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De quoi doit-on se méfier lors de la préparation d’une chambre d’enfant?

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Lorsque l’on prépare l’arrivée de bébé ou que l’on rénove la chambre d’un enfant, plusieurs risques pour la santé peuvent se présenter. Il suffit de respecter quelques points et votre enfant s’y trouvera en toute sécurité.

La peinture

Le plomb

Depuis 1992, toutes les peintures fabriquées au Canada et aux États-Unis ne contiennent presque plus de plomb. Mais, si vous avez une vieille maison (construite avant 1960), vous devez présumer qu’elle a été peinte avec de la peinture à base de plomb. Et dans ce cas, il faut user d’une très grande prudence. En effet, si la peinture s’écaille, le plomb qu’elle contient se retrouve dans la poussière à cause des mouvements de friction et peut être inhalée. De plus, cette poussière tombe sur le sol et un bébé commençant à ramper ou marchant à quatre pattes se retrouve avec de fines particules de cette poussière sur les mains qui risquent fort d’être portées à sa bouche l’instant d’après. Bref, la peinture écaillée contenant du plomb pose un risque immédiat pour la santé de toutes les personnes présentes dans la maison, car il s’avère toxique pour le système nerveux. Donc, avant toute rénovation, pour les maisons de plus de 50 ans, il faut s’assurer que la peinture ne contient pas de plomb en la faisant analyser par un laboratoire.

Les composés organiques volatils (COV)

Les composés organiques volatils sont constitués de substances chimiques reconnues comme cancérigènes ou provoquant des dommages dans le développement cognitif. Plusieurs compagnies offrent maintenant des peintures à faibles émissions de COV ou sans COV et sont disponibles dans toutes les quincailleries. On parle ici de peintures à base d’eau plutôt que celles à base de solvants dérivés du pétrole.

Les planchers

Il est généralement plus sain d’avoir des planchers facilement lavables. Ainsi, les planchers de bois constituent un excellent choix. Les tapis contiennent souvent des apprêts ignifuges qui compétitionnent avec l’hormone thyroïdienne amenant quantité d’effets sur la croissance et le développement. Certains sont aussi considérés comme carcinogènes. En plus, les tapis ont tendance à retenir la poussière et leur entretien s’avère plus difficile. Les planchers de vinyle (prélart) contiennent des phthalates pour les assouplir et les rendre plus flexibles et ceux-ci sont reconnus pour déséquilibrer le système hormonal du corps.

Le mobilier

L’idéal serait de privilégier un mobilier en bois. En effet, les meubles constitués de particules pressées et laminées dégagent des substances toxiques dans l’air, entre autre, à cause de la colle utilisée. Cependant, le mobilier en bois s’avère beaucoup plus dispendieux. C’est pourquoi, l’achat de meubles en bois usagés devient une option des plus intéressantes et sécuritaires.

À retenir

  • Si votre peinture contient du plomb, faites affaires avec des professionnels.
  • Choisissez des peintures à faible émission de COV ou sans COV.
  • Choisissez des planchers de bois, de préférence.
  • N’hésitez pas à poncer vos vieux planchers de bois et à les revernir.
  • Privilégiez un mobilier en bois.
  • Acheter un mobilier en bois usagé : c’est moins dispendieux et meilleur pour l’environnement.

Références :

Greene, Alan (2007). Raising baby green : The earth – friendly guide to pregnancy, childbirth, and baby care, Jossey-Bass, San Francisco, 306 pages.

Healthy child healthy world (2013). Easy steps for a healthy & safe nursery, Californie, 38 pages. Disponible en ligne au http://healthychild.org/healthynurseryebook/

Santé Canada (2009). Trousse d’information sur le plomb – Questions couramment posées sur l’effet de l’exposition au plomb sur la santé humaine, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/contaminants/lead-plomb/asked_questions-questions_posees-fra.php#a21 [En ligne], page consultée le 9 février 2014.

