par Melanie Demers | 17 Oct 2013 | Alimentation, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Vous donnez des multivitamines à vos enfants pour vous assurer qu’ils ne soient pas carencés, parce qu’ils mangent peu de fruits et légumes ou de produits laitiers, pour prévenir les rhumes en hiver… Bref, les raisons sont multiples mais le but demeure le même : avoir des enfants en santé! Mais, savez-vous vraiment ce que contiennent les multivitamines que vous leur donnez?
Aspartame
L’aspartame est un succédané de sucre dont l’usage s’est généralisé dans les années 90 et ce, particulièrement chez les diabétiques. Il s’agit aussi d’une excitotoxine, c’est-à-dire que son métabolisme entraîne l’augmentation du taux d’aspartate au cerveau. Cette substance n’est pas toxique, mais peut provoquer une sur-stimulation susceptible de provoquer des effets indésirables comme des maux de tête, des convulsions, des étourdissements, troubles du rythme cardiaque… Sans compter le risque de cancer énoncé par certains chercheurs. Bref, cette substance n’apporte aucun bienfait et seulement des risques, donc aucune raison d’en retrouver dans les multivitamines pour enfants.
Huile végétale hydrogénée
Quatre-vingt-dix à 95% des gras trans présents dans les aliments proviennent d‘huiles végétales hydrogénées. Or, ceux-ci élèvent les taux de mauvais cholestérol et abaissent les taux de bon cholestérol. Par conséquent, le risque de souffrir de maladies cardiovasculaires pourrait être augmenté jusqu’à 132%! En fait, cela ne fait que surcharger les artères des enfants dès leur plus jeune âge.
Colorants alimentaires synthétiques
Tout d’abord, les colorants alimentaires synthétiques sont dérivés du pétrole. Dans les dernières décennies, plusieurs études ont conclu que de faibles doses de colorants synthétiques ajoutés aux aliments pouvaient provoquer l’hyperactivité et d’autres problèmes comportementaux chez les enfants. De plus, une étude publiée en 2007 a démontré que l’hyperactivité était empirée chez les enfants qui avaient consommé des aliments contenant 6 colorants suspects et du benzoate de sodium, un préservatif (aussi présent dans les multivitamines). Suite à cette étude, le Gouvernement britannique a même pris la décision de bannir l’utilisation de ces additifs alimentaires, suivant le principe de précaution.
Fumarate ferreux
Le fumarate ferreux est un ingrédient méritant une mise en garde claire sur le site des multivitamines Pierrafeu : » Keep safely out of reach of children. One package of FLINTSTONESTM Multiple Vitamins Complete and Multiple Vitamins Plus Iron contains enough iron to seriously harm a child.” (Garder hors de la portée des enfants. Une bouteille de multivitamines complètes ou de multivitamines Plus Fer Pierrafeu renferme assez de fer pour causer des dommages sérieux à un enfant). Ceci signifie qu’en consommant ce type de fer, le niveau fatal de toxicité peut être atteint alors qu’il est impossible de consommer trop de fer provenant des aliments.
Autres ingrédients
Plusieurs autres ingrédients valent aussi la peine qu’on se questionne sur leur présence dans les multivitamines pour enfants.
L’acide citrique et la gélatine contiennent du glutamate monosodique qui est associé à de nombreux effets secondaires : dépression, désorientation, dommages aux yeux, fatigue, maux de tête, épilepsie, accidents cardiovasculaires, Alzheimer, maladie de Parkinson, troubles de comportement, mauvais fonctionnement du système reproducteur, etc.
L’acide sorbique est un conservateur et des recherches ont démontré sa capacité à perturber l’équilibre biochimique du corps et à causer de nombreux problèmes de santé.
Le benzoate de sodium est un conservateur chimique associé aux risques suivants : effets nocifs pour le foie et le cerveau, éruptions cutanées, asthme.
Lebutylhydroxytoluène (BHT) est un antioxydant de synthèse pouvant provoquer des réactions cutanées et des troubles des systèmes reproductifs et sanguins.
Conseils de prévention
Le but de cet article n’est pas de vous faire peur ou de vous faire sentir comme un mauvais parent. En fait, les parents veulent généralement ce qu’il y a de mieux pour leurs enfants. Donc, si vous avez acheté ces multivitamines pour vos enfants, ne jetez pas la bouteille! Cependant, prenez le temps de vous informer sur les options qui s’offrent à vous lorsque vous achèterez la prochaine.
