par Melanie Demers | 19 Sep 2013 | Alimentation, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Les colorants alimentaires sont des additifs faisant partie de notre vie quotidienne. Ils sont ajoutés à tout et pour tout. Saviez-vous qu’un enfant peut consommer jusqu’à 100 additifs par jour? Parmi ceux-ci, les colorants alimentaires tiennent une place importante.
Que sont les colorants alimentaires?
Un colorant est une teinture, un pigment ou une substance qui, lorsqu’elle est ajoutée à un aliment, un médicament, un cosmétique ou sur le corps humain est capable de lui conférer une couleur.
Les colorants alimentaires sont utilisés pour compenser la perte de couleur due à l’exposition à la lumière, à l’air, à l’humidité et aux variations de température. Ils servent aussi à renforcer les couleurs naturelles et à ajouter de la couleur à des aliments qui, dans le cas contraire, n’auraient pas de couleur ou une couleur différente.
Il existe 2 sortes de colorants : les naturels et les synthétiques. Les premiers proviennent de substances issues du règne animal, végétal ou minéral. Cependant, ils sont dispendieux et peuvent légèrement changer le goût des aliments. Quant aux colorants synthétiques, ils sont, pour la plupart, dérivés du pétrole. Ils sont largement utilisés à cause de leur coloration intense et uniforme, leur coût beaucoup moins élevé et leur grande variété de nuances possibles.
Où retrouve-t-on ces colorants?
Les colorants alimentaires se retrouvent dans plusieurs aliments comme les bonbons, les gommes à mâcher, les aliments industriels, les vinaigrettes, les sauces, les repas préparés, la margarine, le fromage, les boissons fruitées, les confitures, les gélatines, les poudings, les yogourts, les suppléments vitaminiques, les garnitures de tartes, les aliments destinés aux enfants et bien d’autres.
Quels sont leurs effets sur la santé de nos enfants?
Certains scientifiques se questionnent depuis longtemps quant aux effets des colorants alimentaires et d’autres additifs sur la santé. En effet, durant les 3 dernières décennies, plusieurs études ont conclu que de faibles doses de colorants synthétiques ajoutés aux aliments pouvaient provoquer l’hyperactivité et d’autres problèmes comportementaux chez les enfants.
Une étude publiée en 2007 a démontré que l’hyperactivité était empirée chez les enfants qui avaient consommé des aliments contenant 6 colorants suspects et du benzoate de sodium, un préservatif. L’hyperactivité consiste en un comportement surexcité, impulsif et inattentif dont l’intensité varie dans la population. Cependant, dans cette étude, les effets n’étaient pas seulement vus chez les enfants diagnostiqués avec un déficit de l’attention avec hyperactivité, mais aussi parmi les autres enfants. Les auteurs ont donc conclu que l’hyperactivité déclenchée par ces additifs alimentaires pouvait détériorer le potentiel d’apprentissage des enfants à l’école.
Suite à cette étude, le Gouvernement britannique a pris la décision de bannir l’utilisation de ces additifs alimentaires. Les compagnies, quant à elles, ont retiré les colorants synthétiques des aliments au Royaume-Uni et continuent de les utiliser ailleurs.
Pour les gouvernements, les études sur les colorants synthétiques n’ont pas démontré assez de preuves concluantes pour que ces substances soient bannies. Cependant, même si les résultats des ces études ne sont pas unanimes, ils sont suffisamment évocateurs pour user de prudence avec ces colorants synthétiques.
Le cancer
Des substances cancérigènes contaminent les colorants synthétiques et pour les enfants, l’exposition s’avère beaucoup plus importante que celle des adultes, car ils en consomment plus par unité de poids corporel. D’ailleurs, des chercheurs ont trouvé des carcinogènes dans des boissons gazeuses et des bonbons. Ce qu’il faut aussi considérer concerne l’effet cumulatif de ces colorants, car ils sont souvent combinés pour donner des teintes particulières.
Conseils pour protéger les enfants
- Observez votre enfant. S’il devient toujours surexcité après avoir consommé un type d’aliment, veillez à éliminer ce dernier.
- Lisez les étiquettes. Le terme colorant peut tout aussi bien représenter un colorant synthétique ou naturel.
