par Melanie Demers | 2 Oct 2014 | Cosmétiques, Environnement, Prévention, Produits d'entretien ménager
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Laver, frotter, essuyer, respirer. Puis, tout à coup, vous vous arrêtez et profitez de cet oasis de fraîcheur au milieu de votre salon. Qu’est-ce qui sent si bon lorsque vous faites le ménage? Les fragrances, assurément! D’abord, je vais vous parler de ce qu’est une fragrance et par la suite, je vous illustrerai un de ses principaux effets sur la santé à l’aide d’exemples. Puis, je terminerai en vous suggérant des moyens de les éviter.
Les fragrances donnent l’odeur aux produits que vous utilisez et parfois même, à ceux qui n’ont pas d’odeur! Elles sont présentes partout comme les mauvaises herbes : produits de beauté et de soins personnels, produits d’entretien, détergents à lessive, parfums… En fait, elles sont fabriquées à partir d’un mélange d’une ou plusieurs substances chimiques parmi les 3100 que possède l’industrie pour créer des parfums. Elles proviennent habituellement des dérivés du pétrole ou d’huiles essentielles. Cependant, leur composition demeure un immense mystère pour Monsieur et Madame tout le monde; secret commercial oblige!
Par exemple, vous venez de terminer votre ménage et un arôme citronné flotte dans l’air. Vous prenez quelques respirations en vous reposant et tout à coup, vous sentez vos yeux larmoyants, vous commencez à éternuer et votre gorge semble se nouer. Vous ne comprenez pas ce qui se passe et vous décidez que prendre l’air ne peut que vous aider à mieux respirer.
D’ailleurs, cela vous fait penser à ce collègue qui vous racontait cette histoire d’horreur. Désirant que sa nouvelle flamme puisse se reposer à son retour du bureau, il avait préparé un bain moussant et allumé quelques chandelles parfumées. Puis, il s’était empressé de refermer la porte de la salle de bain afin qu’elle ne s’aperçoive de rien. Lorsqu’elle est arrivée, il lui dit d’aller se reposer dans son petit coin de paradis, endroit où elle a trouvé l’enfer. Immédiatement après avoir ouvert la porte de la salle de bain, elle se sentit oppressée, sa respiration devint sifflante et son souffle sembla se suspendre. Quelques minutes plus tard, elle se trouvait dans l’ambulance, en proie à une grave crise d’asthme qui l’amena au bord du précipice de la mort.
Vous est-il déjà arrivé de rencontrer quelqu’un portant un parfum qui s’est imprégné dans vos vêtements? Même après son départ, vous avez l’impression que cette personne continue de marcher à vos côtés. Puis, une heure ou deux plus tard, vous vous apercevez qu’un mal de tête s’est installé et vous savez que cela est dû à cette odeur qui vous suit comme votre ombre.
Une amie me racontait la semaine dernière qu’elle avait changé de savon à lessive pour laver les draps de son fils. Croyez-le ou non, il n’a pas dormi de la nuit, ses draps étant aussi doux que le dos d’un porc-épic! En fait, en plus de ne pas avoir dormi de la nuit, il s’est réveillé la peau rouge, irritée et ensanglantée, tellement il s’était gratté.
Vous l’aurez compris, un des principaux effets indésirables des fragrances est le déclenchement de réactions allergiques. Qu’elles soient respiratoires ou au niveau de la peau, légères ou graves, rares sont les personnes qui aiment les subir. D’ailleurs, les fragrances sont maintenant considérées parmi le top 5 des principaux allergènes en Amérique du Nord et en Europe. De plus, il est extrêmement complexe d’identifier la substance en cause étant donné que les ingrédients les composant ne sont pas listés. On les retrouve plutôt sous les termes fragrances ou parfums. En fait, c’est comme avoir une allergie alimentaire et n’avoir aucune information plus spécifique que « vous êtes allergique à la nourriture ».
Voici maintenant quelques façon d’éviter les fragrances pour le bien-être de tous :
- Aérez votre maison: 10 minutes, matin et soir, été comme hiver.
- Choisissez des produits sans fragrances ajoutées.
- Si vous êtes attaché à votre parfum, essayez d’éliminer les autres produits contenant des fragrances et utilisez votre parfum moins souvent.
- La propreté n’a pas d’odeur. Choisissez des produits nettoyants sans parfum. Vous pouvez aussi les fabriquer vous-même, de nombreux sites internet et livres sont disponibles pour vous aider.