Une vitamine parfaite, exempte de substances susceptibles d’avoir des effets indésirables, est pratiquement impossible à trouver, même dans les produits naturels (qui peuvent contenir des ingrédients génétiquement modifiés, par exemple). Cependant, les vitamines et minéraux provenant de sources végétales sont généralement mieux absorbés. Voilà pourquoi il s’avère toujours préférable d’avoir une alimentation équilibrée contenant une grande variété de fruits et légumes afin d’éviter les carences possibles. N’oubliez pas que le corps a le pouvoir de se détoxiquer par lui-même et que c’est l’effet cumulatif, au fil du temps, qui peut amener des problèmes de santé. En fait, on peut le comparer à un verre qu’on remplit jusqu’à ce qu’il déborde. Pour terminer, voici quelques conseils de prévention.
- Servir des repas équilibrés, riches en fruits et légumes de couleurs variées.
- Lisez les ingrédients sur les bouteilles des multivitamines.
- Renseignez-vous auprès de votre conseiller en produits naturels afin de faire un choix avisé (les produits naturels contiennent en général moins de substances à risque que ceux conventionnels).
- Ne jamais présenter une multivitamine à un enfant comme étant un bonbon.
Références :
http://flintstonesvitamins.ca/lespierrafeu-produit [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.
Demers, Mélanie (2013). Le glutamate monosodique dans votre assiette et celle de vos enfants, https://santemelaniedemers.com/le-glutamate-monosodique-dans-votre-assiette-et-celle-de-vos-enfants/ [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.
Demers, Mélanie (2013). Les enfants et les colorants alimentaires, https://santemelaniedemers.com/les-enfants-et-les-colorants-alimentaires/ [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.
Dionne, Jean-Yves (2010). La guerre au cholestérol et aux gras saturés, http://www.jydionne.com/la-guerre-au-cholesterol-et-aux-gras-satures/ [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.
Dionne, Jean-Yves (2011). Prudence avec l’aspartame!, http://www.jydionne.com/prudence-avec-l%E2%80%99aspartame/ [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.
Founder, Sayer Ji (2013). Top US brand of children’s vitamins contains aspartame, GMOs, & other hazardous chemicals, http://www.greenmedinfo.com/blog/top-us-brand-childrens-vitamins-contains-aspartame-gmos-other-hazardous-chemicals [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.
Gouget, Corinne (2008). Danger additifs alimentaires: Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner, Éditions Chariot d’Or, Paris, 150 pages.
Walia, Arjun (2013). Top children’s vitamins full of aspartame, GMOs & harmful chemicals, http://www.collective-evolution.com/2013/07/18/top-childrens-vitamins-full-of-aspartame-gmos-harmful-chemicals/ [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.
par Melanie Demers | 10 Oct 2013 | Alimentation, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
De tous les additifs alimentaires, le glutamate monosodique est probablement parmi ceux les plus utilisés. Mais qu’en est-il exactement? Quels sont ses effets? Sauriez-vous le reconnaître?
Qu’est-ce que le glutamate monosodique?
Le glutamate monosodique (GMS) est un exhausteur de goût, c’est-à-dire qu’il a pour but d’exciter les papilles gustatives des gens qui en consomment et de leur donner l’envie de manger encore plus de l’aliment qui en contient. En effet, qui n’a jamais eu l’envie irrésistible de terminer un sac de croustilles? Et bien, cela est dû au GMS.
Quels sont ses effets sur la santé?
Les cellules du corps peuvent absorber le GMS passé dans le sang et s’autodétruire. En effet, il s’avère un puissant stimulant pour les tumeurs cancéreuses rendant ainsi des cancers traitables en cancers incurables.
De plus, le GMS est reconnu pour ses effets destructeurs sur le cerveau et le système nerveux, inhibant le sentiment de satiété. Cela a donc pu contribuer à l’épidémie d’obésité de nos temps modernes, mais aussi au diabète de type 2, car il augmente drastiquement les taux d’insuline fabriquée par le pancréas. Étant donné qu’il peut causer une dépendance comparable à la nicotine ou à certaines drogues dures, une panoplie d’effets indésirables lui ont été associés : dépression, désorientation, dommages aux yeux, fatigue, maux de tête, épilepsie, accidents cardiovasculaires, Alzheimer, maladie de Parkinson, troubles de comportement, mauvais fonctionnement du système reproducteur, etc. Pour connaître les autres effets indésirables possibles : http://www.ladietetiquedutao.com/glutamate.html
Où le retrouve-t-on?
Le GMS se retrouve dans les viandes, la volaille, les fruits de mer, les mets préparés, les soupes en sachet, les ragoûts, les croustilles, les plats surgelés, les bonbons, les biscuits, les assaisonnements et plusieurs autres produits dont la liste est impossible à faire. En fait, cet additif est présent dans la majorité des produits transformés. Le problème est qu’on le retrouve, dans la liste des ingrédients, sous une panoplie de noms différents.
