par Melanie Demers | 16 Avr 2014 | Grossesse, Prévention

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
La grossesse s’avère une période cruciale pour la santé du bébé en devenir. En effet, le corps de la femme constitue son premier environnement, mais aussi la source de tout ce qu’il a besoin pour grandir et se développer. De plus, l’exposition au mauvais polluant au mauvais moment risque de provoquer des changements développementaux qui peuvent parfois s’avérer permanents chez l’enfant. Voici donc une série d’articles tirés du document « Easy Steps to a Safer Pregnancy » pour assainir votre environnement avant l’arrivée de bébé.
Époussetez souvent
La poussière est le lieu de repos de plusieurs toxines introduites dans nos maisons. Ainsi, lorsque bébé commence à ramper dans les rouleaux de poussière, et qu’il porte ses mains à sa bouche, il est exposé à de nombreux contaminants et ce, jusqu’à 40 fois plus que les adultes. Ainsi, passer l’aspirateur régulièrement et laver les planchers en plus d’épousseter les meubles avec un chiffon humide en élimine une grande partie. Un plumeau en laine d’agneau permet aussi d’atteindre les zones éloignées de façon efficace. Il est possible d’en trouver dans les magasins à grande surface. Cependant, évitez les plumeaux synthétiques qui ne font que remuer la poussière.
Purifiez l’air
L’air intérieur est généralement 2 à 5 fois plus pollué que l’air extérieur. En effet, les maisons sont de plus en étanches et les toxines s’y accumulent : vapeurs de produits nettoyants, ameublement, matériaux de construction, etc. en plus des polluants provenant de l’extérieur. En fait, la pollution de l’air intérieur se classe parmi les 5 risques environnementaux les plus importants en santé publique. Maintenir la qualité de l’air intérieur s’avère relativement simple :
- Ouvrez les fenêtres régulièrement, même en hiver (10 minutes au lever et 10 minutes au coucher).
- Évitez les produits chimiques ayant une forte odeur.
- Évitez les purificateurs d’air qui contiennent des fragrances qui polluent plus qu’elles ne le purifient.
- Laissez les vêtements nettoyés à sec quelques jours dans le garage ou à l’extérieur pour que les vapeurs s’échappent ailleurs que dans la maison ou évitez le nettoyage à sec.
- Utilisez un détergent pour lave-vaisselle sans chlore.
- Évitez les nouveaux meubles fabriqués à partir de contreplaqué ou de panneaux de particules.
- Évitez les produits de soins personnels, les détergents à lessive, les chandelles parfumées… contenant des fragrances synthétiques.
Éliminez le plomb
Le plomb est un contaminant bien connu à l’intérieur des maisons. On le retrouve dans les peintures appliquées avant 1979, la poussière, l’eau potable, les médicaments traditionnels importés, les bijoux pour enfants de moindre qualité, certains accessoires de pêche, etc. Une femme enceinte ne doit jamais faire de rénovation lorsqu’elle suspecte que la peinture de sa maison peut contenir du plomb. Pour le reste, des alternatives sont facilement disponibles.
Évitez le polychlorure de vinyle (PVC)
Le PVC contient des phtalates afin de les rendre flexibles. Cependant, les recherches indiquent que l’exposition prénatale aux phtalates peut interférer avec la production de testostérone et le développement du système reproducteur en plus d’avoir des effets néfastes sur le développement mental, moteur et comportemental au cours de la petite enfance. De surcroît, les phtalates ne sont pas liés chimiquement aux produits qui les contiennent, donc ils peuvent être libérés et s’évaporer dans l’air et dans la poussière de maison. Ainsi, pour les tenir à l’écart, il faut éviter d’utiliser des produits en vinyle ou en plastique avec l’indication « PVC », « V » ou « 3 » dans le symbole de recyclage. Le PVC fait partie intégrante de notre vie et il s’avère assez commun : rideaux de douche, revêtements de plancher, papiers peints, imitations du cuir, produits gonflables, câbles électroniques, chaussures, sac à dos, jouets en plastique mou, anneaux de dentition, tuyaux d’arrosage… La plupart du temps, des versions sans PVC sont disponibles. Pour les planchers recouverts de vinyle, il faut les laver fréquemment et s’assurer qu’ils ne sont pas exposés directement à la lumière du soleil car ce dernier les réchauffe et il y a ainsi libération de phtalates beaucoup plus rapidement.