- Choisissez des détergents à lessive et des assouplissants à tissus sans odeur. Faites sécher vos vêtements à l’extérieur, ils sentiront naturellement bon.
- Évitez les rafraîchisseur d’air en vaporisateur ou ceux branchés dans les prises électriques. Ouvrez les fenêtres, l’aération a bien meilleur goût!
En terminant, je vous ai expliqué ce qu’était une fragrance, je vous ai fait part d’un de ses principaux effets sur la santé et je vous ai donné des moyens simples et efficaces de les éviter. Cependant, l’identification des ingrédients composant une fragrance serait certainement le moyen plus efficace pour détecter l’origine de certaines allergies et ne pas avoir à prendre un risque à chaque fois que l’on utilise un nouveau produit. Qu’en pensez-vous?
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par Melanie Demers | 29 Avr 2014 | Alimentation, Prévention
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Ce que l’on mange est ce qui alimente notre corps, mais c’est aussi ce qui nourrit la maladie et les cellules cancéreuses. Les enfants d’aujourd’hui sont plus malades que ceux de la dernière génération : on parle de cancers infantiles, d’autisme, de troubles envahissants du développement et déficit de l’attention, d’asthme, de malformations congénitales, etc. Il est maintenant temps de se poser la question et d’AGIR pour arrêter ce cycle infernal et, pour une vie en santé, tout commence par l’alimentation.
Les pesticides
Les pesticides ont pour fonction de TUER, qu’ils s’agissent de mauvaises herbes, d’insectes ou de champignons. Ainsi, on peut facilement comprendre que leurs effets peuvent aisément se répercuter sur la santé, étant donné la présence de leurs résidus dans notre assiette, mais aussi dans notre environnement.
Tout d’abord, l’exposition du fœtus aux pesticides pendant la grossesse , même à de très faibles niveaux, peut altérer la structure du cerveau et la sécrétion d’hormones thyroïdiennes (essentielles au bon développement du cerveau). Et, lorsque le cerveau ou le système nerveux est affecté, les répercussions peuvent être grandes et invalidantes chez certains enfants, faisant même des activités quotidiennes un défi perpétuel. De plus, certains cancers, malformations congénitales, une puberté précoce, l’obésité, le diabète et l’asthme sont autant de maladies infantiles ayant été associées à l’exposition aux pesticides.
Ce qui rend les enfants si vulnérables vient du fait que leur peau est plus perméable, que la surface de leur peau par rapport au poids est beaucoup plus grande, de même que la surface relative des poumons pour respirer et l’absorption au niveau gastro-intestinal est aussi plus importante étant donné une moins grande sécrétion d’acide gastrique que chez l’adulte. Alors, que faire pour diminuer l’exposition aux pesticides? Voici quelques pistes de solutions :
- La meilleure solution demeure l’alimentation biologique où les pesticides y sont interdits.
- Augmentez votre consommation de fruits et légumes en favorisant la culture biologique au moins pour les 12 plus contaminés selon l’Environmental Working Group.
- Diminuez votre consommation de viande car les pesticides s’accumulent au fil de la chaîne alimentaire.
- Achetez vos fruits et légumes localement. Cela vous permet souvent de discuter avec les producteurs et de poser vos questions. Sinon, cela vous assure que les pesticides utilisés sont autorisés dans votre région.
- Évitez l’utilisation de pesticides à l’intérieur de la maison, plusieurs recettes naturelles efficaces sont proposées sur Internet.
- Évitez de traiter votre pelouse qui est un magnifique terrain de jeux pour les enfants.
Les organismes génétiquement modifiés (OGM)
Les OGM possèdent un ou plusieurs gènes d’un autre organisme dans le but d’avoir des plantes plus résistantes, une agriculture plus productive, moins d’utilisation de pesticides, etc. Cependant, les effets du transfert de gènes d’une espèce à l’autre n’ont pas été étudiés avant que les gouvernements autorisent la production de ces OGM. Malheureusement, ils sont de plus en plus répandus et, sans l’étiquetage obligatoire des OGM, ils s’avèrent difficiles à éviter. Environ 66% des plantes génétiquement modifiées le sont pour résister à un puissant herbicide, le Roundup de Monsanto. Ainsi, l’utilisation de ces semences va de pair avec l’utilisation intensive de cet herbicide, très dangereux pour la santé et l’environnement.
