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Des boissons gazeuses cancérigènes ou carrément toxiques?

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Vos enfants consomment-ils des boissons gazeuses? Savez-vous vraiment ce qu’elles contiennent? Voici une revue de quelques ingrédients les composant.

Sirop de glucose-fructose

Le sirop de glucose-fructose ou sirop de maïs constitue généralement un des principaux ingrédients dans les boissons gazeuses. Le problème avec ce type de sucre est qu’il fait monter la glycémie en flèche créant ainsi une sécrétion abondante d’insuline. Deux heures plus tard, cela provoque une sensation de faim avec une attirance pour les aliments sucrés et le cycle continue, contribuant ainsi à créer une dépendance.

Aspartame

L’aspartame est généralement dans les boissons dites « diètes » ou « zéro calories ». Il s’agit d’un succédané de sucre dont l’usage s’est généralisé dans les années 90 et ce, particulièrement chez les diabétiques. Son avantage est qu’il ne fait pas augmenter la glycémie. Il s’agit aussi d’une excitotoxine, c’est-à-dire que son métabolisme entraîne l’augmentation du taux d’aspartate au cerveau. Cette substance n’est pas toxique, mais peut provoquer une sur-stimulation susceptible de provoquer des effets indésirables comme des maux de tête, des convulsions, des étourdissements, troubles du rythme cardiaque… Sans compter le risque de cancer énoncé par certains chercheurs.

Colorant caramel

Le colorant caramel est ajouté à plusieurs boissons gazeuses, leur donnant une couleur ambrée supposée les rendre plus appétissantes. Cependant, ce colorant artificiel, un de ceux les plus utilisés au monde, contient souvent une substance cancérigène (qui cause le cancer) appelée 4-methylimidazole (4-Mel). En fait, cette dernière est considérée comme étant possiblement cancérigène chez l’humain. L’état de la Californie a d’ailleurs légiféré quant à la quantité maximale de 4-Mel pouvant être consommée sans que le produit en contenant le mentionne et cette quantité est de 29 microgrammes par jour. Or, Consumer Reports a réalisé une étude, dont les résultats ont été publiés en janvier 2014, qui a démontré la présence de plus de 29 microgrammes de 4-Mel par canette ou bouteille de boisson gazeuse telle Pepsi One et Malta Goya alors que celles de Coke, Coke diète et Coke zéro en contenaient moins de 5 microgrammes par canette. Cependant, selon les experts de Consumers Report, une canette de boisson gazeuse ne devrait pas en contenir plus de 3 microgrammes.

Huile végétale bromée

L’huile végétale bromée est utilisée comme émulsifiant dans les boissons citronnées. Cependant, cette substance a été inventée par l’industrie pour être utilisée comme apprêt ignifuge. Ainsi, vous retrouvez peut-être cette substance dans votre boisson gazeuse ET dans votre fauteuil préféré! D’ailleurs, sa présence est bannie dans les aliments et boissons, tant en Europe qu’au Japon, mais sa présence est toujours tolérée au Canada. L’huile végétale bromée s’accumule dans les tissus humains tout comme les autres produits bromés utilisés comme ignifugeants. La consommation de grandes quantités d’huile végétale bromée a été associée à des lésions au niveau de la peau, des pertes de mémoire, des problèmes nerveux, une perte de coordination musculaire, des maux de tête et de la fatigue.

La solution?

Les boissons gazeuses ne sont pas des aliments essentiels à la consommation même si elles s’avèrent très peu dispendieuses.. Cependant, elles peuvent facilement être remplacées par d’autres breuvages de meilleure qualité et moins dommageables pour la santé et cela à un coût encore plus faible. La solution la moins dispendieuse : l’EAU. Buvez de l’eau, c’est ce qui est le meilleur pour votre santé et celle de vos enfants.

Références :

Cicolella André et Dorothée Benoit Browaeys (2005). Alertes santé : Experts et citoyens face aux intérêts privés, France, Fayard, 422 pages.

Coca-Cola, Découvrir la gamme, http://www.coca-cola.fr/ [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Consumer Reports (2014). Caramel color : The health risk that may be in your soda, http://www.consumerreports.org/cro/caramelcolor0114.htm# [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Dionne, Jean-Yves (2011). Prudence avec l’aspartame!, http://www.jydionne.com/prudence-avec-l%E2%80%99aspartame/  [En ligne], page consultée le 16 octobre 2013.

