par Melanie Demers | 28 Nov 2013 | Jouets, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
À l’approche du temps des fêtes, les recherches pour trouver LE cadeau idéal pour votre enfant vont bon train. Mais, comment peut-on se guider afin de trouver un jouet sécuritaire qui lui plaira? Voici quelques éléments à prendre en compte.
Le bruit
Les enfants s’avèrent particulièrement vulnérable à la perte d’audition induite par le bruit qui apparaît graduellement et sans douleur suite à la surexposition à des sons très forts. Près de 15% des enfants âgés de 6 à 17 ans démontrent des signes de perte d’audition. La perte d’audition induite par le bruit peut être causée par une seule exposition à un bruit très fort ou à l’exposition répétée à des sons forts d’intensité variable sur une longue période de temps. Les symptômes apparaissent graduellement sur une longue période. Ainsi, les sons peuvent devenir déformés ou assourdis et il peut être difficile pour la personne de comprendre une conversation. Même des pertes d’audition mineures chez les enfants peuvent affecter leur capacité à parler et à comprendre le langage à certaines périodes critiques de leur développement.
L’académie américaine de pédiatrie utilise 85 décibels (dB) comme seuil pour les niveaux de bruits dangereux et au Canada, il est de 100 dB. Ainsi, pour chaque 3 dB au-dessus de 85 dB, le temps d’exposition acceptable avant l’apparition de dommages possibles est coupé de moitié. Selon cette règle, au Canada, les enfants ne doivent pas jouer plus de 15 minutes avec un jouet ayant une intensité sonore de 100 dB.
Son en continu (dB)
|
Temps d’exposition acceptable
|
85 dB
|
8 heures
|
88 dB
|
4 heures
|
91 dB
|
2 heures
|
94 dB
|
1 heure
|
97 dB
|
30 minutes
|
100 dB
|
15 minutes
|
103 dB
|
7,5 minutes
|
106 dB
|
< 4 minutes
|
109 dB
|
< 2 minutes
|
112 dB
|
1 minute
|
115 dB
|
30 secondes
|
Recommandations pour les jouets bruyants
- Si un jouet semble trop bruyant pour vous, il l’est pour votre enfant.
- Privilégiez les jouets avec différents niveaux d’intensité sonore.
- Placez l’objet près de votre oreille, si c’est trop fort, ça l’est certainement pour l’oreille fragile de votre enfant, même s’il n’est pas prévu être utilisé près de son oreille.
- Placez un morceau de tissu collé à l’endroit d’où proviennent les sons ou enlevez simplement les piles.
Les petites pièces et le risque d’étouffement
L’étouffement, avec des petites pièces provenant de jouets, des petites balles, des billes et des ballons gonflables en latex (balloons), continue à être une cause majeure de mort et de blessures reliées aux jouets. Ainsi, les jouets destinés à être utilisés par des enfants de moins de 3 ans ne doivent pas contenir de petites parties amovibles ni de petites pièces pouvant se détacher lors de l’utilisation raisonnablement prévisible du jouet. Au Canada, les jouets destinés à des enfants de 3 ans et plus et susceptibles d’être utilisés par des enfants de moins de 3 ans doivent aussi se conformer aux mêmes standards. De même, lorsque l’inscription « 3 ans et plus » apparaît sur l’étiquette d’un jouet, les parents l’interprètent souvent comme une recommandation au lieu d’un avertissement et achètent ces jouets pour des enfants de moins de 3 ans.
Recommandations pour les risques d’étouffement
- Respectez toujours les mises en garde sur les étiquettes des jouets destinés aux enfants de 3 ans et plus comportant de petites pièces.
- Une bonne indication pour savoir si un objet est considéré petit : tout ce qui passe à l’intérieur d’un rouleau de papier hygiénique en carton est trop petit pour un enfant de moins de 3 ans.
- Évitez de laisser de jeunes enfants jouer avec des ballons gonflables en latex et assurez-vous de ramasser tous les morceaux lorsque l’un d’eux éclate.
Les aimants
Les petits aimants puissants sont souvent utilisés dans les ensembles magnétiques, certaines petites pièces de jouets et les bijoux, particulièrement les boucles d’oreilles et les bracelets. Ils sont souvent de la grosseur de grains de maïs soufflé non éclatés. Plus de 70% des cas impliquant l’ingestion d’aimants concernent les enfants entre 3 et 14 ans.