Ainsi, la majorité des cultures de soya, canola, maïs, betterave à sucre, papaye et coton s’avèrent génétiquement modifiées. Les effets à long terme de la consommation d’OGM sont encore inconnus étant donné que leur apparition dans les champs datent seulement de 1996. Cependant, les effets potentiels ont bien été identifiés. D’abord, les allergies alimentaires sont provoquées par les protéines d’un aliment, lesquelles sont fabriquées par les gènes. Donc, l’introduction de nouveaux gènes amène la synthèse de nouvelles protéines aux effets inconnus. De plus, la culture d’OGM nécessite l’utilisation de grandes quantités de pesticides ayant des effets nocifs sur la santé et l’environnement. Et, encore une fois, ce sont les femmes enceintes et les enfants qui s’avèrent les plus vulnérables. Il est difficile d’éviter la présence d’OGM dans notre assiette. Cependant, certains indices peuvent nous laisser entrevoir leur présence.
- Lisez bien les étiquettes afin d’identifier les produits contenant des dérivés de maïs, de canola, de soya, de betterave à sucre ou de papaye.
- Privilégiez les aliments de culture biologique où la présence d’OGM est interdite.
- Évitez les produits transformés : 70% d’entre eux contiennent des OGM.
- Cuisinez à partir d’aliments frais.
Les antibiotiques
L’utilisation massive d’antibiotiques pour l’élevage des animaux n’est pas sans conséquence. En effet, ils sont ajoutés à la moulée afin d’accélérer la croissance et leur usage est souvent minimisé par les producteurs. Cependant, l’usage répété d’antibiotiques contribuent au phénomène de résistance. En effet, les bactéries s’adaptent très rapidement aux antibiotiques qui les agressent alors qu’aucune nouvelle classe n’a été découverte dans les 25 dernières années. De plus, il n’est pas impossible que des résidus se retrouvent dans la viande consommée par les humains. Les conséquences? Encore inconnues pour le moment… mais la prudence s’impose. Malheureusement, les viandes étiquetées « sans antibiotiques » ne le sont pas forcément puisque cette indication n’est pas régie par la loi. Alors, comment éviter la présence d’antibiotiques dans la viande? Les solutions sont peu nombreuses.
- Achetez de la viande biologique où l’utilisation d’antibiotiques est interdite.
- Achetez votre viande localement et posez des questions aux producteurs.
- Augmentez la consommation de végétaux et diminuez celle de viande.
- Devenez végétarien (si vous ne consommez pas de viande, vous éliminez le risque).
Références :
Bergeron, Lise (2010). Trop d’antibiotiques dans la viande, Protégez-vous, http://www.protegez-vous.ca/sante-et-alimentation/trop-dantibiotiques-dans-la-viande.html [En ligne], page consultée le 2 février 2014.
Consumer Reports magazine (2013). Consumer Reports investigation : Talking turkey, http://www.consumerreports.org/cro/magazine/2013/06/consumer-reports-investigation-talking-turkey/index.htm [En ligne], page consultée le 2 février 2014.
Dionne, Jean-Yves (2010). Des antibiotiques dans la production animale, http://www.jydionne.com/des-antibiotiques-dans-la-production-animale/ [En ligne], page consultée le 2 février 2014.
Environmental Working Group (2014). EWG’s 2014 Shopper’s Guide to Pesticides in Produce, http://www.ewg.org/foodnews/ [En ligne], page consultée le 27 avril 2014.
Schafer, K.S. et al. (2012). A Generation in Jeopardy: How pesticides are undermining our children’s health & intelligence, Oakland, Pesticide Action Network, 44 pages. Disponible au http://www.panna.org/publication/generation-in-jeopardy [En ligne].
Vigilance OGM (2012). Guide OGM 101 : OGM, au Québec, non merci!, 23 pages. Disponible au http://www.vigilanceogm.org/accueil/le-guide-ogm/ [En ligne].
par Melanie Demers | 13 Déc 2013 | Alimentation, Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf.B.Sc.
On entend de plus en plus parler d’organismes génétiquement modifiés (OGM) et de leur étiquetage. D’ailleurs, le Canada vient d’approuver la culture d’œufs de saumon génétiquement modifiés (GM) et cette décision se trouve très controversée. Pourquoi?
Qu’est-ce qu’un OGM?
Un OGM est un organisme vivant créé artificiellement par des techniques de manipulation génétique. En fait, il s’agit de prendre un ou plusieurs gènes dans un organisme et de les insérer dans un autre afin de donner à ce dernier des propriétés particulières. Pour plus d’informations : http://vimeo.com/6793959
Où les retrouve-t-on?