Voici des exemples de noms qui cachent toujours du GMS : glutamate monosodique, glutamate, acide glutamique, huile ou graisse végétale hydrogénées, protéines hydrogénées, gélatine, caséinates de sodium ou de calcium, levure rajoutée, extrait de levure, glutamate monopotassique, Accent, E621 et certaines huiles de maïs. Cependant, de nombreux autres peuvent en contenir ou en contiennent souvent. Pour voir les autres noms : http://www.naturopathie-holistique.fr/aspartame-et-glutamate-monosodique-15-103.html Cet additif est notamment très utilisé en cuisine chinoise, d’où le « syndrome du restaurant chinois » .
Conseils pour diminuer l’exposition
- Lisez les étiquettes et évitez les noms mentionnés précédemment.
- Faites-en usage avec modération.
- Évitez d’ajouter du MSG à vos aliments .
- Cuisinez à partir d’aliments non transformés.
- Évitez les restaurants chinois.
Références :
Bosch, Laurentine ten, Top 10 food additives to avoid, http://foodmatters.tv/articles-1/top-10-food-additives-to-avoid [En ligne], page consultée le 8 octobre 2013.
Gouget, Corinne (2008). Danger additifs alimentaires: Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner, Éditions Chariot d’Or, Paris, 150 pages.
Robin, Marie-Monique (2011). Notre poison quotidien, Stanké, Montréal, 509 pages.
Santé Canada (2008). Foire aux questions sur le glutamate monosodique (MSG), http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/securit/addit/msg_qa-qr-fra.php [En ligne], page consultée le 10 octobre 2013.
par Melanie Demers | 3 Oct 2013 | Cosmétiques, Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Vous avez déjà remarqué le terme « fragrance » dans la liste des ingrédients de vos produits de soins personnels, cosmétiques, produits nettoyants, assouplisseurs de tissus, etc.? Savez-vous ce qu’il en est exactement?
Qu’est-ce qu’une fragrance?
Une fragrance est ce qui donne l’odeur aux produits que vous utilisez. En fait, elle est fabriquée à partir d’un mélange d’une ou plusieurs substances chimiques parmi les 3100 que possède l’industrie pour créer des odeurs. Cependant, la composition d’une fragrance reste presque toujours inconnue du consommateur, car les substances chimiques utilisées pour la créer ne sont pas inscrites dans la liste des ingrédients. Celles-ci sont synthétiques, provenant souvent de la pétrochimie ou des essences naturelles. Finalement, le terme fragrance est utilisé de façon très large afin d’éviter d’en dévoiler les secrets.
Les fragrances et la santé
Les allergies
Les fragrances sont maintenant considérées parmi le top 5 des principaux allergènes en Amérique du Nord et en Europe. L’allergie est une condition où des symptômes physiques sont causés par l’exposition à des ingrédients contenus dans une fragrance. Cependant, le fait que la composition demeure secrète rend l’allergie difficile à diagnostiquer et à traiter. Par exemple, une personne peut être capable d’identifier le produit parfumé causant l’allergie, mais sans l’information sur les ingrédients, il devient extrêmement complexe d’identifier quel ingrédient, dans le produit, cause l’allergie. C’est un peu comme avoir une allergie alimentaire et n’avoir aucune information plus spécifique que « vous êtes allergique à la nourriture ». Une revue clinique des ingrédients contenus dans les fragrances a trouvé qu’au moins 100 d’entre eux sont reconnus causer des allergies.
Les symptômes ressentis lors d’une allergie à un produit contenant des fragrances peuvent inclure : maux de tête, raideur au niveau de la poitrine et wheezing, diarrhée et vomissements chez l’enfant, irritation des muqueuses, diminution de la fonction respiratoire, asthme, congestion nasale, irritation des voies respiratoires, boutons ou plaques rouges, démangeaisons, rougeurs.
Les perturbateurs endocriniens
Plusieurs substances chimiques industrielles, incluant certaines fragrances, peuvent agir comme perturbateurs endocriniens en interférant avec la production, la libération, le transport, le métabolisme et la liaison des hormones à leurs cibles dans le corps. En effet, certains d’entre eux imitent des hormones, comme les œstrogènes, la testostérone et la thyroïde, et envoient de mauvais signaux. L’exposition aux perturbateurs endocriniens a été associée à de nombreux problèmes de santé, incluant une augmentation du risque de cancer (sein et prostate), toxicité au niveau de la reproduction et des effets sur le fœtus en développement, de même que la prédisposition aux maladies métaboliques (problèmes de thyroïde, obésité).
Les perturbateurs de l’hormone thyroïdienne peuvent avoir un impact sur le taux optimal de cette hormone qui s’avère crucial pour le développement normal et la croissance du cerveau chez le fœtus, le nouveau-né et le jeune enfant.