Si avalé, un aimant peut passer à travers le système digestif sans incident. Cependant, si 2 aimants ou plus sont avalés, ils peuvent s’attirer mutuellement et s’ils se trouvent dans les intestins, ils peuvent créer une obstruction ou une perforation. Et si une résonance magnétique est utilisée pour diagnostiquer le problème, les champs magnétiques utilisés pour l’imagerie peuvent faire déplacer les aimants et déchirer les tissus dans le corps.
Recommandations pour les risques reliés aux aimants
- Évitez de laisser jouer les enfants avec des jouets comportant de petits aimants susceptibles de se détacher, de se décoller ou d’être avalés.
En conclusion, respecter les indications sur les étiquettes des jouets s’avèrent toujours une bonne idée pour assurer la sécurité des jeunes enfants, particulièrement ceux en bas de 3 ans.
Références :
Hossain, Nasima (2012). Trouble in toyland : The 27th annual survey of toy safety, U.S. PIRG Education Fund, Washington, 34 pages, disponible à l’adresse suivante: http://uspirgedfund.org/reports/usf/trouble-toyland-2012
Levin, Jenny (2013). Trouble in toyland : The 28th annual survey of toy safety, U.S. PIRG Education Fund, Washington, 41 pages, disponible à l’adresse suivante: http://www.uspirgedfund.org/reports/usf/trouble-toyland-2013
Santé Canada (2012). Guide destiné à l’industrie sur les exigences de Santé Canada en matière de sécurité des jouets pour enfants et des produits connexes, 2012, Ottawa, 29 pages, disponible à l’adresse suivante : http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pubs/indust/toys-jouets/index-fra.php
Schade, Michael (2010). Toxic Toys R us: PVC toxic chemicals in toys and packaging, Center for Health, Environment & Justice and International Brotherhood of Teamsters, Washington, 57 pages, disponible à l’adresse suivante: www.chej.org/wp-content/uploads/Documents/2010/ToxicToysRUs.pdf
par Melanie Demers | 21 Nov 2013 | Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers inf. B.Sc.
On me demande souvent ce qu’est la santé environnementale et pourquoi cibler les enfants en particulier. Plusieurs personnes me disent que tout semble dangereux et qu’il est donc irréaliste de tout éliminer et de voir les choses de façon positive. Vous trouverez ici une façon de répondre à toutes ces interrogations.
Qu’est-ce que la santé environnementale?
En 2004, la santé environnementale a été définie par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) comme « tous les aspects englobant la santé humaine, y compris la qualité de vie, qui sont déterminés par les facteurs physiques, chimiques, biologiques, sociaux et psychosociaux de l’environnement. L’expression désigne aussi la théorie et la pratique qui consistent à évaluer, corriger, contrôler et prévenir les facteurs environnementaux pouvant avoir un effet sur les générations présentes et futures. »
Selon cette définition, le champ de pratique en santé environnementale est assez large. Il peut toucher l’exposition en milieu de travail, les conditions socio-sanitaires lors de catastrophes naturelles, les changements climatiques… mais aussi les risques présents dans notre environnement de tous les jours et qui peuvent affecter la santé. Par conséquent, cela touche l’air intérieur, les cosmétiques et produits de soins personnels, les produits nettoyants, l’alimentation, etc.
Pourquoi la santé environnementale?
Depuis les 50 dernières années, le cancer et les maladies chroniques sont devenues des maladies de plus en plus fréquentes et constituent l’épidémie des temps modernes. D’ailleurs, l’OMS estime que 19% de tous les cancers à l’échelle mondiale peuvent être attribués à l’environnement et cela, sans compter ceux dont l’environnement fait partie des éléments contribuant au cancer. De plus, on remarque aussi une incidence accrue de problèmes neuro-comportementaux chez les enfants tels que les troubles envahissants du développement, l’autisme, l’hyperactivité…
De plus, des dizaines de milliers de substances chimiques ont été créées et introduites dans notre environnement et très peu ont été étudiées pour voir leurs effets sur la santé humaine. Par exemple, aux États-Unis, 89% des 12 500 ingrédients utilisés dans les produits de soins personnels n’ont pas été évalués quant à leur sécurité. De plus, des analyses de sang effectuées sur des centaines de personnes en Amérique du Nord ont révélé la présence de 116 substances chimiques toxiques différentes. Ainsi, n’est-il pas étonnant que le cancer, entre autres, soit maintenant si présent? Dans les années 1970, une personne sur 5 courait le risque de développer un cancer pendant sa vie. Aujourd’hui, il est d’environ une personne sur 2,5.