Des boissons gazeuses cancérigènes ou carrément toxiques?

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Vos enfants consomment-ils des boissons gazeuses? Savez-vous vraiment ce qu’elles contiennent? Voici une revue de quelques ingrédients les composant.

Sirop de glucose-fructose

Le sirop de glucose-fructose ou sirop de maïs constitue généralement un des principaux ingrédients dans les boissons gazeuses. Le problème avec ce type de sucre est qu’il fait monter la glycémie en flèche créant ainsi une sécrétion abondante d’insuline. Deux heures plus tard, cela provoque une sensation de faim avec une attirance pour les aliments sucrés et le cycle continue, contribuant ainsi à créer une dépendance.

Aspartame

L’aspartame est généralement dans les boissons dites « diètes » ou « zéro calories ». Il s’agit d’un succédané de sucre dont l’usage s’est généralisé dans les années 90 et ce, particulièrement chez les diabétiques. Son avantage est qu’il ne fait pas augmenter la glycémie. Il s’agit aussi d’une excitotoxine, c’est-à-dire que son métabolisme entraîne l’augmentation du taux d’aspartate au cerveau. Cette substance n’est pas toxique, mais peut provoquer une sur-stimulation susceptible de provoquer des effets indésirables comme des maux de tête, des convulsions, des étourdissements, troubles du rythme cardiaque… Sans compter le risque de cancer énoncé par certains chercheurs.

Colorant caramel

Le colorant caramel est ajouté à plusieurs boissons gazeuses, leur donnant une couleur ambrée supposée les rendre plus appétissantes. Cependant, ce colorant artificiel, un de ceux les plus utilisés au monde, contient souvent une substance cancérigène (qui cause le cancer) appelée 4-methylimidazole (4-Mel). En fait, cette dernière est considérée comme étant possiblement cancérigène chez l’humain. L’état de la Californie a d’ailleurs légiféré quant à la quantité maximale de 4-Mel pouvant être consommée sans que le produit en contenant le mentionne et cette quantité est de 29 microgrammes par jour. Or, Consumer Reports a réalisé une étude, dont les résultats ont été publiés en janvier 2014, qui a démontré la présence de plus de 29 microgrammes de 4-Mel par canette ou bouteille de boisson gazeuse telle Pepsi One et Malta Goya alors que celles de Coke, Coke diète et Coke zéro en contenaient moins de 5 microgrammes par canette. Cependant, selon les experts de Consumers Report, une canette de boisson gazeuse ne devrait pas en contenir plus de 3 microgrammes.

Huile végétale bromée

L’huile végétale bromée est utilisée comme émulsifiant dans les boissons citronnées. Cependant, cette substance a été inventée par l’industrie pour être utilisée comme apprêt ignifuge. Ainsi, vous retrouvez peut-être cette substance dans votre boisson gazeuse ET dans votre fauteuil préféré! D’ailleurs, sa présence est bannie dans les aliments et boissons, tant en Europe qu’au Japon, mais sa présence est toujours tolérée au Canada. L’huile végétale bromée s’accumule dans les tissus humains tout comme les autres produits bromés utilisés comme ignifugeants. La consommation de grandes quantités d’huile végétale bromée a été associée à des lésions au niveau de la peau, des pertes de mémoire, des problèmes nerveux, une perte de coordination musculaire, des maux de tête et de la fatigue.

La solution?

Les boissons gazeuses ne sont pas des aliments essentiels à la consommation même si elles s’avèrent très peu dispendieuses.. Cependant, elles peuvent facilement être remplacées par d’autres breuvages de meilleure qualité et moins dommageables pour la santé et cela à un coût encore plus faible. La solution la moins dispendieuse : l’EAU. Buvez de l’eau, c’est ce qui est le meilleur pour votre santé et celle de vos enfants.

Références :

Cicolella André et Dorothée Benoit Browaeys (2005). Alertes santé : Experts et citoyens face aux intérêts privés, France, Fayard, 422 pages.