Gouget, Corinne (2008). Danger additifs alimentaires : Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner , Éditions Chariot d’Or, Paris, 150 pages.

Israel, Brett (2013). PepsiCo drops brominated chemical from Gatorade, http://www.environmentalhealthnews.org/ehs/news/2013/pepsico-brominated-beverages [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Mills, Carys (2012). Brominated vegetalbe oil : PepsiCo and Coca-Cola not removing chemical from Canadian drinks, http://www.thestar.com/news/world/2012/12/18/brominated_vegetable_oil_pepsico_and_cocacola_not_removing_chemical_from_canadian_drinks.html [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Pepsico Canada, Les marques Pepsi, http://www.pepsico.ca/fr/Marques/Les-marques-Pepsi.html#AMP-Endurance_NHP_fb [En ligne], page consultée le 26 janvier 2014.

Weill, Pierre (2010). Mon assiette, ma santé, ma planète, Plon, France, 278 pages.

Top 10 des meilleurs articles de 2013 pour protéger la santé de vos enfants

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

En cette fin d’année 2013, voici le top 10 de mes meilleurs articles parus au cours de la dernière année. Bonne lecture et bonne année 2014!

Des produits pour bébé cancérigènes?

Les gens ont tendance à croire que les lois régissent les ingrédients contenus dans les produits de soins  personnels. Cependant, dans plusieurs pays, il revient à l’industrie de démontrer l’innocuité de leurs produits. Mais, le sont-ils réellement?

Retour à l’école : Des articles scolaires effrayants pour la santé de nos enfants!

À l’approche de la rentrée des classes, il est maintenant temps de se procurer les articles scolaires pour l’année à venir. Cependant, ces derniers peuvent avoir des effets non négligeables, principalement à long terme, sur la santé des enfants qui les utilisent.

Votre crème solaire est-elle pire qu’un coup de soleil?

Il est habituellement recommandé d’utiliser une crème solaire pour se protéger du soleil lorsqu’on s’y expose entre 10 et 14 heures. Cependant, avec tous les ingrédients et additifs chimiques utilisés, les crèmes solaires apportent-elles un réel bienfait pour la santé?

Vos enfants dans l’univers des plastiques

Dans les dernières années, les plastiques dans l’environnement des enfants n’ont cessé d’augmenter. La plupart des aliments et boissons qui leur sont destinés se trouvent dans le plastique. Même le lait est maintenant vendu dans des contenants en plastique ou en carton tapissés de plastique. Et que dire des jouets? Est-ce que quelqu’un s’est posé la question quant à leurs risques potentiels?

Lac-Mégantic: Au-delà d’un drame humain, un désastre environnemental

Dans la nuit du 5 au 6 juillet 2013, le déraillement d’un train transportant 73 wagons de pétrole brut léger dans la municipalité de Lac-Mégantic a créé une véritable catastrophe. Cela aura, sans contredit, de lourdes conséquences sur les plans humain et environnemental.

Le glutamate monosodique dans votre assiette et celle de vos enfants

De tous les additifs alimentaires, le glutamate monosodique est probablement parmi  ceux les plus utilisés. Mais qu’en est-il exactement? Quels sont ses effets? Sauriez-vous le reconnaître?

Les enfants et les colorants alimentaires

Les colorants alimentaires sont des additifs faisant partie de notre vie quotidienne. Ils sont ajoutés à tout et pour tout. Saviez-vous qu’un enfant peut consommer jusqu’à 100 additifs par jour? Parmi ceux-ci, les colorants alimentaires tiennent une place importante.

Des fragrances qui polluent l’air et rendent malade

Vous avez déjà remarqué le terme « fragrance » dans la liste des ingrédients de vos produits de soins personnels, cosmétiques, produits nettoyants, assouplisseurs de tissus, etc.? Savez-vous ce qu’il en est exactement?

Que contiennent les vitamines de vos enfants?

Vous donnez des multivitamines à vos enfants pour vous assurer qu’ils ne soient pas carencés, parce qu’ils mangent peu de  fruits et légumes ou de produits laitiers, pour prévenir les rhumes en hiver… Bref, les raisons sont multiples mais le but demeure le même : avoir des enfants en santé! Mais, savez-vous vraiment ce que contiennent les multivitamines que vous leur donnez?

Halloween : De quoi doit-on se méfier?