Les composés perfluorés sont des matériaux utilisés pour rendre les poêlons antiadhésifs, les emballages alimentaires à l’épreuve des graisses, dans les produits antitaches et bien d’autres. Tout comme les phtalates dans le PVC, les composés perfluorés s’échappent souvent des produits qui les contiennent. De plus, ils ont été associés à un plus petit poids à la naissance, une tête de plus petite taille et des taux d’hormones thyroïdiennes maternelles plus faibles, ce qui peut amener des habiletés motrices réduites, des difficultés d’apprentissage, une diminution du quotient intellectuel, des problèmes du déficit de l’attention et des problèmes de socialisation chez les jeunes enfants. Afin d’éviter les composés perfluorés :
- Échangez vos poêlons antiadhésifs contre de la fonte ou de l’acier inoxydable.
- Évitez le fast-food qui est habituellement dans des contenants recouverts de composés perfluorés.
- Évitez aussi d’appliquer des produits hydrofuges ou antitaches sur les tissus d’ameublement, les tapis ou les vêtements.
- Utilisez une soie dentaire non cirée, la cire contenant souvent des composés perfluorés.
- Évitez d’utiliser des assiettes de carton ciré.
Références :
Costner, P. et al. (2005). Sick of dust : Chemicals in common products – A needless health risk in our homes, 50 pages. Disponible au http://www.cleanproduction.org/resources/entry/sick-of-dust [En ligne].
Geet Ethier, Marc (2008). Ménage vert: Se faciliter la vie en la protégeant, Montréal, Éditions du Trécarré, 310 pages.
Healthy Child Healthy World (2014). Easy Steps to a Safer Pregnancy: A guide to protecting your growing baby from toxic chemicals, California, 53 pages. Disponible auhttp://healthychild.org/its-an-e-book-welcome-to-our-new-healthy-pregnancy-e-book/ [En ligne].
Santé Canada (2009). Trousse d’information sur le plomb – Questions couramment posées sur l’effet de l’exposition au plomb sur la santé humaine, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/contaminants/lead-plomb/asked_questions-questions_posees-fra.php#a21 [En ligne], page consultée le 9 février 2014.
Thibault, N., Jouer dehors, bon ou mauvais pour les infections?, http://www.educatout.com/edu-conseils/sante-hygiene/systeme-immunitaire-et-infections/jouer-dehors-bon-ou-mauvais-pour-les-infections.htm [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.
par Melanie Demers | 8 Avr 2014 | Alimentation, Prévention, Santé des enfants

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Chocolat noir, chocolat au lait ou chocolat blanc? Peu importe, le chocolat est souvent réservé pour les occasions spéciales, et pour les enfants, Pâques signifie souvent la fête du chocolat!
La vraie nature du chocolat
D’abord, mentionnons que les produits chocolatés consommés en grande quantité et disponibles dans de nombreux commerces sont en fait des friandises à base de chocolat. En effet, leur teneur en cacao s’avère tellement faible que les lois ne permettent même pas de les appeler chocolat. De plus, le beurre de cacao y est remplacé par différents ingrédients de substitution, notamment des gras saturés.
Le vrai chocolat se distingue de ces friandises par sa teneur en cacao qui varie selon sa couleur. Par exemple, les gras que contient le chocolat noir proviennent uniquement des fèves de cacao qui sont composées de 50 à 57% de matières grasses. Par contre, dans le cas du chocolat au lait, elles proviennent également des gras du lait. En ce qui concerne le chocolat blanc, il est fabriqué à partir de beurre de cacao et de lait.
Des propriétés intéressantes
Le chocolat s’avère riche en polyphénols, une sorte d’antioxydant puissant ayant des effets bénéfiques sur la santé. D’ailleurs, les propriétés du cacao permettent de prévenir les maladies cardiovasculaires en diminuant la formation de plaques athéromateuses dans les artères. À noter, cependant, cet effet disparaît lorsqu’il est ingéré avec du lait, car, à ce moment, l’absorption des polyphénols n’est plus la même.
Certaines études ont aussi démontré un effet potentiel bénéfique contre le cancer. Ainsi, les polyphénols de la pâte de cacao ont permis de retarder le développement de certains cancers chez les animaux. De même, bien que les études sur le cancer en soient encore à leurs balbutiements, il est possible de penser que le chocolat ne soit pas un aliment aussi malsain qu’il n’y paraisse.