Ainsi, en tant qu’infirmière, mon rôle consiste, entre autres, à informer et communiquer les risques liés aux dangers environnementaux. En effet, je crois fermement que chaque personne doit prendre sa propre santé en main, car le système de santé actuel s’avère très surchargé et qu’il est beaucoup plus axé sur le traitement des maladies. La pratique préventive est émergente au Québec et la santé environnementale, pratiquement inconnue. Donc, mon but est d’informer sur les risques présents dans l’environnement et de responsabiliser les gens afin qu’ils prennent leur santé en main.
De plus, j’essaie toujours de conclure mes articles sur une note positive en donnant des conseils de prévention simples et efficaces, car, à mon avis, la prévention est beaucoup mieux que le traitement. Cependant, je ne dis pas qu’en suivant mes conseils, plus personne ne souffrira de cancer, mais, si cela arrivait, le système de santé public serait là pour les traiter et, je l’espère, dans des délais raisonnables.
Pourquoi les enfants?
Face à cette exposition aux substances chimiques, il est indéniable que les enfants constituent le groupe le plus à risque. En effet, les jeunes enfants respirent plus d’air, consomme plus de nourriture et boivent plus d’eau par kilogramme de poids corporel que les adultes et cela augmente leur exposition relative aux substances chimiques présentes dans l’environnement. De plus, leur cerveau, leur système nerveux et leurs organes sont en développement de même que la barrière empêchant les substances chimiques de passer du sang au cerveau. Et, comme on sait qu’habituellement, un cancer se développe après 20 à 30 ans d’exposition, il s’avère doublement utile de protéger les enfants.
Les bébés ingèrent aussi des produits conçus pour un usage externe seulement en mettant leurs doigts, leurs mains, leurs orteils, leurs jouets et d’autres objets dans leur bouche. Finalement, la peau des bébés s’avère beaucoup plus perméable que celle des adultes.
De plus, l’arrivée d’un nouveau-né amène souvent les parents à se questionner quant aux soins à donner à leur enfant, mais aussi à remettre en question leurs façons de faire. En effet, quel parent ne veut pas ce qu’il y a de mieux pour son enfant? Cet événement représente donc une belle occasion pour apporter des changements au niveau des habitudes de vie et de prendre en charge sa santé et celle de son enfant.
Tout est dangereux?
Lorsque l’on commence à découvrir toutes les substances toxiques présentes dans les produits de consommation courante, il est normal d’avoir l’impression que tout est dangereux. Cependant, les changements suggérés n’ont pas besoin d’être opérés tous en même temps. Par exemple, on termine la bouteille du shampoing actuel et on regarde la liste des ingrédients lorsque l’on achète la suivante. Puis, petit à petit, vous éliminerez de nombreux produits d’usage courant qui contenaient des substances toxiques.
Il n’est pas obligatoire de tout éliminer, de toute façon ce serait difficile. Cependant, lorsque l’on veut prendre sa santé en main, il faut faire des choix éclairés. En effet, le corps possède une certaine capacité pour se détoxiquer. Or, il est un peu comme un verre d’eau qui se remplit jusqu’à ce qu’il déborde. Cela signifie qu’il a le pouvoir d’éliminer certaines substances chimiques par lui-même, mais au fil du temps, si l’exposition est plus importante que l’élimination, les problèmes de santé apparaîtront.
Des changements coûteux?
Oui, il y a des actions qui peuvent paraître coûteuses à certains égards. Par contre, il faut considérer cela comme un investissement à long terme pour notre santé, mais aussi pour la société dans laquelle nous vivons. En effet, quel est le coût d’une maladie chronique telle que le cancer? En plus du coût monétaire, il faut calculer la diminution de la qualité de vie parfois pendant plusieurs années, les souffrances tant physiques que psychologiques, les traitements, les médicaments…
De plus, si les gens font des efforts collectifs et décident d’acheter des aliments biologiques, par exemple, les prix baisseront. C’est le principe de l’offre et de la demande : plus il y a de demandes pour un produit, plus les fabricants en offriront et plus les prix diminueront. De plus, il ne faut pas oublier qu’acheter, c’est voter. Cela signifie que si vous cessez d’acheter un produit parce qu’il contient trop de substances nocives, la compagnie n’aura pas d’autre choix que changer la formulation de son produit lorsqu’elle verra ses ventes diminuer. Un autre moyen de faire pression sur l’industrie : les pétitions. En effet, elles ont permis d’éliminer plusieurs substances toxiques dans les produits de Procter & Gamble, Johnson & Johnson, Zara, Levis et plusieurs autres. L’opinion des consommateurs s’avère souvent très importante pour les compagnies et les forcent souvent à effectuer des changements.