L’Halloween arrive à grand pas et les enfants peinent à rester calmes en attendant de faire du porte-à-porte pour recueillir des friandises. Cependant, certaines précautions doivent être prises pour préserver leur santé. Et je ne parle pas de bonbons!

Les produits de soins personnels pour la famille : de quoi se méfier? (Partie 1)

Par Mélanie Demers, inf.B.Sc.

Qu’ils soient destinés aux enfants ou aux adultes, les produits de soins personnels ou cosmétiques méritent qu’on s’intéresse davantage à leur contenu. En effet, il existe près de 10 500 produits chimiques industriels les composant comme des agents cancérigènes, des pesticides, des perturbateurs endocriniens, des agents toxiques pour le système reproducteur, des plastifiants, des solvants, etc. Au Canada, c’est environ 80% de ces produits qui contiennent au moins un de ces ingrédients.

Cosmétiques ou produits de soins personnels?

Ici, cosmétiques et produits de soins personnels sont utilisés de façon interchangeable. Ainsi, on parle bien sûr des produits d’esthétiques (maquillage, rouge à lèvre, vernis à ongles…), mais aussi du dentifrice, des déodorants, des différentes crèmes (pour les mains, le visage, le corps, de jour, de nuit…), des shampoings, des savons, des produits coiffants… Bref, tout ce que vous utilisez chaque jour pour vous sentir propre et beau/belle. Malheureusement, ceci inclut aussi tous les produits destinés aux enfants : shampoings, bain moussant, crèmes, etc. De plus, une femme utilise, en moyenne, 12 cosmétiques par jour, ce qui peut augmenter jusqu’à 16 chez les adolescentes, et 6 chez les hommes.

BHA et BHT

Le BHA (Hydroxyanisole butylé) et le BHT (Hydroxytoluène butylé) sont utilisés comme agents de conservation et stabilisateurs dans les cosmétiques. On les retrouvent dans les produits hydratants, le maquillage, les baumes et rouges à lèvres, certaines fragrances et plusieurs autres produits.

Ils ont été liés à des effets indésirables sur la thyroïde, sont cancérigènes et suspectés d’interférer avec les fonctions hormonales. Ils possèdent aussi le potentiel d’induire des réactions allergiques au niveau de la peau. Ils s’avèrent nocifs pour les poissons et la faune.

Les colorants dérivés du goudron de houille : p-phenylenediamine et des colorants identifiés par « CI » suivi de cinq chiffres

Le p-phenylenediamine se retrouve principalement dans les teintures pour cheveux alors que les autres colorants peuvent se retrouver dans plusieurs autres produits cosmétiques.

Ils agissent en tant que sensibilisateurs, c’est-à-dire qu’ils ont le potentiel de déclencher des réactions allergiques. Ils ont été associés au cancer de la vessie chez les coiffeurs stylistes et ceux utilisant régulièrement des teintures à cheveux. De plus, ils peuvent contenir des métaux lourds, toxiques pour le cerveau.

DEA, cocamide DEA et lauramide DEA

Ils se retrouvent principalement dans les crèmes et les produits moussants comme les shampoings et certains produits hydratants. Ils s’avèrent susceptibles de réagir avec d’autres substances et de former des composés cancérigènes (nitrosamines). De plus, ils sont nocifs pour les poissons et la faune.

Les phtalates

Certains peuvent être listés sur les étiquettes, mais plusieurs sont cachés dans le terme « fragrance » ou « parfum ». Le DEHP (di 2-ethyl hexyl phtalate) est d’ailleurs interdit et a été classifié comme carcinogène humain probable, même s’il est encore parfois utilisé dans certains produits. Le DEP (diethyl phtalate) est un solvant pour les fragrances qui a été associé avec des effets indésirables sur le système reproducteur. Le phtalate de dibutyle sert de plastifiant dans le vernis à ongles et est considéré comme toxique pour le système reproducteur.

Les libérateurs de formaldéhyde : DMDM hydantoin, diazolidinyl urea, imidazolidinyl urea, methenamine, quaternium-15 et sodium hydroxymethylglycinate

Ils sont utilisés comme agents de conservation dans de nombreux cosmétiques tels divers produits capillaires, des hydratants, etc. Ces substances libèrent de petites quantités de formaldéhyde, une substance cancérigène liée à la leucémie, de façon lente et continue.