Actuellement, dans le monde, les principales cultures OGM sont : le soya GM (50%), le maïs GM (31%), le coton GM (14%) et le canola GM (5%). Près de 90% des cultures OGM dans le monde se situent en Amérique, principalement aux États-Unis (53%), en Argentine (18%), au Brésil (11,5%) et au Canada (6,1%). De plus, ce type de culture sert surtout à nourrir le bétail et les animaux d’élevage.
Au Canada, les OGM présentement cultivés et commercialisés sont le canola, le maïs, le soya ainsi que la betterave sucrière et ils se retrouvent dans près de 70% des produits transformés sur les tablettes des supermarchés. Du maïs OGM sucré destiné à la consommation humaine a même été retrouvé dans les épiceries du Québec au cours de la saison 2013, mais aucun moyen de le savoir sans demander des informations, car ils ne sont pas étiquetés.
Quels sont les risques pour la santé?
Les risques de la consommation d’OGM sur la santé n’ont pas été étudiés à long terme, ce qui laisse planer le doute quant à leur innocuité. En fait, une étude très controversée, publiée en 2012, a étudié l’effet de la consommation de maïs OGM résistant à l’herbicide Roundup sur la santé de rats, pendant une période de 2 ans. Les résultats obtenus sont effarants. Les femelles ont développé des tumeurs mammaires importantes, leur hypophyse a été grandement affectée et les hormones sexuelles, complètement débalancées. De plus, parmi celles nourries au maïs OGM, il y a eu 2 à 3 fois plus de morts que parmi celles qui ne l’étaient pas et elles sont mortes beaucoup plus rapidement. Parmi les mâles nourris aux OGM, on a noté une congestion et une nécrose du foie 2,5 à 5,5 fois plus élevé que parmi ceux qui ne l’étaient pas. Les néphropathies marquées et sévères étaient 1,3 à 2,3 fois plus fréquentes de même que des tumeurs 4 fois plus grosses apparaissant 600 jours plus tôt. Cette étude s’est avérée très controversée, mais il faut savoir que Monsanto, la multinationale à l’origine de ce maïs et de l’herbicide associé, est l’une des plus puissante au monde : elle détient 90% des semences OGM mondiales et elle n’a peut-être pas apprécié la publication de cette étude. Bref, un an après sa parution, on en parle encore.
Néanmoins, certains risques potentiels liés à la consommation d’OGM ont été clairement identifiés. Tout d’abord, les allergies. Celles-ci sont causées par la réaction exagérée de l’organisme à des protéines et les gènes constituent la base de la fabrication des protéines. Donc, les nouvelles protéines modifiées s’avèrent susceptibles de provoquer des allergies alimentaires.
De plus, ce type de culture utilise de nombreux pesticides qui ont le pouvoir de perturber l’équilibre des différentes hormones dans notre corps, et ce, en très petite quantité. Or, cela peut altérer la fonction sexuelle et reproductrice, la croissance et le comportement. Les femmes et les jeunes enfants représentent les personnes les plus à risque quant à la consommation d’OGM.
De plus, les effets sur l’environnement sont indéniables : pollution de l’eau et des sols due à l’utilisation grandissante de pesticides, contamination du patrimoine génétique d’autres plantes, la déforestation, etc. Les effets peuvent aller bien au-delà de ceux présentés ici, mais seules des études à long terme et en quantités suffisantes pourront nous éclairer sur ce point.
L’avenir des OGM
Les grandes multinationales travaillent sans relâche pour introduire de nouvelles cultures OGM. En novembre 2013, le gouvernement canadien a d’ailleurs approuvé la production commerciale d’œufs de saumon GM. Ce poisson pourrait devenir le premier animal GM à être autorisé pour la consommation humaine.
La luzerne OGM résistante à l’herbicide Roundup a déjà été approuvée aux États-Unis et pourrait l’être rapidement au Canada. Une pomme GM qui ne brunit pas au contact de l’air serait aussi près d’une approbation de commercialisation au Canada et aux États-Unis. D’autres OGM approuvés mais non cultivés au Canada pourraient se retrouver dans nos épiceries dans les prochaines années : pomme de terre, tomate, lin, riz, courge et papaye.