- Mangez des aliments complets et naturels : fruits, légumes, grains entiers, produits laitiers, protéines
- Cuisinez. Moins il y a d’aliments industriel dans l’assiette de votre enfant, mieux il se portera et ses parents aussi.
- Discutez avec les gens gravitant autour de votre enfant (enseignant, éducatrice, famille) afin de vérifier s’ils voient des changements dans son comportement.
Références :
Gouget, Corinne (2009). Danger additifs alimentaires: Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner, Éditions Chariot d’Or, Paris, 9e édition, 154 pages.
Institute for agriculture and trade policy (IATP), (2009). Smart Guide to food dyes: Buying foods that can help learning, http://www.iatp.org/documents/smart-guide-to-food-dyes-buying-foods-that-can-help-learning [En ligne], page consultée le 15 septembre 2013.
International Food Information Council (IFIC) Foundation et US Food and Drup Administration (FDA), (2010). Food ingredients & colors http://www.fda.gov/Food/IngredientsPackagingLabeling/FoodAdditivesIngredients/ucm094211.htm [En ligne], page consultée le 15 septembre 2013.
Autorité européenne de sécurité des aliments (efsa). Colorants alimentaires http://www.efsa.europa.eu/fr/topics/topic/foodcolours.htm [En ligne], page consultée le 18 septembre 2013.
par Melanie Demers | 11 Sep 2013 | Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Les gens ont tendance à croire que les lois régissent les ingrédients contenus dans les produits de soins personnels. Cependant, dans plusieurs pays, il revient à l’industrie de démontrer l’innocuité de leurs produits. Mais, le sont-ils réellement?
Des produits pour bébé très appréciés : Johnson & Johnson
Un rapport réalisé en 2009 par the Campaign for Safe Cosmetics a révélé que le shampoing pour bébé de Johnson, tout comme plusieurs autres produits pour le bain destinés aux enfants, contenait 2 carcinogènes non indiqués sur les étiquettes. Depuis, les auteurs de cette étude et l’association des infirmières américaines ont rencontré plusieurs fois les dirigeants de Johnson & Johnson afin de discuter de ces inquiétudes. En réponse aux demandes grandissantes des consommateurs pour des alternatives plus sécuritaires, la compagnie a lancé une nouvelle version « naturelle » de ce shampoing pour bébé qui ne contient pas ces ingrédients. Cependant, la version originale demeure sur le marché à la moitié du coût de la nouvelle.
En 2011, les auteurs ont refaits les mêmes analyses et ont découvert des versions différentes selon le pays où était vendu le shampoing. Pourquoi? Nul ne peut le dire, sauf la compagnie elle-même.
Le quaternium-15 et le formaldéhyde
Le quaternium-15 est un préservatif chimique qui tuent les bactéries en libérant du formaldéhyde. On le retrouve, non seulement dans le shampoing pour bébé de Johnson, mais aussi dans d’autres shampoings, crèmes, produits pour les cheveux, savons, etc. Il s’agit aussi d’un agent chimique pouvant déclencher une réaction allergique et il est considéré comme un allergène de contact parmi les plus importants chez les enfants.
En fait, c’est le formaldéhyde qui est le plus préoccupant. En effet, en juin 2011, le « U.S. Department of Health and Human Services » ont ajouté le formaldéhyde à la liste des carcinogènes reconnus chez l’humain. De plus, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et d’autres organismes ont identifié un lien possible entre l’exposition au formaldéhyde et la leucémie.
Le formaldéhyde présent dans les produits de soins personnels est aussi reconnu pour causer des réactions allergiques au niveau de la peau et des démangeaisons chez certaines personnes. Même si les concentrations de formaldéhyde dans les cosmétiques sont généralement faibles, pour les personnes sensibles, les produits de tous les jours peuvent en contenir assez pour déclencher une réaction. Afin de prévenir le développement d’allergies au formaldéhyde, les spécialistes recommandent que les enfants évitent l’exposition aux produits en contenant.
Plusieurs autres préservatifs libérant du formaldéhyde se retrouvent dans de nombreux autres produits de soins personnels, incluant ceux destinés aux enfants. Ceux-ci incluent le DMDM hydantoin, 2-bromo-2-nitropropane-1,3 diol (Bronopol), imidazolidinyle urea, diazolidinyl urea et le sodium hydroxymethylglycinate.