De plus, le chocolat regorge de vitamines et minéraux essentiels à une bonne santé. Ainsi, il s’avère une excellente source de phosphore, magnésium, fer, zinc, manganèse et cuivre. De plus, il contient aussi du potassium, du sélénium de même que des vitamines B2 et B3.
Des additifs et autres ingrédients inutiles
Malheureusement, les chocolats de Pâques contiennent souvent des additifs alimentaires et d’autres ingrédients inutiles. Ainsi, l’huile de palme ou de palmiste modifié, le malt d’orge, les graisses végétales, le sorbitol et autres constituent les ingrédients d’un chocolat de moindre qualité. En effet, un bon chocolat devrait se composer de pâte de cacao, de beurre de cacao, de sucre, de lait (chocolat au lait) et parfois, d’un émulsifiant.
Comment choisir un bon chocolat apprécié des enfants?
D’abord, même si le chocolat noir est un meilleur choix santé, son goût demeure un peu amer, même en y ajoutant du sucre. Ainsi, les enfants vont souvent préférer le chocolat au lait. Cependant, pour les initier, il est préférable d’en choisir un dont la teneur en cacao est un peu plus faible et de l’augmenter graduellement à mesure que leur goût se développe. Sinon, voici quelques conseils généraux.
- Plus la liste des ingrédients est courte, plus le produit risque d’être de qualité.
- Lorsqu’il s’agit d’un chocolat au lait, assurez-vous qu’il contient bien du lait et non des substances laitières.
- Achetez un chocolat plus petit, mais de meilleure qualité.
- Favorisez l’achat de chocolat équitable qui assure aux travailleurs récoltant le cacao une rémunération juste.
- Offrez-les avec amour, après tout, c’est ce qui compte vraiment!
Références :
Awwad, R. et al. (2012). Le chocolat noir, au lait et blanc et leurs effets sur la santé, http://lechocolattpe.unblog.fr/ [En ligne], page consultée le 7 avril 2014.
Gingras, D. et Béliveau R. (2005). Les aliments contre le cancer : La prévention du cancer par l’alimentation, Montréal, Éditions du Trécarré, 320 pages.
Passeport Santé 2006). Chocolat et cacao, http://www.passeportsante.net/fr/Nutrition/EncyclopedieAliments/Fiche.aspx?doc=chocolat_nu [En ligne], page consultée le 7 avril 2014.
par Melanie Demers | 1 Avr 2014 | Prévention, Santé des enfants

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
De nos jours, les enfants jouent de moins en moins à l’extérieur, les causes sont multiples : jeux vidéo, télévision, horaire des parents surchargé… toutes les raisons sont bonnes. Mais, un enfant a besoin de jouer à l’extérieur et les bienfaits sont multiples.
Des bienfaits physiques
Le jeu extérieur permet aux enfants d’être plus actifs. En effet, courir, grimper, sauter sont des actions souvent interdites à l’intérieur. De plus, le fait de s’amuser dehors favorise le développement des habiletés motrices et améliore la condition physique en augmentant le temps où l’enfant est physiquement actif. D’ailleurs, 60 minutes additionnelles d’exercice par semaine peut améliorer la densité osseuse, la capacité aérobique et les habiletés motrices (coordination, équilibre, agilité) chez les enfants en plus de prévenir l’obésité.
De même, l’air extérieur est généralement de meilleur qualité que celui intérieur. En effet,l’étanchéité grandissante des maisons actuelles permet aux produits chimiques provenant de différentes sources (produits d’entretien, apprêts ignifuges, produits d’hygiène personnelle, etc.) de s’y accumuler. De plus, ceux qui jouent dehors plus fréquemment sont généralement moins souvent malades car ils ont moins de risques de développer une infection qu’à l’intérieur. Autre fait intéressant : une diminution du temps que l’enfant passe à l’extérieur contribue à une augmentation de la myopie (mauvais vision de loin). Finalement, le jeu à l’extérieur favorise le sommeil et stimule l’appétit.