L’étiquetage des OGM
Il s’avère impossible de déceler un OGM s’il n’est pas étiqueté et au Canada, cet étiquetage n’est pas obligatoire. Aux États-Unis, certains états ont réussi à légiférer cet étiquetage, mais la puissance des multinationales a fait avorter plusieurs de ces projets de loi. Présentement, dans le monde, l’étiquetage des OGM est obligatoire dans une soixantaine de pays.
Par conséquent, un des rares moyens d’éloigner la présence d’OGM dans notre assiette est d’éviter les produits contenant des ingrédients provenant des grandes cultures OGM soient le canola, le soya et le maïs. Mais, là encore, la certitude n’est pas absolue. L’unique solution est de consommer des aliments biologiques et locaux, car les OGM sont interdits en culture biologique et lorsque l’aliment est local, il est plus facile d’identifier le type de culture à son origine. Finalement, il vous reste toujours la possibilité de cultiver vous-mêmes vos légumes et d’élever vos propres animaux.
Références :
Générations futures, Qu’est-ce qu’un OGM?, http://www.generations-futures.fr/sinformer/ogm/quest-ce-quun-ogm/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.
Greenpeace France, Des OGM dans nos assiettes, http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/ogm/fiches-thematiques/des-ogm-dans-nos-assiettes/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.
Greenpeace France, Le génie génétique en agriculture, http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/ogm/fiches-thematiques/le-genie-genetique-en-agricult/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.
Greenpeace France, Menaces et dangers des OGM, http://www.greenpeace.org/france/fr/campagnes/ogm/fiches-thematiques/menaces-et-dangers-des-ogm/#a2 [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.
InfoOGM, États-Unis : Bientôt un étiquetage obligatoire des OGM dans le Connecticut?, http://www.infogm.org/spip.php?article5432 [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.
Séralini, G. et al. (2012) Long term toxicity of a Roundup herbicide and a Roundup-tolerant genetically modified maize, Food and chemical toxicology, 50(11), 4221-4231.
Vigilance OGM, C’est quoi?, http://www.infoogm.qc.ca/les-ogm/cest-quoi/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.
Vigilance OGM, Dans nos assiettes?, http://www.infoogm.qc.ca/ou-sont-les-ogm/dans-nos-assiettes/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.
Vigilance OGM, Les OGM qui « poussent », http://www.infoogm.qc.ca/ou-sont-les-ogm/les-ogm-qui-poussent/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.
Vigilance OGM, Risques sur la santé, http://www.infoogm.qc.ca/les-risques/risques-sur-la-sante/ [En ligne], page consultée le 12 décembre 2013.
par Melanie Demers | 3 Oct 2013 | Cosmétiques, Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Vous avez déjà remarqué le terme « fragrance » dans la liste des ingrédients de vos produits de soins personnels, cosmétiques, produits nettoyants, assouplisseurs de tissus, etc.? Savez-vous ce qu’il en est exactement?
Qu’est-ce qu’une fragrance?
Une fragrance est ce qui donne l’odeur aux produits que vous utilisez. En fait, elle est fabriquée à partir d’un mélange d’une ou plusieurs substances chimiques parmi les 3100 que possède l’industrie pour créer des odeurs. Cependant, la composition d’une fragrance reste presque toujours inconnue du consommateur, car les substances chimiques utilisées pour la créer ne sont pas inscrites dans la liste des ingrédients. Celles-ci sont synthétiques, provenant souvent de la pétrochimie ou des essences naturelles. Finalement, le terme fragrance est utilisé de façon très large afin d’éviter d’en dévoiler les secrets.
Les fragrances et la santé
Les allergies
Les fragrances sont maintenant considérées parmi le top 5 des principaux allergènes en Amérique du Nord et en Europe. L’allergie est une condition où des symptômes physiques sont causés par l’exposition à des ingrédients contenus dans une fragrance. Cependant, le fait que la composition demeure secrète rend l’allergie difficile à diagnostiquer et à traiter. Par exemple, une personne peut être capable d’identifier le produit parfumé causant l’allergie, mais sans l’information sur les ingrédients, il devient extrêmement complexe d’identifier quel ingrédient, dans le produit, cause l’allergie. C’est un peu comme avoir une allergie alimentaire et n’avoir aucune information plus spécifique que « vous êtes allergique à la nourriture ». Une revue clinique des ingrédients contenus dans les fragrances a trouvé qu’au moins 100 d’entre eux sont reconnus causer des allergies.