Le 1,4-dioxane
Le 1,4-dioxane est largement reconnu comme carcinogène dans les études chez les animaux. Ce produit est libéré comme sous-produit du processus d’éthoxylation, pendant lequel différents produits chimiques sont utilisés avec l’oxyde d’éthylène afin de les rendre plus solubles et, dans le cas des produits de soins personnels, les rendre plus doux pour la peau.
Plusieurs ingrédients communs sont susceptibles d’être contaminés avec le 1,4-dioxane, incluant le sodium laureth sulfate, ceteareth-20, PEG-100 stearate, polyéthylène et d’autres ingrédients commençant par « PEG » ou se terminant avec le suffixe « eth ».
Comment ces produits peuvent-ils causer du tort à nos enfants?
Les enfants sont particulièrement vulnérables aux agents chimiques. Leur cerveau, leur système nerveux et les autres organes sont en plein développement et des substances qui ont un petit effet sur l’adulte peut contribuer à des problèmes développementaux chez l’enfant.
La barrière de sang qui protège le cerveau de ces agents chimiques n’est pas complètement développée chez les bébés. De plus, ces derniers ingèrent des produits conçus pour usage externe seulement en mettant leurs doigts, mains, orteils, jouets et autres objets dans leur bouche. Leur peau est aussi plus perméable que celle d’un adulte permettant ainsi à une plus grande quantité de produit chimique d’être absorbée.
Conseils de prévention
- Lisez les étiquettes et évitez les produits contenant les substances mentionnées précédemment.
- Un bébé n’a pas besoin d’être lavé tous les jours afin de préserver l’huile naturelle qui protège sa peau.
- Voici des marques de produits pour bébé qui peuvent vous guider : Avalon, Burt’s Bees, California Baby, Terressentials, Druide, Douce Mousse, Aubrey Organics, Green Beaver, Pur & Pure, Mission Nature, Souris Verte.
- Et passez un moment agréable avec bébé pendant son bain!
Références :
Boutique La Câlinerie inc. : Boutique en ligne http://www.lacalinerie.com/fr/boutique/soins-famille/shampoing-soins-cheveux.html [En ligne], page consultée le 10 septembre 2013.
Silver, Larry B. (2007). Practice Prevention: Baby Care Products, Learning and Developmental Disabilities Initiative, http://www.healthandenvironment.org/initiatives/learning/r/prevention [En ligne], page consultée le 6 septembre 2013.
The Campaign for Safe Cosmetics, Baby’s tub is still toxic, http://www.safecosmetics.org/article.php?id=887 [En ligne], page consultée le 6 septembre 2013.
par Melanie Demers | 2 Sep 2013 | Santé des enfants, Technologie
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a classifié les radiations provenant des téléphones cellulaires et sans fil de « possiblement cancérigène pour les humains ». Hors, il est très difficile d’établir des liens entre le cancer et leur utilisation, car une tumeur au cerveau se développe silencieusement pendant au moins 20 ans avant qu’un diagnostic ne soit posé. Cependant, plusieurs experts en santé publique croient que, étant donné les risques potentiellement sérieux pour la santé des enfants, il ne faut pas attendre que la science soit concluante pour agir.
Les effets sur la santé
Plusieurs chercheurs ont tenté de démontrer les effets néfastes du téléphone cellulaire sur la santé. Cependant, ces études doivent se faire sur une longue période de temps, soit de 10 à 20 ans dans le cas du cancer, et celles qui répondent à ce critère ont débuté en 1996, au tout début de l’ère du cellulaire. Ainsi, l’utilisation en était très différente, environ 30 minutes par jour, et les modèles, différents de ceux d’aujourd’hui. Donc, les conclusions diffèrent, mais peuvent tout de même sonner l’alarme et entraîner la mise en place de mesures préventives.
Ainsi, des scientifiques russes et européens ont rapporté qu’un faible niveau d’exposition aux radio-fréquences peut entraîner une variété d’effets sur la santé : changements comportementaux, effets sur le système immunitaire, effets sur le système reproducteur, changements dans les taux d’hormones, maux de tête, irritabilité, fatigue et effets cardiovasculaires.