Des bienfaits psychologiques
Le fait de jouer dehors contribue à diminuer le stress et l’agitation ainsi qu’à améliorer la concentration. En réduisant le stress ressenti par l’enfant, on agit positivement sur son système immunitaire (défenses du corps). Le jeu extérieur favorise aussi le développement cognitif, émotionnel et social en améliorant le raisonnement et les habiletés observationnelles. De plus, il réduit ou élimine les comportements anti-sociaux. Le jeu extérieur permet aussi à l’enfant de laisser aller son imagination et de stimuler sa capacité à s’émerveiller, ce qui lui procure un sentiment de maîtrise et de liberté en plus d’améliorer ses habiletés langagières et collaboratives.
Les données actuellement disponibles suggèrent également que 20 minutes d’activité aérobique additionnelles peut améliorer certains aspects de l’estime de soi, ce qui s’avère très important dans le développement de l’enfant. De même, la lumière du soleil affecte positivement l’humeur et la chimie intérieure de ce dernier et renforce, par le fait même, son système immunitaire. Les enfants ayant des symptômes de déficit d’attention avec hyperactivité se concentrent plus facilement après un contact avec la nature. Finalement, l’environnement extérieur est important pour le développement de l’indépendance et de l’autonomie chez l’enfant.
Des astuces pour favoriser le jeu extérieur chez vos enfants
Lorsqu’on sait qu’il y a un déclin progressif de l’activité physique avec l’âge, il s’avère important d’inculquer cette habitude très tôt dans l’enfance et le jeu extérieur est un bon moyen d’y contribuer.
- Sortez à l’extérieur en famille et amusez-vous.
- Faites participer les enfants aux travaux extérieurs : jardinage, lavage de l’auto, faire marcher le chien…
- Jouez au parc, faites du vélo, du ski, de la raquette, de la natation, du tennis…
- Apprivoisez la nature : randonnée pédestre, canot, camping…
- Limitez le temps passé devant les écrans.
- En tant que parents, donnez l’exemple à vos enfants.
Références :
Gagné, G. (2013). Jouer dehors : plusieurs bienfaits pour les jeunes!, http://blogue.quebecenforme.org/2013/12/jouer-dehors-plusieurs-bienfaits-pour-les-jeunes/ [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.
Ouellet, M.-C. (2013). Entrevue avec Francine Ferland, auteure de Viens jouer dehors!, http://www.wixxmag.ca/articles/entrevue-avec-francine-ferland-auteure-de-viens-jouer-dehors [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.
Participaction , Sortez dehors et bougez!, Édition 04-04/11, 2 pages.
Thibault, N., Jouer dehors, bon ou mauvais pour les infections?, http://www.educatout.com/edu-conseils/sante-hygiene/systeme-immunitaire-et-infections/jouer-dehors-bon-ou-mauvais-pour-les-infections.htm [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.
Timmons, B.W. et al. (2007). Physical activity for preschool children – how much and how?, Appl. Physiol. Nutr. Metab., 32: S122-S134.
White, Randy (2004). Young Children’s Relationship with Nature: Its Importance to Children’s Development & the Earth’s Future, http://www.whitehutchinson.com/children/articles/childrennature.shtml [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.
par Melanie Demers | 25 Mar 2014 | Produits d'entretien ménager

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Pour plusieurs familles, l’arrivée du printemps signifie nettoyer la maison de fond en comble. Est-ce une bonne idée? Est-ce nécessaire? Quels peuvent être les impacts sur la santé?
Des ingrédients cachés
La plupart des produits utilisés pour l’entretien ménager contiennent des substances chimiques cachées associées au cancer, aux malformations à la naissance et à l’infertilité. En effet, au Canada, la loi n’oblige pas les compagnies à divulguer tous les ingrédients d’un produit pas plus qu’elle ne considère les risques associés à l’exposition à long terme à certaines substances toxiques ou les effets de la combinaisons de ces dernières. Ainsi, bien que le nettoyage soit parfois facilité par ces ingrédients, il ne s’avère pas toujours sécuritaire. De plus, les enfants exposés à ces substances toxiques sont beaucoup plus susceptibles de développer des cancers plus tard dans leur vie.