Les parabènes : méthylparabène, butylparabène et propylparabène

Les parabènes sont utilisés comme agents de conservation dans de nombreux produits hydratants, savons et shampoings. Ces substances chimiques imitent les hormones, ont été trouvées dans des tumeurs mammaires et sont suspectées interférer avec les fonctions reproductrices chez les mâles.

Voilà une partie des ingrédients à vérifier lorsque vous achetez un cosmétique. La suite à venir dans la partie 2.

Références :

Environmental defence (2012). The manscape : The dir on toxic ingredients in men’s body care products, Toronto, 28 pages, disponible au http://environmentaldefence.ca/themanscape [En ligne].

Gue, Lisa (2010). Ce qui importe le plus, c’est le contenu, Fondation David Suzuki, Vancouver, 32 pages, disponible au http://www.davidsuzuki.org/fr/publications/rapports/2010/sondage-sur-les-ingredients-toxiques-contenus-dans-nos-produits-cosmetiques/ [En ligne].

The campaign for safe cosmetics, Nonprofits: Endorse the campaign, http://safecosmetics.org/section.php?id=45#platform [En ligne], page consultée le 18 décembre 2013.

Les enfants et les colorants alimentaires

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Les colorants alimentaires sont des additifs faisant partie de notre vie quotidienne. Ils sont ajoutés à tout et pour tout. Saviez-vous qu’un enfant peut consommer jusqu’à 100 additifs par jour? Parmi ceux-ci, les colorants alimentaires tiennent une place importante.

Que sont les colorants alimentaires?

Un colorant est une teinture, un pigment ou une substance qui, lorsqu’elle est ajoutée à un aliment, un médicament, un cosmétique ou sur le corps humain est capable de lui conférer une couleur.

Les colorants alimentaires sont utilisés pour compenser la perte de couleur due à l’exposition à la lumière, à l’air, à l’humidité et aux variations de température. Ils servent aussi à renforcer les couleurs naturelles et à ajouter de la couleur à des aliments qui, dans le cas contraire, n’auraient pas de couleur ou une couleur différente.

Il existe 2 sortes de colorants : les naturels et les synthétiques. Les premiers proviennent de substances issues du règne animal, végétal ou minéral. Cependant, ils sont dispendieux et peuvent légèrement changer le goût des aliments. Quant aux colorants synthétiques, ils sont, pour la plupart, dérivés du pétrole. Ils sont largement utilisés à cause de leur coloration intense et uniforme, leur coût beaucoup moins élevé et leur grande variété de nuances possibles.

Où retrouve-t-on ces colorants?

Les colorants alimentaires se retrouvent dans plusieurs aliments comme les bonbons, les gommes à mâcher, les aliments industriels, les vinaigrettes, les sauces, les repas préparés, la margarine, le fromage, les boissons fruitées, les confitures, les gélatines, les poudings, les yogourts, les suppléments vitaminiques, les garnitures de tartes, les aliments destinés aux enfants et bien d’autres.

Quels sont leurs effets sur la santé de nos enfants?

Certains scientifiques se questionnent depuis longtemps quant aux effets des colorants alimentaires et d’autres additifs sur la santé. En effet, durant les 3 dernières décennies, plusieurs études ont conclu que de faibles doses de colorants synthétiques ajoutés aux aliments pouvaient provoquer l’hyperactivité et d’autres problèmes comportementaux chez les enfants.

Une étude publiée en 2007 a démontré que l’hyperactivité était empirée chez les enfants qui avaient consommé des aliments contenant 6 colorants suspects et du benzoate de sodium, un préservatif. L’hyperactivité consiste en un comportement surexcité, impulsif et inattentif dont l’intensité varie dans la population. Cependant, dans cette étude, les effets n’étaient pas seulement vus chez les enfants diagnostiqués avec un déficit de l’attention avec hyperactivité, mais aussi parmi les autres enfants. Les auteurs ont donc conclu que l’hyperactivité déclenchée par ces additifs alimentaires pouvait détériorer le potentiel d’apprentissage des enfants à l’école.

Suite à cette étude, le Gouvernement britannique a pris la décision de bannir l’utilisation de ces additifs alimentaires. Les compagnies, quant à elles, ont retiré les colorants synthétiques des aliments au Royaume-Uni et continuent de les utiliser ailleurs.