Ceux qui imitent les œstrogènes peuvent contribuer au cancer du sein, à la puberté précoce et d’autres problèmes reproducteurs communs. Une femme sur 8 recevra le diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie et l’effet cumulatif, de même que l’exposition à long terme aux xénoestrogènes, en constitue un facteur de risque.
Les substances chimiques affectant les hormones masculines peuvent être un facteur d’infertilité, laquelle a augmenté de 20% chez les couples américains entre 1995 et 2002. Les perturbateurs endocriniens ont aussi été impliqués dans des malformations congénitales du système reproducteur masculin comme des testicules non descendus et une malformation du pénis appelée hypospadias. L’incidence de ces 2 conditions a aussi augmenté dans les dernières décennies.
Les produits sans fragrance
Les produits sans fragrance ou parfum existent, mais le marché s’avère très limité. Par exemple, les produits pour le soin des cheveux contiennent presque tous des fragrances. En effet, 96% des shampoings, 98% des revitalisants et 97% des produits coiffants en contiennent. D’autres produits de soins personnels en contiennent aussi : 91% des antisudorifiques, 95% des lotions après rasage, 83% des crèmes à mains et 63% des crèmes solaires. Le maquillage n’est pas en reste non plus. On parle ici de baume hydratant, rouge à lèvres, fond de teint, fard à joues et crayon pour les yeux.
Les produits nettoyants constituent une autre source majeure d’exposition aux allergènes des fragrances. En effet, ces dernières semblent être un constituant important pour l’innovation dans l’industrie des produits d’entretien. Ainsi, du savon pour le lave-vaisselle au détergent pour la lessive en passant par les nettoyants tout usage, la plupart de ces produits sont vendus dans une variété de senteurs pour satisfaire le consommateur. Cependant, ces produits sont beaucoup plus faciles à trouver sans fragrance, dans la plupart des catégories et des marques.
Conseils pour diminuer l’exposition
Il s’avère difficile d’éviter les fragrances ou les parfums, mais il existe tout de même des solutions pour en diminuer l’exposition.
- Choisir des produits sans fragrances ajoutées.
- Si vous êtes attaché à votre parfum, essayez d’éliminer les autres produits contenant des fragrances et utilisez votre parfum moins souvent.
- La propreté n’a pas d’odeur. Choisissez des produits nettoyants sans parfum. Vous pouvez aussi les fabriquer vous-même, de nombreux sites internet et livres sont disponibles pour vous aider.
- Choisissez des détergents à lessive et des assouplissants à tissus sans odeur. Faites sécher vos vêtements à l’extérieur, ils sentiront naturellement bon.
- Évitez les rafraîchisseur d’air comme Febreeze, ouvrez les fenêtres, l’aération a bien meilleur goût!
Références :
Environmental defence (2012).The manscape : The dirt on toxic ingredients in men’s body care products, Toronto, 28 pages.
Sarantis, H. et al. (2010). Not so sexy : The health risks od secret chemicals in fragrance, Breast cancer fund, Commonweal and Environmental working group, 44 pages.
Hoitsma, A.K. (2013). Secret scents: How hidden fragrance allergens harm public health, Women’s voices for the earth, 28 pages.
par Melanie Demers | 26 Sep 2013 | Alimentation, Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Dans les dernières années, les plastiques dans l’environnement des enfants n’ont cessé d’augmenter. La plupart des aliments et boissons qui leur sont destinés se trouvent dans le plastique. Même le lait est maintenant vendu dans des contenants en plastique ou en carton tapissés de plastique. Et que dire des jouets? Est-ce que quelqu’un s’est posé la question quant à leurs risques potentiels?
Pourquoi s’inquiéter au sujet des plastiques?
Les plastiques sont utilisés partout : pour l’emballage des aliments et boissons, les matériaux de construction, les fils électriques, les automobiles, les jouets, les fournitures médicales, etc. Les substances chimiques et les processus utilisés pour fabriquer certains plastiques affectent non seulement les nappes d’eaux souterraines et l’air que nous respirons, mais ils se dissolvent aussi lentement ou migrent des emballages alimentaires vers la nourriture et même à travers notre peau lorsque nous les tenons.
Ainsi, les fœtus en développement et les enfants s’avèrent particulièrement vulnérables aux dommages provoqués par ces substances qui viennent interférer avec l’activité des hormones dans le corps. En effet, leurs organes, leurs systèmes et le système de régulation de leurs hormones sont en plein développement. De plus, les jeunes enfants respirent plus d’air, consomment plus de nourriture et boivent plus d’eau par kilogramme de poids corporel que les adultes, ce qui rend leur exposition plus importante aux substances chimiques présentes dans leur environnement.