Coca-Cola, Découvrir la gamme, http://www.coca-cola.fr/ [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Consumer Reports (2014). Caramel color : The health risk that may be in your soda, http://www.consumerreports.org/cro/caramelcolor0114.htm# [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Dionne, Jean-Yves (2011). Prudence avec l’aspartame!, http://www.jydionne.com/prudence-avec-l%E2%80%99aspartame/  [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.

Gouget, Corinne (2008). Danger additifs alimentaires : Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner , Éditions Chariot d’Or, Paris, 150 pages.

Israel, Brett (2013). PepsiCo drops brominated chemical from Gatorade, http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/news/2013/pepsico-brominated-beverages [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Mills, Carys (2012). Brominated vegetalbe oil : PepsiCo and Coca-Cola not removing chemical from Canadian drinks, http://www.thestar.com/news/world/2012/12/18/brominated_vegetable_oil_pepsico_and_cocacola_not_removing_chemical_from_canadian_drinks.html [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Pepsico Canada, Les marques Pepsi, http://www.pepsico.ca/fr/Marques/Les-marques-Pepsi.html#AMP-Endurance_NHP_fb [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Weill, Pierre (2010). Mon assiette, ma santé, ma planète, Plon, France, 278 pages.

Les produits de soins personnels pour la famille : de quoi se méfier? (Partie 2)

Cosmétiques

Par Mélanie Demers, inf.B.Sc.

Que contiennent vos produits de soins personnels (ou cosmétiques)? Avez-vous déjà pris le temps d’en lire les étiquettes? Et ceux des enfants, contiennent-ils aussi des ingrédients nocifs? Voici la deuxième partie des ingrédients à éviter dans les cosmétiques.

Parfum ou fragrances

Les parfums ou fragrances donnent l’odeur à vos shampoings, savons, crèmes, etc. et parfois aussi, à ceux qui n’ont pas d’odeur! Les fragrances sont fabriquées à partir d’un mélange d’une ou plusieurs substances chimiques parmi les 3100 que possède l’industrie pour créer des odeurs. Cependant, la composition d’un parfum reste presque toujours inconnue du consommateur, car les substances chimiques utilisées pour le créer ne sont pas inscrites dans la liste des ingrédients. Ceux-ci sont synthétiques, provenant souvent de la pétrochimie ou des essences naturelles. Finalement, le terme fragrance est utilisé de façon très large afin d’éviter d’en dévoiler les secrets.

Le parfum d’un cosmétique est l’ingrédient le plus susceptible de déclencher des allergies et de l’asthme. En fait, les fragrances sont maintenant considérées parmi le top 5 des principaux allergènes en Amérique du Nord et en Europe. De plus, certaines ont aussi été associées au cancer, à l’intoxication des neurones et du système immunitaire, à des maux de tête et des vertiges. Les fragrances contiennent aussi souvent une quantité élevée de phtalates connus pour déséquilibrer les hormones dans le corps et qui ont été associés au cancer du sein ainsi qu’à des malformations congénitales.

Les PEG (polyéthylène glycol)

Les PEG sont utilisés dans la base de certaines crèmes. Ils peuvent altérer et réduire l’humidité naturelle de la peau et, par le fait même, augmenter les signes de vieillissement de la peau. Ils s’avèrent susceptibles d’être contaminés par le 1,4-dioxane, un solvant synthétique dont l’utilisation intentionnelle est interdite au Canada et qui est susceptible de causer le cancer et d’irriter la peau.

Petrolatum / Gelée de pétrole

La gelée de pétrole (souvent vendue, entre autres, sous la marque « Vaseline ») sert à ajouter de la brillance. Elle est utilisée dans certains produits capillaires, les baumes à lèvres, les rouges à lèvres et les produits hydratants pour peau sensible et ceux destinés aux bébés. Puisqu’elle est dérivée de la pétrochimie, le risque de contamination par des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) cancérigènes est élevé.