Pour les gouvernements, les études sur les colorants synthétiques n’ont pas démontré assez de preuves concluantes pour que ces substances soient bannies. Cependant, même si les résultats des ces études ne sont pas unanimes, ils sont suffisamment évocateurs pour user de prudence avec ces colorants synthétiques.

Le cancer

Des substances cancérigènes contaminent les colorants synthétiques et pour les enfants, l’exposition s’avère beaucoup plus importante que celle des adultes, car ils en consomment plus par unité de poids corporel. D’ailleurs, des chercheurs ont trouvé des carcinogènes dans des boissons gazeuses et des bonbons. Ce qu’il faut aussi considérer concerne l’effet cumulatif de ces colorants, car ils sont souvent combinés pour donner des teintes particulières.

Conseils pour protéger les enfants

  • Observez votre enfant. S’il devient toujours surexcité après avoir consommé un type d’aliment, veillez à éliminer ce dernier.
  •  Lisez les étiquettes. Le terme colorant peut tout aussi bien représenter un colorant synthétique ou naturel.
  •  Mangez des aliments complets et naturels : fruits, légumes, grains entiers, produits laitiers, protéines
  •  Cuisinez. Moins il y a d’aliments industriel dans l’assiette de votre enfant, mieux il se portera et ses parents aussi.
  •  Discutez avec les gens gravitant autour de votre enfant (enseignant, éducatrice, famille) afin de vérifier s’ils voient des changements dans son comportement.

Références :

Gouget, Corinne (2009). Danger additifs alimentaires: Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner, Éditions Chariot d’Or, Paris, 9e édition, 154 pages.

Institute for agriculture and trade policy (IATP), (2009). Smart Guide to food dyes: Buying foods that can help learning, http://www.iatp.org/documents/smart-guide-to-food-dyes-buying-foods-that-can-help-learning [En ligne], page consultée le 15 septembre 2013.

International Food Information Council (IFIC) Foundation et US Food and Drup Administration (FDA), (2010). Food ingredients & colors http://www.fda.gov/Food/IngredientsPackagingLabeling/FoodAdditivesIngredients/ucm094211.htm [En ligne], page consultée le 15 septembre 2013.

Autorité européenne de sécurité des aliments (efsa). Colorants alimentaires http://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/foodcolours.htm [En ligne], page consultée le 18 septembre 2013.

Les effets du téléphone cellulaire et la santé (Partie 2)

 

Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classifié les radiations provenant des téléphones cellulaires et sans fil de « possiblement cancérigène pour les humains ». Hors, il est très difficile d’établir des liens entre le cancer et leur utilisation, car une tumeur au cerveau se développe silencieusement pendant au moins 20 ans avant qu’un diagnostic ne soit posé. Cependant, plusieurs experts en santé publique croient que, étant donné les risques potentiellement sérieux pour la santé des enfants, il ne faut pas attendre que la science soit concluante pour agir.

Les effets sur la santé

Plusieurs chercheurs ont tenté de démontrer les effets néfastes du téléphone cellulaire sur la santé. Cependant, ces études doivent se faire sur une longue période de temps, soit de 10 à 20 ans dans le cas du cancer, et celles qui répondent à ce critère ont débuté en 1996, au tout début de l’ère du cellulaire. Ainsi, l’utilisation en était très différente, environ 30 minutes par jour, et les modèles, différents de ceux d’aujourd’hui. Donc, les conclusions diffèrent, mais peuvent tout de même sonner l’alarme et entraîner la mise en place de mesures préventives.

Ainsi, des scientifiques russes et européens ont rapporté qu’un faible niveau d’exposition aux radio-fréquences peut entraîner une variété d’effets sur la santé : changements comportementaux, effets sur le système immunitaire, effets sur le système reproducteur, changements dans les taux d’hormones, maux de tête, irritabilité, fatigue et effets cardiovasculaires.

Le cancer

La plupart des études en ce qui concerne le cancer, suggèrent une hausse du risque de cancer du cerveau avec l’augmentation de l’exposition, sur une période de 10 ans. Ainsi, il est suggéré que, pour les personnes utilisant ces appareils (cellulaires et téléphones sans fil) depuis 10 ans ou plus et principalement d’un côté de la tête, le risque de tumeur maligne est doublé pour les adultes et encore plus élevé pour les gens dont l’utilisation a débuté avant l’âge de 20 ans.