Le bisphénol A
Le bisphénol A est un produit chimique industriel utilisé dans la fabrication des plastiques polycarbonates et des résines époxydes. Il se retrouve principalement dans les contenants réutilisables pour aliments et boissons et dans le revêtement protecteur des conserves. Il s’avère aussi présent dans les amalgames dentaires, les disques compacts, les reçus de caisse et les fournitures médicales. L’exposition au bisphénol A se fait surtout via l’alimentation ou par contact avec des articles en contenant.
Les phtalates
Les phtalates sont des additifs qui donnent aux plastiques, comme le polychlorure de vinyle (PVC), des propriétés comme la flexibilité et la résistance au stress. Ils sont présents dans les emballages alimentaires, les fournitures médicales, les tuyaux flexibles, les lubrifiants, les cosmétiques, etc. C’est aussi grâce à eux qu’une voiture ou un rideau de douche sent le « neuf ». En effet, les phtalates s’échappent du PVC et causent de nombreux problèmes de santé.
Quels sont les problèmes de santé associés à ces substances?
Le bisphénol A
Le bisphénol A dérègle le bon fonctionnement des hormones dans le corps, altère les gènes et dérègle le développement physique et comportemental. De plus en plus d’études démontrent aussi que le bisphénol A est associé à l’obésité, tant chez les enfants que chez les adultes. De même, on parle de plus en plus de fausses couches, de maladies des ovaires et de l’endomètre et de cancer du sein.
Cependant, les études sur les animaux s’avèrent plutôt alarmantes. On parle ici de problèmes de reproduction tant chez les mâles que chez les femelles, de désordres comportementaux comme l’hyperactivité, l’impulsivité et l’agression; d’une structure anormale du cerveau, d’une fonction immunitaire détériorée et d’une variété de cancers. Ce qui est le plus inquiétant est que les niveaux de bisphénol A retrouvé chez les humains sont beaucoup plus élevés que ceux causant des problèmes dans les études chez les animaux.
Les phtalates
Les phtalates sont associés à de nombreux problèmes de santé. Chez les mâles, ils sont associés avec des testicules non descendus, un décompte de spermatozoïdes plus bas, des tumeurs testiculaires bénignes plus tard dans la vie et des niveaux sanguins de testostérone plus faibles. Comme on peut le constater, il s’agit ici de signes de féminisation. Chez les filles, ils sont principalement associés avec un développement prématuré des seins. Ils sont aussi cancérigènes et liés à l’asthme, aux allergies de même qu’à des dommages au foie, aux reins et au cœur.
Comment reconnaître les plastiques contenant ces substances?
Il est virtuellement impossible de savoir les substances contenues dans les différents plastiques. En effet, les ingrédients utilisés pour fabriquer les plastiques n’ont pas à être étiquetés et les fabricants ne veulent pas les dévoiler pas plus que les sources de leurs plastiques.
Le seul indice qui peut permettre d’identifier les ingrédients chimiques dans les produits en plastique est le code d’identification de résine ayant pour but de faciliter le recyclage. Ainsi, le polychlorure de vinyle (#3) contient des phtalates et le polycarbonate (#7) contient du bisphénol A.
Symbole
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Type de plastique
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Exemples d’emballage
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Risques connus à ce jour
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Polyéthylène Terephthalate (PET)
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Bouteilles de rince-bouche, compresses chaude/froide, bouteilles d’eau et de boissons gazeuses, pots de beurre d’arachides, contenants de détergents.
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À éviter : peut libérer de l’antimoine, un carcinogène suspecté. Ne pas réutiliser les bouteilles.
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Polyéthylène de haute densité (HDPE) |
Contenants de jus et de lait, bouteilles de détergents, sacs de plastique, pots de yogourt, bouteilles de shampoing, intérieur des boîtes de céréales.
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Plastique plus sécuritaire à utiliser comme contenant pour la nourriture et les boissons.
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Polychlorure de vinyle (PVC) |
Bouteilles d’huile végétale, emballage autour de la viande, tétines, bouteilles d’eau, contenants pour détergents et shampoing, bouteilles de rince-bouche, emballage plastique, jouets.
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À éviter : peut contenir ou libérer des phtalates, du plomb, du bisphénol A, du mercure, du cadmium.
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Polyéthylène de basse densité (LDPE) |
Sacs d’épicerie, emballage de nourriture, sac à pain, sacs zip-lock, contenants pour aliments, revêtement des cartons de lait et de jus, emballages pour aliments congelés.
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Plastique plus sécuritaire à utiliser comme contenant pour la nourriture et les boissons.
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Polypropylène (PP) |
Contenants à margarine, yogourt, sirop et autres, pailles, bouchons de bouteilles, contenants à médicaments, contenants à épices.