Les siloxanes : cyclotetrasiloxanes, cyclopentasiloxane, cyclohexasiloxane et cyclomethicone

Les siloxanes sont des substances chimiques à base de silicone utilisés dans les produits de soins personnels dans le but d’assouplir, de lisser et d’humidifier. Ils constituent un polluant environnemental, s’avèrent nocifs pour les poissons et la faune, agissent comme perturbateurs endocriniens (imitent les hormones dans le corps), sont toxiques pour la reproduction en plus d’être très irritants pour la peau.

Sodium laurel sulfate / Sodium laureth sulfate

Ces ingrédients dérivés de la pétrochimie sont ajoutés dans les shampoings, les savons, les nettoyants et les produits pour le bain afin de les rendre moussant. En plus d’être abrasifs et irritants, ils possèdent des effets perturbant l’équilibre hormonal. Ils peuvent aussi être contaminés par les HAP, des composés cancérigènes.

Triclosan

Le triclosan est une substance antibactérienne très répandue dans les dentifrices, les nettoyants, les savons, les gels désinfectants pour les mains, les désodorisants, les antisudorifiques et la plupart des produits portant la mention « antibactérien ». En plus d’être toxique pour l’environnement, des études ont relié le triclosan à divers problèmes de santé chez l’humain. Il interfère avec la fonction hormonale en imitant l’hormone thyroïdienne. De plus, sa dégradation produit du chloroforme et des dioxines qui s’avèrent cancérigènes.  Enfin, ce produit contribue au développement des bactéries résistantes aux antibiotiques.

Conseils de prévention

  • Lisez les étiquettes et éviter, le plus possible, ces ingrédients, surtout dans les produits pour enfants car leur peau est plus perméable que celle d’un adulte, donc ils en  absorbent beaucoup plus.
  • Évitez les savons antibactériens, ils sont inutiles et un bon lavage de mains avec un savon ordinaire s’avère tout aussi efficace.
  • Utilisez des produits sans fragrances ajoutées ou non parfumés.
  • Essayez les recettes de vos grands-mères, elles sont parfois très efficaces!

Références :

Environmental defence (2012). Les dix plus toxiques, Toronto, http://environmentaldefence.ca/reports/les-dix-plus-toxiques [En ligne], page consultée le 22 décembre 2013.

Environmental defence (2012). The manscape : The dir on toxic ingredients in men’s body care products, Toronto, 28 pages, disponible au http://environmentaldefence.ca/themanscape [En ligne].

Gue, Lisa (2010). Ce qui importe le plus, c’est le contenu, Fondation David Suzuki, Vancouver, 32 pages, disponible au http://www.davidsuzuki.org/fr/publications/rapports/2010/sondage-sur-les-ingredients-toxiques-contenus-dans-nos-produits-cosmetiques/ [En ligne].

Hoitsma, A.K. (2013). Secret scents: How hidden fragrance allergens harm public health, Women’s voices for the earth, 28 pages.

Sarantis, H. et al. (2010). Not so sexy : The health risks of secret chemicals in fragrance, Breast cancer fund, Commonweal and Environmental working group, 44 pages.

Les produits de soins personnels pour la famille : de quoi se méfier? (Partie 1)

Par Mélanie Demers, inf.B.Sc.

Qu’ils soient destinés aux enfants ou aux adultes, les produits de soins personnels ou cosmétiques méritent qu’on s’intéresse davantage à leur contenu. En effet, il existe près de 10 500 produits chimiques industriels les composant comme des agents cancérigènes, des pesticides, des perturbateurs endocriniens, des agents toxiques pour le système reproducteur, des plastifiants, des solvants, etc. Au Canada, c’est environ 80% de ces produits qui contiennent au moins un de ces ingrédients.

Cosmétiques ou produits de soins personnels?

