par Melanie Demers | 29 Mai 2014 | Environnement, Prévention
Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Une récente étude vient appuyer l’association entre certains groupes de substances courantes dans notre environnement et le cancer, notamment le cancer du sein. Voici donc, en bref, ces substances et des moyens de s’en protéger.
1,3-Butadiène
Le 1,3-butadiène résulte d’une combustion incomplète survenant pendant un processus naturel ou lors de l’activité humaine. Sa présence dans l’environnement provient principalement des vapeurs d’essence, des gaz d’échappement des voitures, de la fumée de tabac et du chauffage de certaines huiles de cuisson.
Acrylamide
L’acrylamide se forme pendant la transformation ou la cuisson à haute température de certains aliments, habituellement d’origine végétale, ayant une forte teneur en glucides et contenant peu de protéines. On le retrouve dans certains aliments cuits, la fumée de tabac, les sous-produits de traitement des eaux usées et dans certains autres produits de consommation.
Amines aromatiques
Les amines aromatiques sont des substances solides ou liquides utilisées dans la synthèse de colorants, de produits pharmaceutiques, dans l’industrie du caoutchouc et des plastiques. Les plus dangereuses, selon l’étude, se retrouvent dans la mousse de polyuréthane, les scellants, certaines implants mammaires, les teintures à cheveux et à vêtements. Ils sont aussi utilisées dans les peintures, les encres d’impression et dans l’industrie alimentaire.
Benzène
Le benzène est un liquide volatil, transparent, inflammable et incolore à la température ambiante. Sa présence dans l’environnement provient de l’essence, des gaz d’échappement des voitures, de la fumée tabagique et de certains solvants.
Solvants organiques halogénés
Les solvants organiques halogénés, dont le chlorure de méthylène, sont habituellement des liquides clairs et incolores, hautement volatil et ininflammable à la température ambiante. On les retrouve dans les produits de nettoyage à sec, les détachants, les colles, les décapants à peinture et les aérosols.
Oxyde d’éthylène et de propylène
Ces produits servent d’intermédiaire dans la fabrication de différents produits chimiques. On les retrouve dans la fumée de tabac, dans le processus de stérilisation médicale, les gaz d’échappement des voitures et la peinture.
Apprêts ignifuges
Les apprêts ignifuges et leurs produits de dégradation mentionnés dans l’étude se retrouvent principalement dans les mousses et les plastiques.
Amines hétérocycliques
Les amines hétérocycliques sont formées par le dépôt de la fumée de la combustion incomplète de matière organique et sont générés lorsque des combustibles fossiles ou de la végétation sont brûlés. La source principale d’exposition est la viande grillée.
Hormones et perturbateurs endocriniens
Les hormones synthétiques et perturbateurs endocriniens ont aussi été associés au cancer. On retrouve ici les hormones pharmaceutiques de même que des produits de consommation courante et des substances chimiques commerciales ayant des activités hormonales.
PFOA et autres composés perfluorés
Les composés perfluorés sont des produits chimiques synthétiques utilisés dans plusieurs produits de consommation et industriels. Ils sont présents dans les revêtements à l’épreuve des graisses, de l’eau et des taches en plus de contaminer l’eau potable.
Styrène
Le styrène est un hydrocarbure aromatique monocyclique liquide et incolore à la température ambiante. On le retrouve dans les matériaux de construction et les produits de consommation fait de polystyrène, dans l’air intérieur, la fumée tabagique et les emballages alimentaires en polystyrène.
Conseils de prévention
Voici quelques conseils pour diminuer votre exposition à ces substances.
- Filtrez votre eau avec un filtre au charbon.
- Utilisez la hotte de cuisinière pendant la cuisson afin de réduire l’inhalation de fumée.
- Réduisez votre consommation d’aliments carbonisés.
- Limitez l’exposition aux vapeurs d’essence et aux gaz d’échappement des voitures.
- Réduisez l’accumulation de substances chimiques à l’intérieur de la maison en retirant ses chaussures à l’entrée, en passant régulièrement l’aspirateur et une vadrouille humide sur les planchers.
- Évitez les nettoyages à sec avec du perchloroéthylène ou autres solvants.
- Évitez les tissus, les meubles et les tapis anti-taches.
Réduire l’exposition à ces substances pourrait avoir un impact positif sur la réduction du taux de cancer du sein, en particulier.
Références :
Cancer environnement (2014). Amines aromatiques, http://www.cancer-environnement.fr/319-Amines-aromatiques.ce.aspx [En ligne], page consultée le 27 mai 2014.