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Plastique plus sécuritaire à utiliser comme contenant pour la nourriture et les boissons.
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Polystyrène (PS) |
Verres et contenants en « styrofoam », boîtes d’œufs, contenants pour la viande, jouets.
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À éviter : peut libérer du styrène qui est toxique.
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Autre |
Grosses bouteilles d’eau pour refroidisseurs, coupes de fruits pour enfants, bouteilles d’eau réutilisables, bouteilles de jus de citron. Inclut toutes les choses non trouvées dans les numéros précédents ou est une combinaison de ces résines.
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À éviter : du bisphénol A peut être libéré du polycarbonate, surtout quand il est chauffé.
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*Veuillez noter que cette liste n’est pas exhaustive. Notez qu’au Canada, la présence de bisphénol A dans les biberons est interdite depuis 2011.
Conseils de prévention :
Il est impossible d’éviter les plastiques puisqu’ils sont omniprésents. Par contre, il est possible de choisir nos plastiques, particulièrement ceux utilisés pour mettre la nourriture destinée aux enfants.
- Éviter les PVC (#3), le polystyrène (#6) et les autres plastiques (#7) qui libèrent des substances chimiques.
- Éviter d’utiliser des contenants en plastique et des emballages plastiques au micro-ondes.
- Choisir des pellicules plastiques non faites de PVC comme Glad Wrap et Saran Wrap.
- Choisir des plastiques reconnus plus sécuritaires (jusqu’à maintenant) : le HDPE (#2), le LDPE (#4) et le PP (#5).
- Utiliser des sacs réutilisables pour vos achats et l’épicerie.
- Choisir des sacs à poubelle biodégradables.
- Choisir, le plus possible, des alternatives au plastique : verre, céramique, porcelaine et acier inoxydable qui ne libèrent pas de substances chimiques dans la nourriture.
- Utiliser une planche à découper en bois plutôt qu’en plastique.
- Ne pas laisser de bouteilles d’eau dans des conditions d’extrême chaleur, comme dans l’auto en été.
- Enseigner aux enfants à ne pas boire directement des tuyaux d’arrosage dans la cour, car plusieurs sont en plastique et libèrent des phtalates et du plomb.
Références :
Environment & Human health inc. (2008). Plastics that may be harmful to children and reproductive health, North haven, 81 pages.
Silver, Larry B. (2007). Practice prevention: Plastics, Learning and developmental disabilities initiative, www.healthandenvironment.org/initiatives/learning/r/prevention [En ligne], page consultée le 25 septembre 2013.
Statistique Canada (2013). Concentrations de bisphénol A chez les Canadiens, 2009 à 2011, http://www.statcan.gc.ca/pub/82-625-x/2013001/article/11778-fra.htm [En ligne], page consultée le 25 septembre 2013.
The toxic nation (2008). Guide to plastics: helping you avoid toxic chemicals, http://stewie.environmentaldefence.ca/reports/toxic-nation-guide-plastics [En ligne], page consultée le 25 septembre 2013.
par Melanie Demers | 19 Sep 2013 | Alimentation, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Les colorants alimentaires sont des additifs faisant partie de notre vie quotidienne. Ils sont ajoutés à tout et pour tout. Saviez-vous qu’un enfant peut consommer jusqu’à 100 additifs par jour? Parmi ceux-ci, les colorants alimentaires tiennent une place importante.
Que sont les colorants alimentaires?
Un colorant est une teinture, un pigment ou une substance qui, lorsqu’elle est ajoutée à un aliment, un médicament, un cosmétique ou sur le corps humain est capable de lui conférer une couleur.
Les colorants alimentaires sont utilisés pour compenser la perte de couleur due à l’exposition à la lumière, à l’air, à l’humidité et aux variations de température. Ils servent aussi à renforcer les couleurs naturelles et à ajouter de la couleur à des aliments qui, dans le cas contraire, n’auraient pas de couleur ou une couleur différente.
Il existe 2 sortes de colorants : les naturels et les synthétiques. Les premiers proviennent de substances issues du règne animal, végétal ou minéral. Cependant, ils sont dispendieux et peuvent légèrement changer le goût des aliments. Quant aux colorants synthétiques, ils sont, pour la plupart, dérivés du pétrole. Ils sont largement utilisés à cause de leur coloration intense et uniforme, leur coût beaucoup moins élevé et leur grande variété de nuances possibles.
Où retrouve-t-on ces colorants?
Les colorants alimentaires se retrouvent dans plusieurs aliments comme les bonbons, les gommes à mâcher, les aliments industriels, les vinaigrettes, les sauces, les repas préparés, la margarine, le fromage, les boissons fruitées, les confitures, les gélatines, les poudings, les yogourts, les suppléments vitaminiques, les garnitures de tartes, les aliments destinés aux enfants et bien d’autres.