Ici, cosmétiques et produits de soins personnels sont utilisés de façon interchangeable. Ainsi, on parle bien sûr des produits d’esthétiques (maquillage, rouge à lèvre, vernis à ongles…), mais aussi du dentifrice, des déodorants, des différentes crèmes (pour les mains, le visage, le corps, de jour, de nuit…), des shampoings, des savons, des produits coiffants… Bref, tout ce que vous utilisez chaque jour pour vous sentir propre et beau/belle. Malheureusement, ceci inclut aussi tous les produits destinés aux enfants : shampoings, bain moussant, crèmes, etc. De plus, une femme utilise, en moyenne, 12 cosmétiques par jour, ce qui peut augmenter jusqu’à 16 chez les adolescentes, et 6 chez les hommes.

BHA et BHT

Le BHA (Hydroxyanisole butylé) et le BHT (Hydroxytoluène butylé) sont utilisés comme agents de conservation et stabilisateurs dans les cosmétiques. On les retrouvent dans les produits hydratants, le maquillage, les baumes et rouges à lèvres, certaines fragrances et plusieurs autres produits.

Ils ont été liés à des effets indésirables sur la thyroïde, sont cancérigènes et suspectés d’interférer avec les fonctions hormonales. Ils possèdent aussi le potentiel d’induire des réactions allergiques au niveau de la peau. Ils s’avèrent nocifs pour les poissons et la faune.

Les colorants dérivés du goudron de houille : p-phenylenediamine et des colorants identifiés par « CI » suivi de cinq chiffres

Le p-phenylenediamine se retrouve principalement dans les teintures pour cheveux alors que les autres colorants peuvent se retrouver dans plusieurs autres produits cosmétiques.

Ils agissent en tant que sensibilisateurs, c’est-à-dire qu’ils ont le potentiel de déclencher des réactions allergiques. Ils ont été associés au cancer de la vessie chez les coiffeurs stylistes et ceux utilisant régulièrement des teintures à cheveux. De plus, ils peuvent contenir des métaux lourds, toxiques pour le cerveau.

DEA, cocamide DEA et lauramide DEA

Ils se retrouvent principalement dans les crèmes et les produits moussants comme les shampoings et certains produits hydratants. Ils s’avèrent susceptibles de réagir avec d’autres substances et de former des composés cancérigènes (nitrosamines). De plus, ils sont nocifs pour les poissons et la faune.

Les phtalates

Certains peuvent être listés sur les étiquettes, mais plusieurs sont cachés dans le terme « fragrance » ou « parfum ». Le DEHP (di 2-ethyl hexyl phtalate) est d’ailleurs interdit et a été classifié comme carcinogène humain probable, même s’il est encore parfois utilisé dans certains produits. Le DEP (diethyl phtalate) est un solvant pour les fragrances qui a été associé avec des effets indésirables sur le système reproducteur. Le phtalate de dibutyle sert de plastifiant dans le vernis à ongles et est considéré comme toxique pour le système reproducteur.

Les libérateurs de formaldéhyde : DMDM hydantoin, diazolidinyl urea, imidazolidinyl urea, methenamine, quaternium-15 et sodium hydroxymethylglycinate

Ils sont utilisés comme agents de conservation dans de nombreux cosmétiques tels divers produits capillaires, des hydratants, etc. Ces substances libèrent de petites quantités de formaldéhyde, une substance cancérigène liée à la leucémie, de façon lente et continue.

Les parabènes : méthylparabène, butylparabène et propylparabène

Les parabènes sont utilisés comme agents de conservation dans de nombreux produits hydratants, savons et shampoings. Ces substances chimiques imitent les hormones, ont été trouvées dans des tumeurs mammaires et sont suspectées interférer avec les fonctions reproductrices chez les mâles.

Voilà une partie des ingrédients à vérifier lorsque vous achetez un cosmétique. La suite à venir dans la partie 2.