Les phtalates
L’exposition aux phtalates, même à très petites doses, pendant la grossesse peut significativement affecter le développement affectif et neurologique du fœtus, particulièrement chez les mâles. D’ailleurs, certaines compagnies avaient annoncé le retrait des phtalates de leurs produits alors que des analyses ont démontré le contraire. Cependant, malgré la déclaration des compagnies quant au fait que leurs produits ne contiennent pas une substance, sans une liste exhaustive des ingrédients, il n’y a aucun moyen de savoir s’il s’agit de la vérité. Les phtalates sont souvent cachés sous les termes « fragrance » ou « parfum » dans la liste d’ingrédients.
Le toluène
Le toluène est un solvant utilisé dans certains produits nettoyants et qu’on retrouve aussi dans les vernis et plusieurs produits de peinture. Il peut causer des malformations à la naissance et avoir des effets nocifs sur la reproduction. Les femmes enceintes ou celles prévoyant le devenir ne devraient jamais utiliser des produits renfermant du toluène. Attention! Des produits d’entretien contenant du toluène ont été découvert lors d’analyses et cette substance n’était pas identifiée dans la liste des ingrédients.
Le 1,4-dioxane
Le 1,4-dioxane est généré lors d’un processus appelé éthoxylation pendant lequel l’oxyde d’éthylène, un carcinogène (qui cause le cancer), est ajouté à d’autres substances chimiques afin de les adoucir. Ce processus peut amener la contamination de certains ingrédients, comme le sodium laureth sulfate, le polyéthylène glycol (PEG)et d’autres composés comportant les termes « xynol, ceteareth et oleth ». Le 1,4-dioxane agit aussi comme solvant. La plupart du temps, on le retrouve dans les produits formant de la mousse. On ne retrouve pas cette substance chimique sur les étiquettes puisqu’il s’agit d’un contaminant créé pendant la fabrication d’un produit. Il n’y a donc aucune façon de l’identifier ce qui le rend difficile à éviter.
Le chloroforme et le tétrachlorométhane
Le chloroforme et le tétrachlorométhane sont des carcinogènes se retrouvant dans les produits destinés à être utilisés sur les surfaces dures comme les comptoirs, les éviers, les électroménagers… Le tétrachlorométhane est extrêmement toxique et dommageable pour le foie en plus d’avoir spécifiquement démontré qu’il causait le cancer du sein dans les études chez les animaux. L’exposition au chloroforme peut aussi avoir des effets sur le système nerveux comme des vertiges, des nausées et des maux de tête.
Les allergènes
Les allergènes sont responsables des réactions allergiques provoquées par certains produits. On parle ici de démangeaisons, d’irritations des yeux, du nez et de la gorge, de maux de tête pouvant aller jusqu’à des difficultés respiratoires et de l’asthme. Dans cette catégorie, on retrouve le limonène, le citronellol, le linalol, l’eugénol, la coumarine et plusieurs autres. En fait, ces substances sont des constituants des fragrances qui sont composées à partir des 3100 substances chimiques que possèdent l’industrie pour créer des odeurs. Ainsi, comme les ingrédients des fragrances n’ont pas à être listés, il s’avère pratiquement impossible d’identifier la substance provoquant la réaction allergique, le seul moyen de l’éviter étant d’identifier le produit en cause.
Conseils de prévention
- Fabriquez vos produits nettoyants vous-mêmes. Plusieurs livres et sites internet proposent des recettes très efficaces. En général, vous aurez besoin de jus de citron, de vinaigre blanc, de sel de table et de bicarbonate de sodium.
- Si le contenu des produits d’entretien que vous utilisez actuellement vous préoccupent, appelez au numéro inscrit sur les bouteilles et demandez la liste complète des ingrédients, incluant les fragrances.
- Achetez des produits biodégradables et écoresponsables. Recherchez les logos de certification comme l’éco-logo (au Canada).
- Si vous utilisez des produits nettoyants contenant les substances mentionnées plus haut :
- Utilisez des quantités moindres que celles inscrites sur la bouteille.
- Ne les mélangez jamais.
- Portez des gants.
- Gardez-les toujours hors de la portée des enfants.
- Assurez-vous que l’endroit est bien ventilé pendant et après le nettoyage.
Références :
Blanc, P.D. (2009). How everyday products make people sick : Toxins at home and in the workplace, University of California Press, Berkeley, 374 pages.
Griffin, S. (2008). Diminuez les risques de cancer: Guide du consommateur averti, Labour Environmental Alliance Society, Montréal, 51 pages.