Quels sont leurs effets sur la santé de nos enfants?
Certains scientifiques se questionnent depuis longtemps quant aux effets des colorants alimentaires et d’autres additifs sur la santé. En effet, durant les 3 dernières décennies, plusieurs études ont conclu que de faibles doses de colorants synthétiques ajoutés aux aliments pouvaient provoquer l’hyperactivité et d’autres problèmes comportementaux chez les enfants.
Une étude publiée en 2007 a démontré que l’hyperactivité était empirée chez les enfants qui avaient consommé des aliments contenant 6 colorants suspects et du benzoate de sodium, un préservatif. L’hyperactivité consiste en un comportement surexcité, impulsif et inattentif dont l’intensité varie dans la population. Cependant, dans cette étude, les effets n’étaient pas seulement vus chez les enfants diagnostiqués avec un déficit de l’attention avec hyperactivité, mais aussi parmi les autres enfants. Les auteurs ont donc conclu que l’hyperactivité déclenchée par ces additifs alimentaires pouvait détériorer le potentiel d’apprentissage des enfants à l’école.
Suite à cette étude, le Gouvernement britannique a pris la décision de bannir l’utilisation de ces additifs alimentaires. Les compagnies, quant à elles, ont retiré les colorants synthétiques des aliments au Royaume-Uni et continuent de les utiliser ailleurs.
Pour les gouvernements, les études sur les colorants synthétiques n’ont pas démontré assez de preuves concluantes pour que ces substances soient bannies. Cependant, même si les résultats des ces études ne sont pas unanimes, ils sont suffisamment évocateurs pour user de prudence avec ces colorants synthétiques.
Le cancer
Des substances cancérigènes contaminent les colorants synthétiques et pour les enfants, l’exposition s’avère beaucoup plus importante que celle des adultes, car ils en consomment plus par unité de poids corporel. D’ailleurs, des chercheurs ont trouvé des carcinogènes dans des boissons gazeuses et des bonbons. Ce qu’il faut aussi considérer concerne l’effet cumulatif de ces colorants, car ils sont souvent combinés pour donner des teintes particulières.
Conseils pour protéger les enfants
- Observez votre enfant. S’il devient toujours surexcité après avoir consommé un type d’aliment, veillez à éliminer ce dernier.
- Lisez les étiquettes. Le terme colorant peut tout aussi bien représenter un colorant synthétique ou naturel.
- Mangez des aliments complets et naturels : fruits, légumes, grains entiers, produits laitiers, protéines
- Cuisinez. Moins il y a d’aliments industriel dans l’assiette de votre enfant, mieux il se portera et ses parents aussi.
- Discutez avec les gens gravitant autour de votre enfant (enseignant, éducatrice, famille) afin de vérifier s’ils voient des changements dans son comportement.
Références :
Gouget, Corinne (2009). Danger additifs alimentaires: Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner, Éditions Chariot d’Or, Paris, 9e édition, 154 pages.
Institute for agriculture and trade policy (IATP), (2009). Smart Guide to food dyes: Buying foods that can help learning, http://www.iatp.org/documents/smart-guide-to-food-dyes-buying-foods-that-can-help-learning [En ligne], page consultée le 15 septembre 2013.
International Food Information Council (IFIC) Foundation et US Food and Drup Administration (FDA), (2010). Food ingredients & colors http://www.fda.gov/Food/IngredientsPackagingLabeling/FoodAdditivesIngredients/ucm094211.htm [En ligne], page consultée le 15 septembre 2013.
Autorité européenne de sécurité des aliments (efsa). Colorants alimentaires http://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/foodcolours.htm [En ligne], page consultée le 18 septembre 2013.
par Melanie Demers | 11 Sep 2013 | Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Les gens ont tendance à croire que les lois régissent les ingrédients contenus dans les produits de soins personnels. Cependant, dans plusieurs pays, il revient à l’industrie de démontrer l’innocuité de leurs produits. Mais, le sont-ils réellement?
Des produits pour bébé très appréciés : Johnson & Johnson
Un rapport réalisé en 2009 par the Campaign for Safe Cosmetics a révélé que le shampoing pour bébé de Johnson, tout comme plusieurs autres produits pour le bain destinés aux enfants, contenait 2 carcinogènes non indiqués sur les étiquettes. Depuis, les auteurs de cette étude et l’association des infirmières américaines ont rencontré plusieurs fois les dirigeants de Johnson & Johnson afin de discuter de ces inquiétudes. En réponse aux demandes grandissantes des consommateurs pour des alternatives plus sécuritaires, la compagnie a lancé une nouvelle version « naturelle » de ce shampoing pour bébé qui ne contient pas ces ingrédients. Cependant, la version originale demeure sur le marché à la moitié du coût de la nouvelle.