En conclusion, je veux informer les gens sur les dangers qui peuvent avoir des répercussions plus ou moins graves au cours de leur vie afin qu’ils interviennent positivement AVANT la maladie.
Références :
Association des infirmières et infirmiers du Canada (2009). Énoncé de position : Les infirmières et la santé environnementale, Ottawa, http://www.cna-aiic.ca/fr/search-results?q=%C3%A9nonc%C3%A9%20de%20position%20les%20infirmi%C3%A8res%20et%20la%20sant%C3%A9%20environnementale&lcid=3084 [En ligne], page consultée le 20 novembre 2013.
Environment & Human health inc. (2008). Plastics that may be harmful to children and reproductive health,North haven, 81 pages.
Environmental Working Group (2008). Comments for public meeting on “International cooperation on cosmetics regulations (ICCR) preparations”, http://www.ewg.org/news/testimony-official-correspondence/comments-public-meeting-international-cooperation-cosmetics [En ligne], page consultée le 20 novembre 2013.
Griffin, Sean (2008). Diminuez les risques de cancer: Guide du consommateur averti, Cancersmart, Montréal, 51 pages.
Organisation mondiale de la Santé (2011). Cancers dus à l’environnement et au milieu professionnel, http://who.int/mediacentre/factsheets/fs350/fr/ [En ligne], page consultée le 20 novembre 2013.
Silver, Larry B. (2007). Practice Prevention: Baby Care Products, Learning and Developmental Disabilities Initiative, http://www.healthandenvironment.org/initiatives/learning/r/prevention [En ligne], page consultée le 6 septembre 2013.
par Melanie Demers | 14 Nov 2013 | Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Vous est-il déjà arrivé que votre bambin vous apporte un rouleau de poussière qu’il a trouvé sous le lit? Sans le savoir, il vous fait un cadeau empoisonné qui devrait vous inciter à passer à l’action.
Composés organostanniques
Ces composés se retrouvent principalement dans les pesticides et sont aussi utilisés comme stabilisateurs du polychlorure de vinyle (PVC). D’autres agissent comme catalyseurs pour le polyuréthane et le silicone.
Où sont-ils utilisés?
Dans la poussière à l’intérieur des maisons, leur présence est liée principalement au PVC présent dans plusieurs produits de consommation courante. Ainsi, on les retrouve dans les emballages alimentaires, le recouvrement des cadres de fenêtres, les mousses de polyuréthane, les planchers en PVC et les tapis. Ils sont aussi présents dans les produits en textile contenant des parties en polymère comme les t-shirts imprimés, les serviettes sanitaires, les diachylons et les couches. Leur présence a même été détectée dans des biscuits cuits sur du papier parchemin (qui en contient). De plus, on les retrouve dans les jouets en PVC comme les masques, les balles, les jouets en plastique souple et la nourriture factice.
Quels sont leurs effets sur la santé?
Les composés organostanniques s’avèrent toxiques à des niveaux d’exposition assez faibles et plusieurs recherches indiquent que certains d’entre eux pourraient avoir des effets toxiques sur les systèmes nerveux et immunitaire. De plus, ils traversent le placenta et causent des effets indésirables au niveau du développement du fœtus.
Composés perfluorés
Les composés perfluorés (PFOA et PFOS) constituent un groupe de composés chimiques créés par l’industrie et largement utilisés dans de nombreux produits courants afin de les rendre plus résistants aux taches, à la graisse et à l’eau.
Où sont-ils utilisés?
Les composés perfluorés se retrouvent dans les poêlons et les ustensiles antiadhésifs, les hottes de cuisinière de même que les tapis, les meubles et les vêtements traités avec un anti-tache. Ils sont aussi présents dans les cires (planchers, skis), les emballages alimentaires et la soie dentaire.
Quels sont leurs effets sur la santé?
