre afin de donner à ce dernier des propriétés particulières. Pour plus d’informations : http://vimeo.com/6793959

Où les retrouve-t-on?

Actuellement, dans le monde, les principales cultures OGM sont : le soya GM (50%), le maïs GM (31%), le coton GM (14%) et le canola GM (5%). Près de 90% des cultures OGM dans le monde se situent en Amérique, principalement aux États-Unis (53%), en Argentine (18%), au Brésil (11,5%) et au Canada (6,1%). De plus, ce type de culture sert surtout à nourrir le bétail et les animaux d’élevage.

Au Canada, les OGM présentement cultivés et commercialisés sont le canola, le maïs, le soya ainsi que la betterave sucrière et ils se retrouvent dans près de 70% des produits transformés sur les tablettes des supermarchés. Du maïs OGM sucré destiné à la consommation humaine a même été retrouvé dans les épiceries du Québec au cours de la saison 2013, mais aucun moyen de le savoir sans demander des informations, car ils ne sont pas étiquetés.

Quels sont les risques pour la santé?

Les risques de la consommation d’OGM sur la santé n’ont pas été étudiés à long terme, ce qui laisse planer le doute quant à leur innocuité. En fait, une étude très controversée, publiée en 2012, a étudié l’effet de la consommation de maïs OGM résistant à l’herbicide Roundup sur la santé de rats, pendant une période de 2 ans. Les résultats obtenus sont effarants. Les femelles ont développé des tumeurs mammaires importantes, leur hypophyse a été grandement affectée et les hormones sexuelles, complètement débalancées. De plus, parmi celles nourries au maïs OGM, il y a eu 2 à 3 fois plus de morts que parmi celles qui ne l’étaient pas et elles sont mortes beaucoup plus rapidement. Parmi les mâles nourris aux OGM, on a noté une congestion et une nécrose du foie 2,5 à 5,5 fois plus élevé que parmi ceux qui ne l’étaient pas. Les néphropathies marquées et sévères étaient 1,3 à 2,3 fois plus fréquentes de même que des tumeurs 4 fois plus grosses apparaissant 600 jours plus tôt. Cette étude s’est avérée très controversée, mais il faut savoir que Monsanto, la multinationale à l’origine de ce maïs et de l’herbicide associé, est l’une des plus puissante au monde : elle détient 90% des semences OGM mondiales et elle n’a peut-être pas apprécié la publication de cette étude. Bref, un an après sa parution, on en parle encore.

Néanmoins, certains risques potentiels liés à la consommation d’OGM ont été clairement identifiés. Tout d’abord, les allergies. Celles-ci sont causées par la réaction exagérée de l’organisme à des protéines et les gènes constituent la base de la fabrication des protéines. Donc, les nouvelles protéines modifiées s’avèrent susceptibles de provoquer des allergies alimentaires.

De plus, ce type de culture utilise de nombreux pesticides qui ont le pouvoir de perturber l’équilibre des différentes hormones dans notre corps, et ce, en très petite quantité. Or, cela peut altérer la fonction sexuelle et reproductrice, la croissance et le comportement. Les femmes et les jeunes enfants représentent les personnes les plus à risque quant à la consommation d’OGM.

De plus, les effets sur l’environnement sont indéniables : pollution de l’eau et des sols due à l’utilisation grandissante de pesticides, contamination du patrimoine génétique d’autres plantes, la déforestation, etc. Les effets peuvent aller bien au-delà de ceux présentés ici, mais seules des études à long terme et en quantités suffisantes pourront nous éclairer sur ce point.

L’avenir des OGM

Les grandes multinationales travaillent sans relâche pour introduire de nouvelles cultures OGM. En novembre 2013, le gouvernement canadien a d’ailleurs approuvé la production commerciale d’œufs de saumon GM. Ce poisson pourrait devenir le premier animal GM à être autorisé pour la consommation humaine.

La luzerne OGM résistante à l’herbicide Roundup a déjà été approuvée aux États-Unis et pourrait l’être rapidement au Canada. Une pomme GM qui ne brunit pas au contact de l’air serait aussi près d’une approbation de commercialisation au Canada et aux États-Unis. D’autres OGM approuvés mais non cultivés au Canada pourraient se retrouver dans nos épiceries dans les prochaines années : pomme de terre, tomate, lin, riz, courge et papaye.

L’étiquetage des OGM

Il s’avère impossible de déceler un OGM s’il n’est pas étiqueté et au Canada, cet étiquetage n’est pas obligatoire. Aux États-Unis, certains états ont réussi à légiférer cet étiquetage, mais la puissance des multinationales a fait avorter plusieurs de ces projets de loi. Présentement, dans le monde, l’étiquetage des OGM est obligatoire dans une soixantaine de pays.