Le système nerveux

Les effets qui ont été remarqués au niveau du système nerveux incluent : diminution de la capacité d’apprentissage, diminution du temps de réaction, diminution de la fonction motrice et diminution de la précision de la mémoire. Cela suivait l’exposition d’hommes aux radio-fréquences d’un téléphone cellulaire placé près de leur tête. Une association a aussi été trouvée entre le téléphone cellulaire et les migraines / vertiges.

La reproduction

Les recherches ont aussi démontré une association entre l’utilisation du téléphone cellulaire et la qualité du sperme chez l’homme. En effet, un téléphone cellulaire rangé dans une poche de pantalon expose les organes reproducteurs, sensibles aux radio-fréquences. Ainsi, cela diminuerait la quantité de spermatozoïdes, leur motilité, leur viabilité et leur morphologie normale. La diminution de ces paramètres dépendait de la durée de l’exposition quotidienne au téléphone cellulaire mais était indépendante de la qualité initiale (avant l’exposition aux radio-fréquences) du sperme. De plus, un téléphone cellulaire rangé dans une poche de chemise augmenterait le risque de cancer du sein.

Les effets psychologiques

Dans une études récente, les personnes observées regardaient leur téléphone environ 34 fois par jour. Cela peut résulter de l’habitude mais souvent, peut aussi représenter une façon d’éviter les interactions avec les autres. De plus, le besoin de « rester en contact » et l’attente d’une réponse immédiate ou dans un court délai, peut amener un comportement obsessif / compulsif.

Certaines personnes peuvent même ressentir des symptômes de sevrage habituellement associés à l’abus de substances lorsqu’elle se retrouvent sans téléphone intelligent. Cela inclut l’anxiété, l’insomnie et la dépression, particulièrement chez les jeunes adultes et les adolescents. De plus, il semble que la communication, la responsabilisation et les relations interpersonnelles soient négativement influencées par l’utilisation des messages textes. L’utilisation fréquente du téléphone cellulaire a aussi été associée avec le stress, des problèmes de sommeil et des symptômes de dépression.

Les effets sur les enfants

Aujourd’hui, les enfants âgés entre 8 et 18 ans passent, en moyenne, 7,5 heures par jour sur des téléphones intelligents, ordinateurs, télévisions ou autres appareils électroniques.

Les enfants sont potentiellement plus susceptibles aux radio-fréquences à cause de leur système nerveux en développement, leur système immunitaire pas totalement développé, un crâne plus mince et les tissus du cerveau plus conducteurs. Ainsi, cela permet une plus grande pénétration des radio-fréquences relativement à la taille de leur tête et un temps d’exposition tout au long de leur vie plus long en comparaison de l’adulte.

Les effets les plus importants ont été observés sur les cellules-souches. Ainsi, puisqu’elles sont beaucoup plus actives chez les enfants, les chercheurs prétendent que les enfants peuvent courir un risque plus grand de cancer suite à l’exposition au téléphone cellulaire.

Il semblerait que les personnes ayant commencé à utiliser un téléphone cellulaire avant l’âge de 20 ans ont 5 fois plus de risques d’être atteintes d’un cancer du cerveau. De plus, l’exposition prénatale et postnatale au téléphone cellulaire a été associée à des problèmes de comportement chez l’enfant.

Une autre étude, a exposé des femmes enceintes aux champs électromagnétiques émis par des téléphones cellulaires pendant 10 minutes par jour pendant leur grossesse et après la naissance, a démontré une augmentation de la fréquence cardiaque chez le fœtus et chez le nouveau-né. Cela a amené les chercheurs à recommander l’évitement du téléphone cellulaire pendant les premières semaines de gestation.

Les accidents d’auto

En 2009, 20% de toutes les blessures dans les accidents d’auto ont été causées par une distraction en conduisant. De plus, près d’une mort sur cinq impliquait un téléphone cellulaire.  En effet, téléphoner pendant la conduite augmente le risque d’accident de 6 fois et envoyer un message texte augmente ce risque de 23 fois.