Hoitsma, A.K. (2013). Secret scents: How hidden fragrance allergens harm public health, Women’s voices for the earth, 28 pages.
Scranton, A. (2011). Dirty secrets : What’s hiding in your cleaning products?, Women’s voices for the earth, 17 pages. Disponible au http://www.womensvoices.org/issues/reports/dirty-secrets/
The Campain for Safe Cosmetics (2011). 1,4-dioxane,http://safecosmetics.org/article.php?id=288 [En ligne], page consultée le 2 mars 2014.
par Melanie Demers | 18 Mar 2014 | Santé des enfants

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Votre enfant est craintif à l’idée d’aller rencontrer le dentiste? Vous tentez de le rassurer, mais en vain. En fait, vous avez peut-être, vous aussi, cette petite crainte ancrée au fond de vous. Est-elle fondée? Quelles questions devez-vous poser à votre dentiste?
Le fluor
Le fluor n’existe pas à l’état pur dans la nature. Il se présente toujours sous forme de composés, c’est pourquoi on parle alors de fluorures. Il en existe 2 principales formes: le silicofluorure de sodium et l’acide hexafluorosilicique. On les retrouve surtout dans l’eau (fluorée), les dentifrices et celui appliqué directement sur les dents au cabinet du dentiste. Cependant, cela ne ressemble pas du tout au fluor présent naturellement dans notre corps. En fait, il s’agit d’un rejet de l’industrie des fertilisants.
Les risques pour la santé
Tout d’abord, la consommation élevée de fluor par les enfants peut mener à l’apparition de fluorose dentaire. Cette dernière se caractérise par un changement dans la minéralisation des tissus durs de la dents causé par l’ingestion à long terme de fluor. Cela se produit pendant la période de développement des dents, avant leur éruption, principalement pendant les 8 premières années de vie. Elle se caractérise par des taches blanches sur les dents qui peuvent devenir teintées jaunes ou brunes.
Une étude de l’Université Harvard, aux États-Unis, suggère que les fluorures pourraient être neurotoxiques en affectant le développement du cerveau à des expositions beaucoup plus faibles que celles causant le toxicité chez les adultes, diminuant ainsi le quotient intellectuel des enfants. D’autres problèmes de santé ont aussi été reliés à l’excès de fluor : vieillissement prématuré, démangeaisons de la peau, acné, problèmes gastro-intestinaux, ostéoporose, diminution de l’efficacité du systèmes immunitaire et bien d’autres.
Le mercure
L’Organisation mondiale de la Santé a reconnu les risques associés au mercure contenu dans les amalgames dentaires (plombages) de même que sa neurotoxicité sur le cerveau en développement des enfants. En fait, les amalgames dentaires sont constitués de 4 métaux : l’argent, le cuivre, l’étain et le mercure qui les lie ensemble. Le mercure d’origine dentaire pose aussi un risque important pour l’environnement, car il s’accumule dans les poissons et se retrouve par le fait même, dans notre assiette.
Les risques pour la santé
Des études ont associé le mercure à plusieurs maladies comme les maladies d’Alzheimer et de Parkinson, la sclérose en plaques, les maladies mentales, les problèmes cardiaques. De même, dans le cas de la sclérose en plaques, il semblerait que chaque amalgame ajouté augmente le risque de tomber malade de 24%! Il a aussi été démontré que le nombre d’amalgames dans la bouche d’une mère et la quantité de mercure dans le cerveau de son enfant sont étroitement liés.
Lorsqu’il y a présence d’amalgames dans la bouche, le mercure est libéré à chaque fois que la personne mange, boit et se brosse les dents. Les symptômes associés à la toxicité du mercure incluent des maux de tête, des vertiges, de l’anxiété, la dépression, la déminéralisation, la fatigue, l’asthme, des pertes de mémoire, la suppression du système immunitaire, des maladies autoimmunes, des problèmes de peau, des convulsions et plusieurs autres problèmes d’ordre neurologique.
Le bisphénol A
Le bisphénol A (BPA) est utilisé comme agent liant dans les scellants dentaires de même que dans les composites (plombages blancs). Il s’agit d’œstrogènes synthétiques susceptibles de perturber la façon dont les hormones transportent leurs messages dans le corps et ce, même en très petite quantité.