Le cancer
La plupart des études en ce qui concerne le cancer, suggèrent une hausse du risque de cancer du cerveau avec l’augmentation de l’exposition, sur une période de 10 ans. Ainsi, il est suggéré que, pour les personnes utilisant ces appareils (cellulaires et téléphones sans fil) depuis 10 ans ou plus et principalement d’un côté de la tête, le risque de tumeur maligne est doublé pour les adultes et encore plus élevé pour les gens dont l’utilisation a débuté avant l’âge de 20 ans.
Le système nerveux
Les effets qui ont été remarqués au niveau du système nerveux incluent : diminution de la capacité d’apprentissage, diminution du temps de réaction, diminution de la fonction motrice et diminution de la précision de la mémoire. Cela suivait l’exposition d’hommes aux radio-fréquences d’un téléphone cellulaire placé près de leur tête. Une association a aussi été trouvée entre le téléphone cellulaire et les migraines / vertiges.
La reproduction
Les recherches ont aussi démontré une association entre l’utilisation du téléphone cellulaire et la qualité du sperme chez l’homme. En effet, un téléphone cellulaire rangé dans une poche de pantalon expose les organes reproducteurs, sensibles aux radio-fréquences. Ainsi, cela diminuerait la quantité de spermatozoïdes, leur motilité, leur viabilité et leur morphologie normale. La diminution de ces paramètres dépendait de la durée de l’exposition quotidienne au téléphone cellulaire mais était indépendante de la qualité initiale (avant l’exposition aux radio-fréquences) du sperme. De plus, un téléphone cellulaire rangé dans une poche de chemise augmenterait le risque de cancer du sein.
Les effets psychologiques
Dans une études récente, les personnes observées regardaient leur téléphone environ 34 fois par jour. Cela peut résulter de l’habitude mais souvent, peut aussi représenter une façon d’éviter les interactions avec les autres. De plus, le besoin de « rester en contact » et l’attente d’une réponse immédiate ou dans un court délai, peut amener un comportement obsessif / compulsif.
Certaines personnes peuvent même ressentir des symptômes de sevrage habituellement associés à l’abus de substances lorsqu’elle se retrouvent sans téléphone intelligent. Cela inclut l’anxiété, l’insomnie et la dépression, particulièrement chez les jeunes adultes et les adolescents. De plus, il semble que la communication, la responsabilisation et les relations interpersonnelles soient négativement influencées par l’utilisation des messages textes. L’utilisation fréquente du téléphone cellulaire a aussi été associée avec le stress, des problèmes de sommeil et des symptômes de dépression.
Les effets sur les enfants
Aujourd’hui, les enfants âgés entre 8 et 18 ans passent, en moyenne, 7,5 heures par jour sur des téléphones intelligents, ordinateurs, télévisions ou autres appareils électroniques.
Les enfants sont potentiellement plus susceptibles aux radio-fréquences à cause de leur système nerveux en développement, leur système immunitaire pas totalement développé, un crâne plus mince et les tissus du cerveau plus conducteurs. Ainsi, cela permet une plus grande pénétration des radio-fréquences relativement à la taille de leur tête et un temps d’exposition tout au long de leur vie plus long en comparaison de l’adulte.
Les effets les plus importants ont été observés sur les cellules-souches. Ainsi, puisqu’elles sont beaucoup plus actives chez les enfants, les chercheurs prétendent que les enfants peuvent courir un risque plus grand de cancer suite à l’exposition au téléphone cellulaire.
Il semblerait que les personnes ayant commencé à utiliser un téléphone cellulaire avant l’âge de 20 ans ont 5 fois plus de risques d’être atteintes d’un cancer du cerveau. De plus, l’exposition prénatale et postnatale au téléphone cellulaire a été associée à des problèmes de comportement chez l’enfant.
Une autre étude, a exposé des femmes enceintes aux champs électromagnétiques émis par des téléphones cellulaires pendant 10 minutes par jour pendant leur grossesse et après la naissance, a démontré une augmentation de la fréquence cardiaque chez le fœtus et chez le nouveau-né. Cela a amené les chercheurs à recommander l’évitement du téléphone cellulaire pendant les premières semaines de gestation.
Les accidents d’auto
En 2009, 20% de toutes les blessures dans les accidents d’auto ont été causées par une distraction en conduisant. De plus, près d’une mort sur cinq impliquait un téléphone cellulaire. En effet, téléphoner pendant la conduite augmente le risque d’accident de 6 fois et envoyer un message texte augmente ce risque de 23 fois.