Des précautions pour les enfants

Récemment, plusieurs pays en Europe ont décrété que les enfants ne devraient pas utiliser les téléphones cellulaires. La Russie a même été jusqu’à recommander la restriction des appareils de télécommunication pour les femmes enceintes et ceux en bas de 18 ans. D’autres groupes ont aussi émis des recommandations. L’institut de cancérologie de l’Université de Pittsburg a averti que les enfants ne devraient jamais utiliser un téléphone cellulaire sauf en cas d’urgence. Plusieurs experts en santé publique à travers le monde recommandent de restreindre la vente et la publicité des téléphones cellulaires aux enfants. Dernièrement, la Fédération des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario, la plus grande association d’enseignants au Canada, a décidé que les téléphones cellulaires devaient être éteints pendant les heures de classe afin de protéger les enfants et les enseignants des radio-fréquences.

La fin de la vie utile d’un téléphone cellulaire

Les téléphones cellulaires représentent le produit électronique le plus présent sur le globe. Ils contiennent de nombreuses substances chimiques dangereuses pour la santé : plomb, cuivre, mercure, produits ignifugesplastiques et des piles contenant du nickel et du cadmium. Chaque année, des millions de téléphones cellulaires jetés. Bien sûr, il existe des programmes de recyclage, mais savez-vous exactement ce qu’il en est?

Les appareils électroniques sont transportés dans les pays en développement (Chine, Nigeria) où ils sont « recyclés ». Cela cause énormément de pollution dans ces pays et des problèmes de santé chez les personnes qui travaillent sur ces sites. Par exemple, les sols sont contaminés avec du plomb et ce métal, toxique pour l’être humain, se retrouve dans les cours d’eau. De plus, des analyses faites sur les travailleurs de ces sites ont démontré la présence de métaux lourds (cobalt, chrome, cuivre, fer et plomb) dans le sang et l’urine. La présence de ces métaux lourds étant attribuable  à l’exposition suite aux activités reliées aux déchets électroniques des produits industrialisés! En effet, les consommateurs remplacent leur téléphone, en moyenne, tous les 2 ans, un taux influencé par la durée de leur contrat de service.

Conseils de prévention

Pour diminuer votre exposition aux radio-fréquences, voici quelques conseils :

  •  Limiter le temps passé au téléphone.
  • Ne pas conduire en utilisant le téléphone cellulaire.
  • Utiliser la fonction mains-libres afin de réduire le temps passé avec l’appareil contre l’oreille et la tête.
  • Éviter de dormir avec ou près d’un téléphone cellulaire.
  • Tenter de transporter le téléphone cellulaire loin du corps, dans un sac à main, par exemple.
  • Envoyer des messages-textes lorsque possible.
  • Éviter l’utilisation dans des boîtes en métal, comme un ascenseur ou l’auto, car elles coupent la force du signal et forcent le téléphone à utiliser plus d’énergie pour se connecter.
  • Quand le signal est mauvais, attendre pour utiliser le téléphone car il aura besoin, encore une fois, de plus d’énergie.
  • Éviter la dépendance psychologique en ayant des périodes de temps planifiées pour lire les courriers électroniques et y répondre.
  • À l’achat d’un téléphone cellulaire, considérer le taux relatif d’émissions de radio-fréquences des différentes marques et modèles. Être particulièrement prudent pour les appareils accessibles aux enfants et pour les femmes en âge de procréer.
  • Essayer de minimiser l’exposition cumulative aux appareils sans fil comme les ordinateurs, les routeurs, les tablettes, les téléphones sans fil, etc.
  • Localiser les appareils sans fil loin des chambres à coucher et les éteindre lorsqu’ils ne sont pas utilisés.

Références :

Burrell, Lloyd (2013). Cell phone radiation fears – Canada’s largest teachers union votes to turn cell phones off inthe classroom,  http://www.naturalnews.com/041747_cell_phones_emf_radiation_teachers_union.html [En ligne], page consultée le 23 août 2013.

Christian, Gideon E., Health and Socio-economic Impacts of Transboundary Movement of E-waste to Developing Country, CHNET-Works a project of University of Ottawa, présenté le 23 avril 2013.

Environment & human health inc. (2012). The cell phone problem, http://www.ehhi.org/reports/cellphones/ [En ligne], page consultée le 23 août 2013.

Heyes, J.D. (2013). Ten ways to protect yourself from harmful cell phone radiation, www.naturalnews.com/041765_cell_phones_EMF_radiation_protection.html#ixzz2czoAK2vX [En ligne], page consultée le 25 août 2013.

Mobile Wise, How safe are mobile phones for children?, www.mobilewise.org/facts/how-safe-are-mobile-phones-for-children [En ligne], page consultée le 23 août 2013.