Références :

Environmental defence (2012). The manscape : The dir on toxic ingredients in men’s body care products, Toronto, 28 pages, disponible au http://environmentaldefence.ca/themanscape [En ligne].

Gue, Lisa (2010). Ce qui importe le plus, c’est le contenu, Fondation David Suzuki, Vancouver, 32 pages, disponible au http://www.davidsuzuki.org/fr/publications/rapports/2010/sondage-sur-les-ingredients-toxiques-contenus-dans-nos-produits-cosmetiques/ [En ligne].

The campaign for safe cosmetics, Nonprofits: Endorse the campaign, http://safecosmetics.org/section.php?id=45#platform [En ligne], page consultée le 18 décembre 2013.

La face cachée des jouets

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Le travail des enfants est de jouer et cela est essentiel à leur développement. Mais, jouent-ils vraiment en toute sécurité? De quoi doit-on se méfier?

La présence de métaux lourds

La plupart des jouets sont fabriqués en Chine et la législation en ce qui concerne la présence de métaux lourds dans les jouets n’est pas la même qu’au Canada ou dans l’Union Européenne. Il faut donc en tenir compte lorsque l’on achète des jouets fabriqués là-bas.

Le plomb

Le plomb est invisible à l’œil nu et n’a pas d’odeur, mais il peut causer une panoplie d’effets sur la santé. Il est utilisé pour assouplir le plastique et le rendre plus flexible. Cependant, les liens chimiques entre le plomb et le plastique se brisent et forment une poussière susceptible d’être inhalée par les enfants lorsqu’ils sont exposés aux rayons du soleil, à l’air ou à des détergents. De plus, il arrive régulièrement que Santé Canada rappelle des jouets ou des bijoux pour enfants dépassant les limites autorisées pour le plomb.

A) Où le retrouve-t-on?

Dans les jouets, une source fréquente d’exposition est la peinture. Donc, si un enfant mange ou avale un éclat de peinture, cela augmente son risque d’exposition au plomb. On peut aussi le retrouver dans les bijoux pour enfants, les jouets en métal et même les livres et les sacs à lunch.

B) Quels sont ses effets sur la santé?

Un niveau élevé de plomb chez les enfants, s’il n’est pas détecté assez tôt, peut causer de nombreux problèmes de santé : dommages au cerveau et au système nerveux, problèmes d’apprentissage et de comportement comme l’hyperactivité et le déficit d’attention, croissance retardée et ralentie, problèmes d’audition, maux de tête de même que des déficits dans le vocabulaire, la motricité fine, le temps de réaction et la coordination main-œil. Plus tard dans la vie, ils peuvent souffrir d’hypertension artérielle et de maladies rénales. À des niveaux élevés, le plomb peut causer des dommages permanents au cerveau et la mort. De plus, la limite permise de plomb dans les jouets au Canada est de 90 ppm et l’Académie américaine de pédiatrie recommande un maximum de 40 ppm. Donc, lorsqu’un rappel concernant le plomb est publié sur le site de Santé Canada        ( http://www.hc-sc.gc.ca/dhp-mps/advisories-avis/index-fra.php ), il s’avère important de suivre les indications concernant le rappel. Il faut être particulièrement vigilant, car les symptômes associés à l’empoisonnement au plomb ne sont pas immédiatement visibles.

Le cadmium

Le cadmium, comme le plomb, est un métal présent naturellement dans le sol, l’eau, l’air et la poussière. Il n’a pas d’odeur, ce qui le rend difficile à identifier. Plusieurs analystes croient qu’il s’avérait « la solution facile » pour remplacer le plomb dans les bijoux pour enfants. Il est aussi utilisé comme pigment et comme stabilisateur pour le polychlorure de vinyle (PVC). Tout comme le plomb, il est fréquent que Santé Canada rappelle des bijoux ou autres articles contenant des doses élevées de cadmium.

A) Où le retrouve-t-on?