Les symptômes ressentis lors d’une allergie à un produit contenant des fragrances peuvent inclure : maux de tête, raideur au niveau de la poitrine et wheezing, diarrhée et vomissements chez l’enfant, irritation des muqueuses, diminution de la fonction respiratoire, asthme, congestion nasale, irritation des voies respiratoires, boutons ou plaques rouges, démangeaisons, rougeurs.
Les perturbateurs endocriniens
Plusieurs substances chimiques industrielles, incluant certaines fragrances, peuvent agir comme perturbateurs endocriniens en interférant avec la production, la libération, le transport, le métabolisme et la liaison des hormones à leurs cibles dans le corps. En effet, certains d’entre eux imitent des hormones, comme les œstrogènes, la testostérone et la thyroïde, et envoient de mauvais signaux. L’exposition aux perturbateurs endocriniens a été associée à de nombreux problèmes de santé, incluant une augmentation du risque de cancer (sein et prostate), toxicité au niveau de la reproduction et des effets sur le fœtus en développement, de même que la prédisposition aux maladies métaboliques (problèmes de thyroïde, obésité).
Les perturbateurs de l’hormone thyroïdienne peuvent avoir un impact sur le taux optimal de cette hormone qui s’avère crucial pour le développement normal et la croissance du cerveau chez le fœtus, le nouveau-né et le jeune enfant.
Ceux qui imitent les œstrogènes peuvent contribuer au cancer du sein, à la puberté précoce et d’autres problèmes reproducteurs communs. Une femme sur 8 recevra le diagnostic de cancer du sein au cours de sa vie et l’effet cumulatif, de même que l’exposition à long terme aux xénoestrogènes, en constitue un facteur de risque.
Les substances chimiques affectant les hormones masculines peuvent être un facteur d’infertilité, laquelle a augmenté de 20% chez les couples américains entre 1995 et 2002. Les perturbateurs endocriniens ont aussi été impliqués dans des malformations congénitales du système reproducteur masculin comme des testicules non descendus et une malformation du pénis appelée hypospadias. L’incidence de ces 2 conditions a aussi augmenté dans les dernières décennies.
Les produits sans fragrance
Les produits sans fragrance ou parfum existent, mais le marché s’avère très limité. Par exemple, les produits pour le soin des cheveux contiennent presque tous des fragrances. En effet, 96% des shampoings, 98% des revitalisants et 97% des produits coiffants en contiennent. D’autres produits de soins personnels en contiennent aussi : 91% des antisudorifiques, 95% des lotions après rasage, 83% des crèmes à mains et 63% des crèmes solaires. Le maquillage n’est pas en reste non plus. On parle ici de baume hydratant, rouge à lèvres, fond de teint, fard à joues et crayon pour les yeux.
Les produits nettoyants constituent une autre source majeure d’exposition aux allergènes des fragrances. En effet, ces dernières semblent être un constituant important pour l’innovation dans l’industrie des produits d’entretien. Ainsi, du savon pour le lave-vaisselle au détergent pour la lessive en passant par les nettoyants tout usage, la plupart de ces produits sont vendus dans une variété de senteurs pour satisfaire le consommateur. Cependant, ces produits sont beaucoup plus faciles à trouver sans fragrance, dans la plupart des catégories et des marques.
Conseils pour diminuer l’exposition
Il s’avère difficile d’éviter les fragrances ou les parfums, mais il existe tout de même des solutions pour en diminuer l’exposition.
- Choisir des produits sans fragrances ajoutées.
- Si vous êtes attaché à votre parfum, essayez d’éliminer les autres produits contenant des fragrances et utilisez votre parfum moins souvent.
- La propreté n’a pas d’odeur. Choisissez des produits nettoyants sans parfum. Vous pouvez aussi les fabriquer vous-même, de nombreux sites internet et livres sont disponibles pour vous aider.
- Choisissez des détergents à lessive et des assouplissants à tissus sans odeur. Faites sécher vos vêtements à l’extérieur, ils sentiront naturellement bon.
- Évitez les rafraîchisseur d’air comme Febreeze, ouvrez les fenêtres, l’aération a bien meilleur goût!
Références :
Environmental defence (2012).The manscape : The dirt on toxic ingredients in men’s body care products, Toronto, 28 pages.
Sarantis, H. et al. (2010). Not so sexy : The health risks od secret chemicals in fragrance, Breast cancer fund, Commonweal and Environmental working group, 44 pages.
Hoitsma, A.K. (2013). Secret scents: How hidden fragrance allergens harm public health, Women’s voices for the earth, 28 pages.
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