Des précautions pour les enfants
Récemment, plusieurs pays en Europe ont décrété que les enfants ne devraient pas utiliser les téléphones cellulaires. La Russie a même été jusqu’à recommander la restriction des appareils de télécommunication pour les femmes enceintes et ceux en bas de 18 ans. D’autres groupes ont aussi émis des recommandations. L’institut de cancérologie de l’Université de Pittsburg a averti que les enfants ne devraient jamais utiliser un téléphone cellulaire sauf en cas d’urgence. Plusieurs experts en santé publique à travers le monde recommandent de restreindre la vente et la publicité des téléphones cellulaires aux enfants. Dernièrement, la Fédération des enseignants de l’élémentaire de l’Ontario, la plus grande association d’enseignants au Canada, a décidé que les téléphones cellulaires devaient être éteints pendant les heures de classe afin de protéger les enfants et les enseignants des radio-fréquences.
La fin de la vie utile d’un téléphone cellulaire
Les téléphones cellulaires représentent le produit électronique le plus présent sur le globe. Ils contiennent de nombreuses substances chimiques dangereuses pour la santé : plomb, cuivre, mercure, produits ignifuges, plastiques et des piles contenant du nickel et du cadmium. Chaque année, des millions de téléphones cellulaires jetés. Bien sûr, il existe des programmes de recyclage, mais savez-vous exactement ce qu’il en est?
Les appareils électroniques sont transportés dans les pays en développement (Chine, Nigeria) où ils sont « recyclés ». Cela cause énormément de pollution dans ces pays et des problèmes de santé chez les personnes qui travaillent sur ces sites. Par exemple, les sols sont contaminés avec du plomb et ce métal, toxique pour l’être humain, se retrouve dans les cours d’eau. De plus, des analyses faites sur les travailleurs de ces sites ont démontré la présence de métaux lourds (cobalt, chrome, cuivre, fer et plomb) dans le sang et l’urine. La présence de ces métaux lourds étant attribuable à l’exposition suite aux activités reliées aux déchets électroniques des produits industrialisés! En effet, les consommateurs remplacent leur téléphone, en moyenne, tous les 2 ans, un taux influencé par la durée de leur contrat de service.
Conseils de prévention
Pour diminuer votre exposition aux radio-fréquences, voici quelques conseils :
- Limiter le temps passé au téléphone.
- Ne pas conduire en utilisant le téléphone cellulaire.
- Utiliser la fonction mains-libres afin de réduire le temps passé avec l’appareil contre l’oreille et la tête.
- Éviter de dormir avec ou près d’un téléphone cellulaire.
- Tenter de transporter le téléphone cellulaire loin du corps, dans un sac à main, par exemple.
- Envoyer des messages-textes lorsque possible.
- Éviter l’utilisation dans des boîtes en métal, comme un ascenseur ou l’auto, car elles coupent la force du signal et forcent le téléphone à utiliser plus d’énergie pour se connecter.
- Quand le signal est mauvais, attendre pour utiliser le téléphone car il aura besoin, encore une fois, de plus d’énergie.
- Éviter la dépendance psychologique en ayant des périodes de temps planifiées pour lire les courriers électroniques et y répondre.
- À l’achat d’un téléphone cellulaire, considérer le taux relatif d’émissions de radio-fréquences des différentes marques et modèles. Être particulièrement prudent pour les appareils accessibles aux enfants et pour les femmes en âge de procréer.
- Essayer de minimiser l’exposition cumulative aux appareils sans fil comme les ordinateurs, les routeurs, les tablettes, les téléphones sans fil, etc.
- Localiser les appareils sans fil loin des chambres à coucher et les éteindre lorsqu’ils ne sont pas utilisés.
Références :
Burrell, Lloyd (2013). Cell phone radiation fears – Canada’s largest teachers union votes to turn cell phones off inthe classroom, http://www.naturalnews.com/041747_cell_phones_emf_radiation_teachers_union.html [En ligne], page consultée le 23 août 2013.
Christian, Gideon E., Health and Socio-economic Impacts of Transboundary Movement of E-waste to Developing Country, CHNET-Works a project of University of Ottawa, présenté le 23 avril 2013.