Par conséquent, un des rares moyens d’éloigner la présence d’OGM dans notre assiette est d’éviter les produits contenant des ingrédients provenant des grandes cultures OGM soient le canola, le soya et le maïs. Mais, là encore, la certitude n’est pas absolue. L’unique solution est de consommer des aliments biologiques et locaux, car les OGM sont interdits en culture biologique et lorsque l’aliment est local, il est plus facile d’identifier le type de culture à son origine. Finalement, il vous reste toujours la possibilité de cultiver vous-mêmes vos légumes et d’élever vos propres animaux.

Références :

Générations futures, Qu’est-ce qu’un OGM?, http://www.generations-futures.fr/sinformer/ogm/quest-ce-quun-ogm/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.

Greenpeace France, Des OGM dans nos assiettes, http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/ogm/fiches-thematiques/des-ogm-dans-nos-assiettes/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.

Greenpeace France, Le génie génétique en agriculture, http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/ogm/fiches-thematiques/le-genie-genetique-en-agricult/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.

Greenpeace France, Menaces et dangers des OGM, http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/ogm/fiches-thematiques/menaces-et-dangers-des-ogm/#a2 [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.

InfoOGM, États-Unis : Bientôt un étiquetage obligatoire des OGM dans le Connecticut?, http://www.infogm.org/spip.php?article5432 [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.

Séralini, G. et al. (2012) Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize, Food and chemical toxicology, 50(11), 4221-4231.

Vigilance OGM, C’est quoi?, http://www.infoogm.qc.ca/les-ogm/cest-quoi/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.

Vigilance OGM, Dans nos assiettes?, http://www.infoogm.qc.ca/ou-sont-les-ogm/dans-nos-assiettes/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.

Vigilance OGM, Les OGM qui « poussent », http://www.infoogm.qc.ca/ou-sont-les-ogm/les-ogm-qui-poussent/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.

Vigilance OGM, Risques sur la santé, http://www.infoogm.qc.ca/les-risques/risques-sur-la-sante/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.

La face cachée des jouets

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Le travail des enfants est de jouer et cela est essentiel à leur développement. Mais, jouent-ils vraiment en toute sécurité? De quoi doit-on se méfier?

La présence de métaux lourds

La plupart des jouets sont fabriqués en Chine et la législation en ce qui concerne la présence de métaux lourds dans les jouets n’est pas la même qu’au Canada ou dans l’Union Européenne. Il faut donc en tenir compte lorsque l’on achète des jouets fabriqués là-bas.

Le plomb

Le plomb est invisible à l’œil nu et n’a pas d’odeur, mais il peut causer une panoplie d’effets sur la santé. Il est utilisé pour assouplir le plastique et le rendre plus flexible. Cependant, les liens chimiques entre le plomb et le plastique se brisent et forment une poussière susceptible d’être inhalée par les enfants lorsqu’ils sont exposés aux rayons du soleil, à l’air ou à des détergents. De plus, il arrive régulièrement que Santé Canada rappelle des jouets ou des bijoux pour enfants dépassant les limites autorisées pour le plomb.

A) Où le retrouve-t-on?

Dans les jouets, une source fréquente d’exposition est la peinture. Donc, si un enfant mange ou avale un éclat de peinture, cela augmente son risque d’exposition au plomb. On peut aussi le retrouver dans les bijoux pour enfants, les jouets en métal et même les livres et les sacs à lunch.

B) Quels sont ses effets sur la santé?

Un niveau élevé de plomb chez les enfants, s’il n’est pas détecté assez tôt, peut causer de nombreux problèmes de santé : dommages au cerveau et au système nerveux, problèmes d’apprentissage et de comportement comme l’hyperactivité et le déficit d’attention, croissance retardée et ralentie, problèmes d’audition, maux de tête de même que des déficits dans le vocabulaire, la motricité fine, le temps de réaction et la coordination main-œil. Plus tard dans la vie, ils peuvent souffrir d’hypertension artérielle et de maladies rénales. À des niveaux élevés, le plomb peut causer des dommages permanents au cerveau et la mort. De plus, la limite permise de plomb dans les jouets au Canada est de 90 ppm et l’Académie américaine de pédiatrie recommande un maximum de 40 ppm. Donc, lorsqu’un rappel concernant le plomb est publié sur le site de Santé Canada        ( http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/advisories-avis/index-fra.php ), il s’avère important de suivre les indications concernant le rappel. Il faut être particulièrement vigilant, car les symptômes associés à l’empoisonnement au plomb ne sont pas immédiatement visibles.