Rudel, Ruthann A. et al. (2014). New Exposure Biomarkers as Tools For Breast Cancer Epidemiology, Biomonitoring, and Prevention: A Systematic Approach Based on Animal Evidence, Environmental Health Perspective. Disponible au http://ehp.niehs.nih.gov/1307455/ [En ligne].
Santé Canada, Aliments et nutrition : Acrylamide, http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/securit/chem-chim/food-aliment/acrylamide/index-fra.php [En ligne], page consultée le 27 mai 2014.
Santé Canada (1993). Benzène, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/psl1-lsp1/benzene/index-fra.php [En ligne], page consultée le 27 mai 2014.
Santé Canada (1993). Dichlorométhane, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/psl1-lsp1/dichloromethane/index-fra.php [En ligne], page consultée le 27 mai 2014.
Santé Canada (2000). Liste des substances d’intérêt prioritaire, rapport d’évaluation : 1,3-butadiène, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/psl2-lsp2/1_3_butadiene/index-fra.php[En ligne], page consultée le 27 mai 2014.
Santé Canada (2001). Liste des substances d’intérêt prioritaire, rapport d’évaluation pour oxyde d’éthylène, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/psl2-lsp2/ethylene_oxide/index-fra.php [En ligne], page consultée le 27 mai 2014.
Santé Canada, Questions et réponses sur la présence des PFC dans les aliments, http://www.hc-sc.gc.ca/fn-an/securit/chem-chim/environ/pcf-cpa/qr-pcf-qa-fra.php [En ligne], page consultée le 27 mai 2014.
Santé Canada (1993). Styrène, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/pubs/contaminants/psl1-lsp1/stryene/index-fra.php [En ligne], page consultée le 27 mai 2014.
par Melanie Demers | 16 Avr 2014 | Grossesse, Prévention
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
La grossesse s’avère une période cruciale pour la santé du bébé en devenir. En effet, le corps de la femme constitue son premier environnement, mais aussi la source de tout ce qu’il a besoin pour grandir et se développer. De plus, l’exposition au mauvais polluant au mauvais moment risque de provoquer des changements développementaux qui peuvent parfois s’avérer permanents chez l’enfant. Voici donc une série d’articles tirés du document « Easy Steps to a Safer Pregnancy » pour assainir votre environnement avant l’arrivée de bébé.
Époussetez souvent
La poussière est le lieu de repos de plusieurs toxines introduites dans nos maisons. Ainsi, lorsque bébé commence à ramper dans les rouleaux de poussière, et qu’il porte ses mains à sa bouche, il est exposé à de nombreux contaminants et ce, jusqu’à 40 fois plus que les adultes. Ainsi, passer l’aspirateur régulièrement et laver les planchers en plus d’épousseter les meubles avec un chiffon humide en élimine une grande partie. Un plumeau en laine d’agneau permet aussi d’atteindre les zones éloignées de façon efficace. Il est possible d’en trouver dans les magasins à grande surface. Cependant, évitez les plumeaux synthétiques qui ne font que remuer la poussière.
Purifiez l’air
L’air intérieur est généralement 2 à 5 fois plus pollué que l’air extérieur. En effet, les maisons sont de plus en étanches et les toxines s’y accumulent : vapeurs de produits nettoyants, ameublement, matériaux de construction, etc. en plus des polluants provenant de l’extérieur. En fait, la pollution de l’air intérieur se classe parmi les 5 risques environnementaux les plus importants en santé publique. Maintenir la qualité de l’air intérieur s’avère relativement simple :
- Ouvrez les fenêtres régulièrement, même en hiver (10 minutes au lever et 10 minutes au coucher).
- Évitez les produits chimiques ayant une forte odeur.
- Évitez les purificateurs d’air qui contiennent des fragrances qui polluent plus qu’elles ne le purifient.
- Laissez les vêtements nettoyés à sec quelques jours dans le garage ou à l’extérieur pour que les vapeurs s’échappent ailleurs que dans la maison ou évitez le nettoyage à sec.
- Utilisez un détergent pour lave-vaisselle sans chlore.
- Évitez les nouveaux meubles fabriqués à partir de contreplaqué ou de panneaux de particules.
- Évitez les produits de soins personnels, les détergents à lessive, les chandelles parfumées… contenant des fragrances synthétiques.
Éliminez le plomb
Le plomb est un contaminant bien connu à l’intérieur des maisons. On le retrouve dans les peintures appliquées avant 1979, la poussière, l’eau potable, les médicaments traditionnels importés, les bijoux pour enfants de moindre qualité, certains accessoires de pêche, etc. Une femme enceinte ne doit jamais faire de rénovation lorsqu’elle suspecte que la peinture de sa maison peut contenir du plomb. Pour le reste, des alternatives sont facilement disponibles.