Environment & human health inc. (2012). The cell phone problem, http://www.ehhi.org/reports/cellphones/ [En ligne], page consultée le 23 août 2013.
Heyes, J.D. (2013). Ten ways to protect yourself from harmful cell phone radiation, www.naturalnews.com/041765_cell_phones_EMF_radiation_protection.html#ixzz2czoAK2vX [En ligne], page consultée le 25 août 2013.
Mobile Wise, How safe are mobile phones for children?, www.mobilewise.org/facts/how-safe-are-mobile-phones-for-children [En ligne], page consultée le 23 août 2013.
par Melanie Demers | 26 Août 2013 | Technologie
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
À la fin de 2010, 96% de la population américaine en possédait un. Les enfants y sont très familiers et l’utilise maintenant de façon régulière. Les adolescents ne peuvent plus vivre sans lui. De quoi s’agit-il? Du téléphone cellulaire, évidemment!
Comment fonctionne un téléphone cellulaire?
Le téléphone cellulaire émet des radiations qu’on appelle champ électromagnétique. Ce dernier se compose d’électricité et d’énergie magnétique qui interagissent ensemble dans l’espace. Les ondes radio et les micro-ondes émises par les antennes de transmission constituent une forme d’énergie électromagnétique qu’on appelle radio-fréquences. Ce sont ces dernières qui sont utilisées en télécommunication comme pour la radio, la télévision, les GPS, les communications par satellite et les communications mobiles.
L’utilisation du téléphone cellulaire
En 2007, les messages textes ont dépassé les messages vocaux comme raison première d’utilisation du téléphone cellulaire. Chaque mois, un adolescent envoie et reçoit une moyenne de 3705 messages textes et regarde environ 7 heures de vidéos mobiles.
Les téléphones intelligents sont les plus populaires sur le marché. Il s’agit d’un téléphone cellulaire qui a plusieurs autres fonctions que celle de téléphone : envoyer des courriers électroniques, faire des recherches sur le web, éditer des documents, garder un calendrier, regarder la température, jouer à des jeux et plusieurs autres fonctions. À la fin de 2012, c’est près de 60% des adolescents qui possédaient un téléphone intelligent. Pour les utilisateurs, ce type de téléphone est utilisé par 66% d’entre eux pour communiquer verbalement, 86% pour aller sur Internet et 80% pour prendre les courriers électroniques.
L’exposition aux radio-fréquences
L’exposition aux radio-fréquences pour un utilisateur diminue rapidement avec l’augmentation de la distance par rapport au téléphone. Ainsi, une personne utilisant les messages textes, Internet ou un appareil mains libres aura un taux d’exposition à l’énergie des radio-fréquences plus faible que quelqu’un tenant le téléphone contre son oreille. De plus, celle qui range son téléphone dans un sac à main ou une mallette sera beaucoup moins exposée que celle le transportant dans sa poche. Et cela est vrai même si l’appareil est allumé mais non utilisé.
La technologie Bluetooth permet à deux appareils électroniques de communiquer entre eux sans fil. Ces appareils émettent des taux plus faibles de radiations que les téléphones cellulaires et peuvent réduire l’exposition de la tête aux radio-fréquences. Malgré tout, d’autres parties du corps peuvent être exposées quand le téléphone demeure dans une poche ou à la ceinture.
Contrairement aux téléphones cellulaires, la force des émissions provenant des téléphones sans fil est toujours la même pendant un appel peu importe la distance de la base ou la qualité des connections. Les études ont démontré que les téléphones sans fil sont la source la plus élevée d’émissions de radio-fréquences dans une maison.
Les jeunes d’aujourd’hui sont la première génération à grandir avec des appareils sans fil et sont exposés aux radio-fréquences dès leur plus jeune âge. Cette exposition pendant le jeune âge est préoccupante pour 2 principales raisons :
- Le cerveau d’un enfant absorbe beaucoup plus les radiations que celui d’un adulte car il est en pleine croissance.
- Les différences anatomiques de l’enfant peuvent permettre une plus grande exposition du cerveau aux radio-fréquences du téléphone cellulaire étant donné la différence dans la conductivité électrique de leur moelle osseuse.