La présence des composés perfluorés a été détectée dans le sang de la population générale partout dans le monde. La première exposition se produisant dans le ventre de la mère à travers le placenta et plus tard, via l’allaitement maternel. L’exposition à ces substances a été associée au cancer des testicules et des reins, à des dérèglements du foie et à une ménopause précoce. Chez les enfants, on a remarqué une augmentation de la susceptibilité à l’hypothyroïdie, à une réduction des taux d’hormones et à une puberté retardée, tant chez les garçons que chez les filles. Cependant, les études chez les humains sont encore limitées et on peut ainsi s’attendre à d’autres associations entre les composés perfluorés et la santé dans les prochaines années.
Conseils de prévention
Ces substances ne peuvent complètement être évitées dans l’environnement. Cependant, il est possible d’agir sur la poussière se retrouvant à l’intérieur de nos maisons afin de protéger les enfants qui s’avèrent beaucoup sensibles à ces substances chimiques. En effet, leurs organes et leurs systèmes sont immatures et se développent rapidement, ce qui les rend beaucoup plus vulnérables que les adultes.
- Prenez soins de bien laver les mains de vos enfants avant de manger.
- Passez régulièrement l’aspirateur et une vadrouille humide pour réduire l’exposition à la poussière.
- Remplacez vos casseroles recouvertes de téflon par d’autres en acier inoxydable, en fonte ou en céramique.
- Choisissez des rideaux, des tapis ou des meubles sans ignifugeants ou composés perfluorés. Il est toujours possible de communiquer avec les compagnies pour vérifier, soit par téléphone ou par courrier électronique.
Références :
Blum, Arlene (2013). Flame retardants and flammability standards, présentation faite à Green science policy institute le 5 novembre 2013. http://www.sixclasses.org/watch/
Costner, P. et al. (2005). Sick of dust : Chemicals in common products – A needless health risk in our homes, http://cleanproduction.org/library/Dust%20Report.pdf [En ligne], page consultée le 5 novembre 2013.
Field, Dr Jennifer A. (2013). Highly fluorinated chemicals (fluorochemicals), présentation faite à Green science policy institute le 22 octobre 2013.
Santé Canada (2009). Sécurité des produits de consommation, http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pest/registrant-titulaire/prod/_memo-note/organotins-organostanniques-fra.php [En ligne], page consultée le 13 novembre 2013.
National Institute of environmental health sciences (2012). Perfluorinated chemicals (PFCs), http://www.niehs.nih.gov/ [En ligne], page consultée le 13 novembre 2013.
par Melanie Demers | 7 Nov 2013 | Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Lorsqu’ils jouent au sol ou qu’ils rampent, les enfants sont particulièrement exposés aux risques des contaminants contenus dans la poussière des maisons et ce, jusqu’à 40 fois plus que les adultes! De surcroît, ils passent environ 66% de leur temps à l’intérieur de leur maison et 21%, à l’intérieur, ailleurs qu’à la maison. Qu’y a-t-il de si effrayant dans la poussière?
Des contaminants
La poussière de maison est composée de contaminants chimiques qui se retrouvent dans les maisons. Ces substances chimiques migrent, sont libérées ou s’échappent des produits de consommation courante durant leur utilisation normale, amenant leur accumulation dans la poussière.
Les enfants y sont beaucoup plus vulnérables que les adultes car leurs organes et leur système immunitaire sont immatures et en pleine croissance. Plusieurs de ces substances chimiques sont associées avec des réponses allergiques; un système immunitaire supprimé ou hyperactif; des dérèglements des systèmes respiratoire, cardiovasculaire, nerveux et reproducteur; une peau et des muqueuses irritées ainsi qu’avec des cancers pour une variété de tissus et d’organes.
Les phtalates
Les phtalates sont principalement utilisés comme plastifiants pour le polychlorure de vinyle (PVC). Soixante-quinze pourcent des phtalates sont libérés dans l’environnement pendant l’utilisation de produits qui en contiennent.
Où sont-ils utilisés?
Ainsi, on les retrouve principalement dans les décorations murales, les nappes en plastique, la tapisserie, les rideaux de douche, les tuyaux d’arrosage, les imperméables, les poupées, les jouets, les souliers, le recouvrement des fils et des câbles. Il y a aussi présence de petites quantités de phtalates dans les produits de soins personnels comme les crèmes pour la peau, les fixatifs à cheveux, les lotions, les vernis à ongle et dans une variété d’autres produits comme les adhésifs, les détergents, l’encre, les solvants, les huiles lubrifiantes, les peintures et certains médicaments.
Quels sont leurs effets sur la santé?