Les risques pour la santé
Le BPA a été lié au cancer alors que le cancer de la bouche augmente de 20% par année. De plus, il a été associé à une variété de problèmes de santé : infertilité, cancers du sein et du système reproducteur, obésité, diabète, puberté précoce, changements comportementaux chez les enfants et maladies cardiaques. En fait, il s’agit d’une substance très présente dans notre environnement puisqu’il a été détecté chez 90% des nouveaux-nés et chez 93% des Américains.
Conseils de prévention
- Prenez le temps de bien choisir votre dentiste. Discutez avec lui de vos préoccupations et si les réponses ne vous satisfont pas, consultez-en un autre.
- Commencez tôt à démontrer à vos enfants à avoir une bonne hygiène buccale, l’important étant de bien déloger les particules de nourriture.
- Utilisez la soie dentaire chaque jour.
- Diminuez la quantité de sucre consommée par vos enfants. Le sucre acidifie le corps et pour compenser, celui-ci va puiser du calcium dans les os et les dents, ce qui cause la carie dentaire.
- Évitez les amalgames dentaires contenant du mercure.
- Discutez, avec votre dentiste, des risques liés aux fluorures, particulièrement si l’eau de votre ville est fluorée.
- Avant de laisser vos enfants utiliser du dentifrice fluoré, assurez-vous qu’ils ne l’avaleront pas et mettez-en une quantité de la grosseur d’un grain de riz sur la brosse à dents.
- Avant l’application d’un scellant dentaire ou l’obturation à l’aide d’un composite, vérifiez s’il y a présence de BPA comme agent liant. Il en existe d’autres dont l’agent liant pouvant être utilisé est l’acétone ou un autre alcool.
- Si vous ou vos enfants avez déjà des amalgames au mercure :
- Évitez les aliments acides qui favorisent la libération de ce dernier.
- Consommez de l’ail et de la coriandre qui aident le corps à éliminer le mercure.
Références :
Beltrán-Aguilar, E.D. et al. (2010). Prevalence and Severity of Dental Fluorosis in the United States, 1999-2004, NCHS, 8 pages.
Blankoff, R. (2013). Une loi pour en finir avec le mercure dentaire: état des lieux et propositions, http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Nouvelles/Fiche.aspx?doc=loi-pour-en-finir-avec-le-mercure-dentaire [En ligne], page consultée le 16 mars 2014.
Cancer Schmancer Movement (2012). 12 hormone-altering Chemicals and How to Avoid Them, http://www.cancerschmancer.org/cheatsheet/dirty-dozen-chemicals-you-need-know [En ligne], page consultée le 16 mars 2014.
Choi, A.L. et al. (2012). Developmental Fluoride Neurotoxicity : A Systematic Review and Meta-analysis, Environmental Health Perspectives, 120 (10), 1362-1368.
Environmental Working Group (2013). Guide to BPA, http://www.ewg.org/bpa/ [En ligne], page consultée le 9 mars 2014.
Geering-Kline, A. (2012). Eco-Friendly Dentistry, Q & A with Dr. Namrata Patel, http://generationgreen.org/2012/12/eco-friendly-dentistry-qa-with-dr-namrata-patel/ [En ligne], page consultée le 16 mars 2014.
Goldstein, M. (2014). Avoiding your dentist can save your life, http://www.naturalnews.com/043852_mercury_poisoning_american_dentistry_amalgam_fillings.html [En ligne], page consultée le 16 mars 2014.
Grandjean, P. et Landrigan, P.J. (2014). Neurobehavioural effects of developmental toxicity, Lancet Neurology, 13 : 330-338.
Mercola, Dr Joseph (2013). Harvard Study Confirms Fluoride Reduces Children’s IQ, http://www.huffingtonpost.com/dr-mercola/fluoride_b_2479833.html [En ligne], page consultée le 16 mars 2014.
World Health Organization (2010). Future Use of Materials for Dental Restoration, http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CC0QFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww.who.int%2Foral_health%2Fpublications%2Fdental_material_2011.pdf&ei=uZzuUN2HAujI0AXNvoDADA&usg=AFQjCNGXCRSKekWgoo97AM0rxItg8hTstQ&sig2=Qe2UPU3iGH1vf3fE6PS51Q&bvm=bv.1357700187,d.d2k [En ligne], page consultée le 16 mars 2014.
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