Évitez le polychlorure de vinyle (PVC)
Le PVC contient des phtalates afin de les rendre flexibles. Cependant, les recherches indiquent que l’exposition prénatale aux phtalates peut interférer avec la production de testostérone et le développement du système reproducteur en plus d’avoir des effets néfastes sur le développement mental, moteur et comportemental au cours de la petite enfance. De surcroît, les phtalates ne sont pas liés chimiquement aux produits qui les contiennent, donc ils peuvent être libérés et s’évaporer dans l’air et dans la poussière de maison. Ainsi, pour les tenir à l’écart, il faut éviter d’utiliser des produits en vinyle ou en plastique avec l’indication « PVC », « V » ou « 3 » dans le symbole de recyclage. Le PVC fait partie intégrante de notre vie et il s’avère assez commun : rideaux de douche, revêtements de plancher, papiers peints, imitations du cuir, produits gonflables, câbles électroniques, chaussures, sac à dos, jouets en plastique mou, anneaux de dentition, tuyaux d’arrosage… La plupart du temps, des versions sans PVC sont disponibles. Pour les planchers recouverts de vinyle, il faut les laver fréquemment et s’assurer qu’ils ne sont pas exposés directement à la lumière du soleil car ce dernier les réchauffe et il y a ainsi libération de phtalates beaucoup plus rapidement.
Les composés perfluorés sont des matériaux utilisés pour rendre les poêlons antiadhésifs, les emballages alimentaires à l’épreuve des graisses, dans les produits antitaches et bien d’autres. Tout comme les phtalates dans le PVC, les composés perfluorés s’échappent souvent des produits qui les contiennent. De plus, ils ont été associés à un plus petit poids à la naissance, une tête de plus petite taille et des taux d’hormones thyroïdiennes maternelles plus faibles, ce qui peut amener des habiletés motrices réduites, des difficultés d’apprentissage, une diminution du quotient intellectuel, des problèmes du déficit de l’attention et des problèmes de socialisation chez les jeunes enfants. Afin d’éviter les composés perfluorés :
- Échangez vos poêlons antiadhésifs contre de la fonte ou de l’acier inoxydable.
- Évitez le fast-food qui est habituellement dans des contenants recouverts de composés perfluorés.
- Évitez aussi d’appliquer des produits hydrofuges ou antitaches sur les tissus d’ameublement, les tapis ou les vêtements.
- Utilisez une soie dentaire non cirée, la cire contenant souvent des composés perfluorés.
- Évitez d’utiliser des assiettes de carton ciré.
Références :
Costner, P. et al. (2005). Sick of dust : Chemicals in common products – A needless health risk in our homes, 50 pages. Disponible au http://www.cleanproduction.org/resources/entry/sick-of-dust [En ligne].
Geet Ethier, Marc (2008). Ménage vert: Se faciliter la vie en la protégeant, Montréal, Éditions du Trécarré, 310 pages.
Healthy Child Healthy World (2014). Easy Steps to a Safer Pregnancy: A guide to protecting your growing baby from toxic chemicals, California, 53 pages. Disponible auhttp://healthychild.org/its-an-e-book-welcome-to-our-new-healthy-pregnancy-e-book/ [En ligne].
Santé Canada (2009). Trousse d’information sur le plomb – Questions couramment posées sur l’effet de l’exposition au plomb sur la santé humaine, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/contaminants/lead-plomb/asked_questions-questions_posees-fra.php#a21 [En ligne], page consultée le 9 février 2014.
Thibault, N., Jouer dehors, bon ou mauvais pour les infections?, http://www.educatout.com/edu-conseils/sante-hygiene/systeme-immunitaire-et-infections/jouer-dehors-bon-ou-mauvais-pour-les-infections.htm [En ligne], page consultée le 31 mars 2014.
par Melanie Demers | 19 Jan 2014 | Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers inf. B.Sc.
Quels sont vos critères pour acheter les vêtements de vos enfants? Payer le moins cher possible? Avoir une marque reconnue? Avoir des vêtements résistants et durables? Bref, peu importe ce qui guide vos achats, il est important de savoir que certains problèmes de santé peuvent être reliés aux vêtements.
Les produits chimiques ajoutés aux vêtements
Un récent rapport publié par Greenpeace International a découvert la présence d’une vaste gamme de produits chimiques toxiques dans de nombreuses marques de vêtements pour enfants incluant American Apparel, C&A, Disney, GAP, H&M, Primark, Uniqlo, adidas, LINing, Nike, Puma et Burberry. Voici ce qu’ils ont découvert.