En 2011, les auteurs ont refaits les mêmes analyses et ont découvert des versions différentes selon le pays où était vendu le shampoing. Pourquoi? Nul ne peut le dire, sauf la compagnie elle-même.
Le quaternium-15 et le formaldéhyde
Le quaternium-15 est un préservatif chimique qui tuent les bactéries en libérant du formaldéhyde. On le retrouve, non seulement dans le shampoing pour bébé de Johnson, mais aussi dans d’autres shampoings, crèmes, produits pour les cheveux, savons, etc. Il s’agit aussi d’un agent chimique pouvant déclencher une réaction allergique et il est considéré comme un allergène de contact parmi les plus importants chez les enfants.
En fait, c’est le formaldéhyde qui est le plus préoccupant. En effet, en juin 2011, le « U.S. Department of Health and Human Services » ont ajouté le formaldéhyde à la liste des carcinogènes reconnus chez l’humain. De plus, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’autres organismes ont identifié un lien possible entre l’exposition au formaldéhyde et la leucémie.
Le formaldéhyde présent dans les produits de soins personnels est aussi reconnu pour causer des réactions allergiques au niveau de la peau et des démangeaisons chez certaines personnes. Même si les concentrations de formaldéhyde dans les cosmétiques sont généralement faibles, pour les personnes sensibles, les produits de tous les jours peuvent en contenir assez pour déclencher une réaction. Afin de prévenir le développement d’allergies au formaldéhyde, les spécialistes recommandent que les enfants évitent l’exposition aux produits en contenant.
Plusieurs autres préservatifs libérant du formaldéhyde se retrouvent dans de nombreux autres produits de soins personnels, incluant ceux destinés aux enfants. Ceux-ci incluent le DMDM hydantoin, 2-bromo-2-nitropropane-1,3 diol (Bronopol), imidazolidinyle urea, diazolidinyl urea et le sodium hydroxymethylglycinate.
Le 1,4-dioxane
Le 1,4-dioxane est largement reconnu comme carcinogène dans les études chez les animaux. Ce produit est libéré comme sous-produit du processus d’éthoxylation, pendant lequel différents produits chimiques sont utilisés avec l’oxyde d’éthylène afin de les rendre plus solubles et, dans le cas des produits de soins personnels, les rendre plus doux pour la peau.
Plusieurs ingrédients communs sont susceptibles d’être contaminés avec le 1,4-dioxane, incluant le sodium laureth sulfate, ceteareth-20, PEG-100 stearate, polyéthylène et d’autres ingrédients commençant par « PEG » ou se terminant avec le suffixe « eth ».
Comment ces produits peuvent-ils causer du tort à nos enfants?
Les enfants sont particulièrement vulnérables aux agents chimiques. Leur cerveau, leur système nerveux et les autres organes sont en plein développement et des substances qui ont un petit effet sur l’adulte peut contribuer à des problèmes développementaux chez l’enfant.
La barrière de sang qui protège le cerveau de ces agents chimiques n’est pas complètement développée chez les bébés. De plus, ces derniers ingèrent des produits conçus pour usage externe seulement en mettant leurs doigts, mains, orteils, jouets et autres objets dans leur bouche. Leur peau est aussi plus perméable que celle d’un adulte permettant ainsi à une plus grande quantité de produit chimique d’être absorbée.
Conseils de prévention
- Lisez les étiquettes et évitez les produits contenant les substances mentionnées précédemment.
- Un bébé n’a pas besoin d’être lavé tous les jours afin de préserver l’huile naturelle qui protège sa peau.
- Voici des marques de produits pour bébé qui peuvent vous guider : Avalon, Burt’s Bees, California Baby, Terressentials, Druide, Douce Mousse, Aubrey Organics, Green Beaver, Pur & Pure, Mission Nature, Souris Verte.
- Et passez un moment agréable avec bébé pendant son bain!
Références :
Boutique La Câlinerie inc. : Boutique en ligne http://www.lacalinerie.com/fr/boutique/soins-famille/shampoing-soins-cheveux.html [En ligne], page consultée le 10 septembre 2013.
Silver, Larry B. (2007). Practice Prevention: Baby Care Products, Learning and Developmental Disabilities Initiative, http://www.healthandenvironment.org/initiatives/learning/r/prevention [En ligne], page consultée le 6 septembre 2013.
The Campaign for Safe Cosmetics, Baby’s tub is still toxic, http://www.safecosmetics.org/article.php?id=887 [En ligne], page consultée le 6 septembre 2013.
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