Les jeunes enfants
La popularité du téléphone cellulaire chez les jeunes enfants est impressionnante. Dix-neuf pourcent des enfants âgés entre 2 et 5 ans savent plus utiliser un téléphone intelligent que nager ou attacher leurs lacets. Dix-sept pourcent des enfants de 2 et 3 ans et 21% des 4-5 ans jouent avec des applications sur téléphone intelligent. Plusieurs modèles visent spécifiquement les enfants avec des applications spécifiques pour eux. De plus, étant donné le potentiel éducationnel de ces dernières, plusieurs écoles ont adopté le téléphone intelligent. Certaines compagnies offrent aussi des téléphones cellulaires gratuitement pour les enfants quand ils sont ajoutés à un plan familial. D’autres, offrent des téléphones fabriqués spécifiquement pour les petites mains ou avec des dessins de Disney, par exemple.
Les adolescents
Sept enfants sur 10 âgés entre 10 et 14 ans aux États-Unis possèdent un téléphone cellulaire. De plus, l’utilisation fréquente des messages textes signifie souvent que les téléphones cellulaires sont gardés dans la poche toute la journée ou dans le lit pendant la nuit où il est utilisé comme réveil-matin. Les adolescents tendent maintenant à utiliser plus le téléphone cellulaire que le téléphone conventionnel et cela risque de se poursuivre.
L’utilisation dans les écoles
Les enfants de la présente génération auront certainement une plus grande exposition aux radiations provenant des téléphones cellulaires pendant toute leur vie que les adultes d’aujourd’hui. Ainsi, plusieurs écoles utilisent des routeurs sans fil, ce qui constitue une autre source d’exposition aux radio-fréquences.
Les préoccupations quant à l’exposition aux radio-fréquences sur la santé des enfants ont amené certains pays à bannir l’utilisation des téléphones cellulaires dans les écoles. C’est le cas de la France, notamment, qui les interdit dans les garderies, les écoles primaires et les collèges comme mesure de précaution. Dans les écoles situées à Edmonton au Canada, ils sont autorisés mais seulement pendant les pauses alors qu’à Halifax, la plupart des écoles possèdent des politiques pour garder les appareils électroniques personnels à l’extérieur des classes. Récemment, la plus grande association d’enseignants au Canada, l’Elementary Teachers Federation of Ontario a passé une résolution requérant que les téléphones cellulaires soient fermés dans les classes. Des actions du même genre ont aussi été entreprises du côté de New York aux États-Unis.
Question de vous laisser mijoter là-dessus, je vous reviens la semaine prochaine avec les effets de l’utilisation des téléphones cellulaires sur la santé en général mais aussi sur celle des enfants. De plus, je vous donnerai quelques conseils pour diminuer l’exposition aux radio-fréquences.
Références :
Burrell, L. (2013). Celle phone radiation fears : Canada’s largest teachers union votes to turn cell phones off in the classroom, http://www.naturalnews.com/041747_cell_phones_EMF_radiation_teachers_union.html [En ligne], page consultée le 23 août 2013.
Environment & human health inc. (2012). The cell phone problem, http://www.ehhi.org/reports/cellphones/ [En ligne], page consultée le 23 août 2013.
par Melanie Demers | 19 Août 2013 | Non classé
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Vous vous sentez belle lorsque vous en portez, les enfants adorent s’en mettre pour se déguiser et les petites filles, pour être belles. De quoi s’agit-il? Du rouge à lèvres, bien sûr!
Que contient votre rouge à lèvres?
Les métaux tels le plomb sont souvent utilisés dans les colorants minéraux qui donnent au rouge à lèvres son pigment et se retrouvent souvent dans le sol et les eaux souterraines.
Une étude réalisée en 2007 par The Campaign for Safe Cosmetics a démontré la présence de métaux lourds dans le rouge à lèvres et plus particulièrement, le plomb. En fait, 61% des 33 marques de rouge à lèvres testés contenaient des niveaux de plomb détectables et aucun n’indiquait le plomb comme ingrédient. Depuis, la Food and Drug Administration (FDA) aux États-Unis a fait 2 études de suivi en 2009 et 2012 et ces 2 études ont démontré une augmentation de la présence de plomb dans les échantillons testés. Finalement, Santé Canada a aussi réalisé sa propre étude avec des résultats encore pire que ceux obtenus aux États-Unis.