Les éthoxylates de nonylphénol
Les éthoxylates de nonylphénol constituent un groupe de composés chimiques utilisés comme agents surfactants, émulsifiants, dispersants et humidifiants dans une variété d’applications, incluant l’industrie des textiles où ils sont utilisés pour la finition des tissus et du cuir. L’utilisation des éthoxylates de nonylphénol pendant la fabrication des textiles peut laisser des résidus, dans le produit final, qui seront libérés lors des lavages pour l’entretien des vêtements. Le risque est qu’ils peuvent se dégrader pour former le nonylphénol, une substance chimique persistante, bioaccumulative et toxique. Des études ont démontré la présence d’éthoxylates et de nonylphénol non seulement dans l’eau, mais aussi dans la poussière de maison et dans l’air intérieur. De plus, le nonylphénol est considéré comme un perturbateur endocrinien, c’est-à-dire qu’il imite l’activité hormonale des œstrogènes.
Les phtalates dans les imprimés plastifiés
Les phtalates représentent un groupe de substances chimiques ayant de nombreuses utilisations, principalement comme assouplisseurs dans le polychlorure de vinyle (PVC). Ils servent aussi à lier les colorants aux textiles. Étant donné qu’ils ne sont pas chimiquement liés au plastique, ils sont libérés dans l’air tant intérieur qu’extérieur durant tout leur temps d’utilisation et même encore après leur fin de vie utile. Les phtalates sont reconnus comme toxiques pour le développement des organes reproducteurs par leurs impacts sur la synthèse de la testostérone. De plus, ils créent des dommages aux chromosomes, augmentent la progression de cancers et causent des changements dans l’expression des gènes.
Les organoétains
Les organoétains constituent un groupe de composés chimiques utilisés comme biocides ou fongicides dans certains produits en tissu comme les vêtements de sport, les bas et les chaussures. Ils servent ainsi à prévenir les odeurs causées par la sueur. Ils sont aussi utilisés comme stabilisateurs dans les produits en PVC, incluant les imprimés plastifiés. Les organoétains s’avèrent toxiques pour les systèmes immunitaire et le nerveux de même qu’ils perturbent l’équilibre hormonal du corps.
Les composés perfluorés
Dans l’industrie du textile, les composés perfluorés sont principalement utilisés pour leur stabilité et leur habileté à repousser l’eau et l’huile (imperméabilisants). De plus, ils s’avèrent très résistants à la dégradation chimique, biologique et thermique, ce qui les rend persistants dans l’environnement. La présence de leurs résidus dans les vêtements les rend susceptibles de s’accumuler dans le corps et peut causer des impacts négatifs sur la santé pendant le développement, mais aussi à l’âge adulte. Ils ont été associés à des déséquilibres hormonaux ayant des impacts sur les systèmes reproducteur et immunitaire, des problèmes de thyroïde, une pression artérielle élevée et certains cancers.
Bien sûr, d’autres substances chimiques ayant d’autres effets sur la santé sont présentes dans les vêtements, mais il serait difficile de toutes les nommer ici. Elles feront partie d’un autre article ultérieurement.
Conseils de prévention
Il est très difficile de savoir les substances chimique que renferment les vêtements de nos enfants et de faire les bons choix. Voici quelques conseils généraux :
- Choisir des vêtements usagés plutôt que neufs afin d’éviter encore plus de contamination des eaux et de l’environnement.
- Éviter les vêtements aux propriétés particulières : ignifuge, infroissable, imperméable, antitaches, antistatique
- Privilégier les fibres naturelles comme le coton, la laine, la soie, le lin et le chanvre.
- Privilégier les couleurs pastelles pour les vêtements d’enfants.
Références :
Brigden Kevin et al. (2013). Hazardous chemicals in branded textile products on sale in 25 countries/regions during 2013, Greenpeace, Exeter, 47 pages. Disponible au http://www.greenpeace.org/eastasia/publications/reports/toxics/2014/little-story-monsters-closet/ [En ligne].
Brigden Kevin et al. (2012). Toxic threads: The big fashion stitch-up, Greenpeace international, Amsterdam, 56 pages. Disponible au http://www.greenpeace.org/eastasia/publications/reports/toxics/2012/big-fashion-stitch-up/ [En ligne].
Clement, Dr Anna Maria et Dr Brian Clement (2011). , Ces vêtements qui tuent : Comment des choix vestimentaires apparemment anodins peuvent menacer votre santé… et comment vous protéger!, Marcel Broquet, Saint-Sauveur, 172 pages.
Greenpeace East Asia (2014). A little story about the monsters in your closet…, Beijing, 40 pages. Disponible au http://www.greenpeace.org/eastasia/publications/reports/toxics/2014/little-story-monsters-closet/ [En ligne].
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