Les enfants exposés à des concentrations plus élevées de phtalates sont plus à risque de développer de l’asthme. De plus, l’exposition a été associée avec le développement prématuré des seins chez les jeunes filles, de même qu’à une détérioration de la qualité du sperme, une diminution du nombre de spermatozoïdes et une difformité de leur morphologie chez l’homme. Des liens ont aussi été établis avec l’obésité, le diabète et un dysfonctionnement de la thyroïde.
Les alkylphénols
Les alkylphénols sont le principal constituant des alkylphénols éthoxylés.
Où sont-ils utilisés?
Ils sont utilisés principalement dans les produits d’entretien ménager, dans les peintures au latex où ils servent d’émulsifiants, dans les formulations de pesticides et d’herbicides, comme additifs dans les cosmétiques, dans le PVC utilisé pour l’emballage des aliments, les accessoires de flottaison, dans l’industrie du textile et dans certains jouets.
Quels sont leurs effets sur la santé?
Cette substance chimique passe de la mère au fœtus en développement par le placenta, mais aussi à l’enfant via l’allaitement. De plus, ils ont la capacité à imiter les œstrogènes naturels et ainsi réduire la fonction testiculaire chez l’homme. Des études ont aussi démontré que certains alkylphénols dérèglent le système immunitaire.
Ils représentent un groupe de substances chimiques visant à tuer ce qui est nuisible, c’est-à-dire rongeurs, insectes, mauvaises herbes, champignons.
Où sont-ils utilisés?
Ils sont utilisés sur le sol extérieur (champs, terrains de golf, terrains de sport, terrains de jeux, jardins, pelouses), à la maison (exterminations professionnelles, traitements des tapis, vaporisateurs contre les mouches), sur notre corps (insectifuges, traitements contre les poux) et sur la nourriture (pendant la culture sur les fermes mais aussi après la récolte pour empêcher la croissance de champignons pendant le transport).
Quels sont leurs effets sur la santé?
Plusieurs sont reconnus comme possiblement carcinogènes chez l’humain. De plus, ils peuvent causer une variété de symptômes pouvant aller de la perte d’appétit à la paralysie, selon le pesticide utilisé. Ils ont aussi été associés à des problèmes reproducteurs, des dérèglements hormonaux, des cancers, des problèmes du système immunitaire et plusieurs autres.
Il s’agit de produits chimiques ajoutés aux plastiques, textiles et plusieurs autres matériaux afin de les rendre moins susceptibles de s’enflammer.
Où sont-ils utilisés?
On les retrouve dans plusieurs produits de consommation courante comme les meubles rembourrés, les tapis, les matelas, les télévisions, les cafetières, les séchoirs à cheveux, les produits rembourrés pour bébé et plusieurs autres.
Quels sont leurs effets sur la santé?
La poussière de maison a été identifiée comme une source d’exposition importante aux ignifugeants chez les jeunes enfants. De plus, ils compétitionnent avec l’hormone thyroïdienne amenant quantité d’effets sur la croissance et le développement. Certains sont aussi considérés comme carcinogènes. d’autres contaminants se retrouvent dans la poussière de maison et je vous en parlerai la semaine prochaine de même que des conseils pour prévenir l’exposition.
Références :
Costner, P. et al. (2005). Sick of dust : Chemicals in common products – A needless health risk in our homes, http://cleanproduction.org/library/Dust%20Report.pdf [En ligne], page consultée le 5 novembre 2013.
Dodson, R.E. et al. (2012). House Dust Contains Carcinogens and Untested Chemicals Used as Flame Retardants in Consumer Products, Silent Spring Institute, http://www.silentspring.org/ [En ligne], page consultée le 5 novembre 2013.
Keep a breast & Environmental working group (2013). The dirty dozen : 12 hormone altering chemicals and how to avoid them, http://keep-a-breast.org/blog/12-worst-endocrine-disruptors-revealed-environment/ [En ligne], page consultée le 6 novembre 2013.
Santé Canada (2011). Règlement sur les phtalates, http://www.hc-sc.gc.ca/ahc-asc/media/nr-cp/_2011/2011_07fs-fra.php [En ligne], page consultée le 6 novembre 2013.
Silver, L.B. (2011). Practice prevention: pesticides, Learning and Developmental Disabilities Initiative, http://www.healthandenvironment.org/initiatives/childrens_health/columns_facts [En ligne], page consultée le 6 novembre 2013.
Commentaires récents