Fait à noter, ce n’est pas le prix qui assure une faible teneur en plomb, car un tube de rouge à lèvre à 24,50$ était parmi les plus contaminés et un autre à 7,49$ ne contenait aucun plomb détectable.
Quel est le problème avec le plomb?
Les études ont prouvé que le plomb est toxique pour le système nerveux. L’exposition à celui-ci peut amener des problèmes de langage, d’apprentissage et de comportements comme un quotient intellectuel plus faible, l’impulsivité, une diminution de la performance scolaire, des convulsions et des dommages au cerveau, l’anémie et, après une longue exposition, des dommages aux reins. Il a aussi été lié à des fausses couches, une diminution de la fertilité, autant chez les hommes que chez les femmes; des changements hormonaux, des irrégularités menstruelles et des retards dans le début de la puberté chez les filles.
Les femmes enceintes et les jeunes enfants y sont particulièrement vulnérables. En effet, le plomb traverse le placenta et entre dans le cerveau du fœtus où il interfère avec son développement normal. De plus, les enfants absorbent environ 50% du plomb ingéré. Une enquête américaine menée auprès de 2800 filles âgées entre 7 et 19 ans rapporte que 63% de celles âgées de 10 ans et moins utilisent du rouge à lèvres.
De plus, les femmes qui appliquent du rouge à lèvres 2 à 3 fois par jour peuvent en ingérer une quantité significative, on parle même d’une quantité pouvant aller jusqu’à 2 kg pendant une vie. En effet, passer la langue sur les lèvres, manger et boire en portant du rouge à lèvres, ou encore embrasser quelqu’un qui en porte, rend les ingrédients composant le rouge à lèvres à risque d’être ingérés. De plus, il est accepté, par les scientifiques, qu’il n’y a aucun apport en plomb considéré comme sécuritaire. De plus, l’ « European Union Cosmetics Directive » considère que la présence de cadmium, de chrome et de plomb sont des constituants inacceptables dans les cosmétiques.
La quantité de plomb qui a été détectée dans les rouges à lèvres ne comporte pas vraiment de danger selon Santé Canada et la FDA. Cependant, nous absorbons des quantités de plomb un peu partout dans notre environnement : dans l’air, la nourriture, l’eau, les cosmétiques… et ce sont les effets cumulatifs de cette absorption qui finissent pas causer des problèmes à long terme.
Quoi faire pour éviter l’exposition au plomb dans le rouge à lèvres?
Si l’industrie persiste à dire que la quantité de plomb utilisée n’est pas nocive ou qu’il est impossible de bannir le plomb des rouges à lèvres, n’oubliez pas que dans l’étude de 2007, il y a tout de même 39% des échantillons de rouge à lèvres où aucune trace de plomb n’a été détectée…
À ce moment-ci, il est difficile de savoir si le rouge à lèvres utilisé contient du plomb car il n’est pas inscrit dans la liste des ingrédients. Un truc qui peut vous donner une indication : mettez du rouge à lèvres sur votre main et frottez-y une bague en or. Si celle-ci devient noir, il y a fort à parier que votre rouge à lèvres contienne du plomb. Vous pouvez aussi consulter la base de donnée suivante pour vérifier la sécurité de votre rouge à lèvres http://www.ewg.org/skindeep/browse/lipstick/ ou vous pouvez consulter cette adresse où différentes marques de cosmétiques jugés sécuritaires sont indiqués http://safecosmetics.org/display.php?modin=50 Une dernière solution : Soyez belle au naturel!
Références :
Malkan, Stacy (2008). Beauty industry lobbies to keep lead in lipstick, The Campaign for safe cosmetics, http://safecosmetics.org/article.php?id=249 [En ligne], page consultée le 18 août 2013.
Sa Liu, S. et al. (2013). Concentrations and potential health risks of metals in lip products, Environmental Health Perspectives, 121 (6), 705-710.
Santé Canada, Directives sur les impuretés des métaux lourds contenues dans les cosmétiques, http://www.hc-sc.gc.ca/cps-spc/pubs/indust/heavy_metals-metaux_lourds/index-fra.php [En ligne], page consultée le 18 août 2013.
Severns, Maggie (2013). Wich 20 lipsticks contain the most lead?, www.motherjones.com/print/223951 [En ligne], page consultée le 18 août 2013.
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