On retrouve principalement le cadmium dans les piles au nickel-cadmium mais aussi dans les bijoux pour enfants et de nombreux autres produits en PVC destinés aux  enfants, incluant les jouets. Une étude a même démontré qu’un bijou endommagé peut libérer jusqu’à 30 fois plus de cadmium qu’un autre, intact.

B) Quels sont ses effets sur la santé?

La plupart des gens sont exposés à de faibles doses de cadmium et n’y voient aucun effet. Cependant, l’exposition à des niveaux élevés de ce métal sur une longue période de temps peut amener une perte osseuse et des fractures. Chez les enfants, il peut retarder le développement du cerveau, amenant des problèmes d’apprentissage mais aussi une diminution du poids de naissance, un retard dans le développement sensorimoteur, des effets au niveau hormonal, des problèmes de comportements et une augmentation de la tension artérielle. Des recherches ont aussi démontré qu’une exposition à long terme peut endommager les reins. Il s’agit aussi d’un carcinogène connu et associé au cancer du poumon et de la prostate. Un jeune enfant qui porte à sa bouche ou mord des jouets ou des bijoux contenant du cadmium est exposé à des doses allant jusqu’à plus de 100 fois les limites maximales recommandées (130 ppm au Canada).

Les phtalates

Les phtalates constituent un groupe de substances chimiques utilisées pour assouplir et augmenter la flexibilité du plastique et du vinyle. En fait, l’industrie du PVC utilise de grandes quantités de phtalates comme additifs pour améliorer la flexibilité de ses produits.

Où les retrouve-t-on?

On retrouve les phtalates dans les produits d’hygiène personnelle comme les lotions à mains, le vernis à ongles, les cosmétiques, les savons, les shampoings, les déodorants et les parfums (fragrances). Ils sont aussi présents dans les revêtements de plancher, l’ameublement, les emballages alimentaires, les jouets, les vêtements, l’intérieur des autos et l’équipement médical.

Quels sont leurs effets sur la santé?

L’impact cumulatif des différentes sortes de phtalates amènent une augmentation exponentielle des problèmes associés.  De plus, selon les données du Center for Disease Control aux États-Unis, les taux de phtalates trouvés chez les humains sont plus élevés que ceux causant des effets indésirables sur la santé dans les études. Les niveaux de phtalates s’avèrent aussi plus élevés chez les enfants. Ainsi, suite à une exposition intra-utérine ou à un stade critique du développement, ils ont été associés à des anomalies des organes sexuels chez les bébés garçons, à des naissances prématurées, à une puberté précoce chez les filles et à une diminution de la quantité de spermatozoïdes chez l’homme.

Quelques conseils de prévention

Références :

Hossain, Nasima (2012). Trouble in toyland : The 27th annual survey of toy safety, U.S. PIRG Education Fund, Washington, 34 pages, disponible à l’adresse suivante: http://uspirgedfund.org/reports/usf/trouble-toyland-2012

Levin, Jenny (2013). Trouble in toyland : The 28th annual survey of toy safety, U.S. PIRG Education Fund, Washington, 41 pages, disponible à l’adresse suivante: http://www.uspirgedfund.org/reports/usf/trouble-toyland-2013

Santé Canada (2012). Guide destiné à l’industrie sur les exigences de Santé Canada en matière de sécurité des jouets pour enfants et des produits connexes, 2012, Ottawa, 29 pages, disponible à l’adresse suivante : http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pubs/indust/toys-jouets/index-fra.php

Schade, Michael (2010). Toxic Toys R us: PVC toxic chemicals in toys and packaging, Center for Health, Environment & Justice and International Brotherhood of Teamsters, Washington, 57 pages, disponible à l’adresse suivante: www.chej.org/wp-content/uploads/Documents/2010/ToxicToysRUs.pdf

U.S. PIRG education fund, https://secure3.convio.net/engage/site/SPageServer/?pagename=USP_TS14_tipspage [En ligne], page consultée le 5 décembre 2013