Le cadmium

Le cadmium, comme le plomb, est un métal présent naturellement dans le sol, l’eau, l’air et la poussière. Il n’a pas d’odeur, ce qui le rend difficile à identifier. Plusieurs analystes croient qu’il s’avérait « la solution facile » pour remplacer le plomb dans les bijoux pour enfants. Il est aussi utilisé comme pigment et comme stabilisateur pour le polychlorure de vinyle (PVC). Tout comme le plomb, il est fréquent que Santé Canada rappelle des bijoux ou autres articles contenant des doses élevées de cadmium.

A) Où le retrouve-t-on?

On retrouve principalement le cadmium dans les piles au nickel-cadmium mais aussi dans les bijoux pour enfants et de nombreux autres produits en PVC destinés aux  enfants, incluant les jouets. Une étude a même démontré qu’un bijou endommagé peut libérer jusqu’à 30 fois plus de cadmium qu’un autre, intact.

B) Quels sont ses effets sur la santé?

La plupart des gens sont exposés à de faibles doses de cadmium et n’y voient aucun effet. Cependant, l’exposition à des niveaux élevés de ce métal sur une longue période de temps peut amener une perte osseuse et des fractures. Chez les enfants, il peut retarder le développement du cerveau, amenant des problèmes d’apprentissage mais aussi une diminution du poids de naissance, un retard dans le développement sensorimoteur, des effets au niveau hormonal, des problèmes de comportements et une augmentation de la tension artérielle. Des recherches ont aussi démontré qu’une exposition à long terme peut endommager les reins. Il s’agit aussi d’un carcinogène connu et associé au cancer du poumon et de la prostate. Un jeune enfant qui porte à sa bouche ou mord des jouets ou des bijoux contenant du cadmium est exposé à des doses allant jusqu’à plus de 100 fois les limites maximales recommandées (130 ppm au Canada).

Les phtalates

Les phtalates constituent un groupe de substances chimiques utilisées pour assouplir et augmenter la flexibilité du plastique et du vinyle. En fait, l’industrie du PVC utilise de grandes quantités de phtalates comme additifs pour améliorer la flexibilité de ses produits.

Où les retrouve-t-on?

On retrouve les phtalates dans les produits d’hygiène personnelle comme les lotions à mains, le vernis à ongles, les cosmétiques, les savons, les shampoings, les déodorants et les parfums (fragrances). Ils sont aussi présents dans les revêtements de plancher, l’ameublement, les emballages alimentaires, les jouets, les vêtements, l’intérieur des autos et l’équipement médical.

Quels sont leurs effets sur la santé?

L’impact cumulatif des différentes sortes de phtalates amènent une augmentation exponentielle des problèmes associés.  De plus, selon les données du Center for Disease Control aux États-Unis, les taux de phtalates trouvés chez les humains sont plus élevés que ceux causant des effets indésirables sur la santé dans les études. Les niveaux de phtalates s’avèrent aussi plus élevés chez les enfants. Ainsi, suite à une exposition intra-utérine ou à un stade critique du développement, ils ont été associés à des anomalies des organes sexuels chez les bébés garçons, à des naissances prématurées, à une puberté précoce chez les filles et à une diminution de la quantité de spermatozoïdes chez l’homme.

Quelques conseils de prévention

Références :

Hossain, Nasima (2012). Trouble in toyland : The 27th annual survey of toy safety, U.S. PIRG Education Fund, Washington, 34 pages, disponible à l’adresse suivante: http://uspirgedfund.org/reports/usf/trouble-toyland-2012

Levin, Jenny (2013). Trouble in toyland : The 28th annual survey of toy safety, U.S. PIRG Education Fund, Washington, 41 pages, disponible à l’adresse suivante: http://www.uspirgedfund.org/reports/usf/trouble-toyland-2013

Santé Canada (2012). Guide destiné à l’industrie sur les exigences de Santé Canada en matière de sécurité des jouets pour enfants et des produits connexes, 2012, Ottawa, 29 pages, disponible à l’adresse suivante : http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pubs/indust/toys-jouets/index-fra.php

Schade, Michael (2010). Toxic Toys R us: PVC toxic chemicals in toys and packaging, Center for Health, Environment & Justice and International Brotherhood of Teamsters, Washington, 57 pages, disponible à l’adresse suivante: www.chej.org/wp-content/uploads/Documents/2010/ToxicToysRUs.pdf

U.S. PIRG education fund, https://secure3.convio.net/engage/site/SPageServer/?pagename=USP_TS14_tipspage [En ligne], page consultée le 5 décembre 2013