par Melanie Demers | 9 Fév 2014 | Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Lorsque l’on prépare l’arrivée de bébé ou que l’on rénove la chambre d’un enfant, plusieurs risques pour la santé peuvent se présenter. Il suffit de respecter quelques points et votre enfant s’y trouvera en toute sécurité.
La peinture
Le plomb
Depuis 1992, toutes les peintures fabriquées au Canada et aux États-Unis ne contiennent presque plus de plomb. Mais, si vous avez une vieille maison (construite avant 1960), vous devez présumer qu’elle a été peinte avec de la peinture à base de plomb. Et dans ce cas, il faut user d’une très grande prudence. En effet, si la peinture s’écaille, le plomb qu’elle contient se retrouve dans la poussière à cause des mouvements de friction et peut être inhalée. De plus, cette poussière tombe sur le sol et un bébé commençant à ramper ou marchant à quatre pattes se retrouve avec de fines particules de cette poussière sur les mains qui risquent fort d’être portées à sa bouche l’instant d’après. Bref, la peinture écaillée contenant du plomb pose un risque immédiat pour la santé de toutes les personnes présentes dans la maison, car il s’avère toxique pour le système nerveux. Donc, avant toute rénovation, pour les maisons de plus de 50 ans, il faut s’assurer que la peinture ne contient pas de plomb en la faisant analyser par un laboratoire.
Les composés organiques volatils (COV)
Les composés organiques volatils sont constitués de substances chimiques reconnues comme cancérigènes ou provoquant des dommages dans le développement cognitif. Plusieurs compagnies offrent maintenant des peintures à faibles émissions de COV ou sans COV et sont disponibles dans toutes les quincailleries. On parle ici de peintures à base d’eau plutôt que celles à base de solvants dérivés du pétrole.
Les planchers
Il est généralement plus sain d’avoir des planchers facilement lavables. Ainsi, les planchers de bois constituent un excellent choix. Les tapis contiennent souvent des apprêts ignifuges qui compétitionnent avec l’hormone thyroïdienne amenant quantité d’effets sur la croissance et le développement. Certains sont aussi considérés comme carcinogènes. En plus, les tapis ont tendance à retenir la poussière et leur entretien s’avère plus difficile. Les planchers de vinyle (prélart) contiennent des phthalates pour les assouplir et les rendre plus flexibles et ceux-ci sont reconnus pour déséquilibrer le système hormonal du corps.
Le mobilier
L’idéal serait de privilégier un mobilier en bois. En effet, les meubles constitués de particules pressées et laminées dégagent des substances toxiques dans l’air, entre autre, à cause de la colle utilisée. Cependant, le mobilier en bois s’avère beaucoup plus dispendieux. C’est pourquoi, l’achat de meubles en bois usagés devient une option des plus intéressantes et sécuritaires.
À retenir
- Si votre peinture contient du plomb, faites affaires avec des professionnels.
- Choisissez des peintures à faible émission de COV ou sans COV.
- Choisissez des planchers de bois, de préférence.
- N’hésitez pas à poncer vos vieux planchers de bois et à les revernir.
- Privilégiez un mobilier en bois.
- Acheter un mobilier en bois usagé : c’est moins dispendieux et meilleur pour l’environnement.
Références :
Greene, Alan (2007). Raising baby green : The earth – friendly guide to pregnancy, childbirth, and baby care, Jossey-Bass, San Francisco, 306 pages.
Healthy child healthy world (2013). Easy steps for a healthy & safe nursery, Californie, 38 pages. Disponible en ligne au http://healthychild.org/healthynurseryebook/
Santé Canada (2009). Trousse d’information sur le plomb – Questions couramment posées sur l’effet de l’exposition au plomb sur la santé humaine, http://www.hc-sc.gc.ca/ewh-semt/contaminants/lead-plomb/asked_questions-questions_posees-fra.php#a21 [En ligne], page consultée le 9 février 2014.
par Melanie Demers | 26 Sep 2013 | Alimentation, Environnement, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Dans les dernières années, les plastiques dans l’environnement des enfants n’ont cessé d’augmenter. La plupart des aliments et boissons qui leur sont destinés se trouvent dans le plastique. Même le lait est maintenant vendu dans des contenants en plastique ou en carton tapissés de plastique. Et que dire des jouets? Est-ce que quelqu’un s’est posé la question quant à leurs risques potentiels?
Pourquoi s’inquiéter au sujet des plastiques?
Les plastiques sont utilisés partout : pour l’emballage des aliments et boissons, les matériaux de construction, les fils électriques, les automobiles, les jouets, les fournitures médicales, etc. Les substances chimiques et les processus utilisés pour fabriquer certains plastiques affectent non seulement les nappes d’eaux souterraines et l’air que nous respirons, mais ils se dissolvent aussi lentement ou migrent des emballages alimentaires vers la nourriture et même à travers notre peau lorsque nous les tenons.
Ainsi, les fœtus en développement et les enfants s’avèrent particulièrement vulnérables aux dommages provoqués par ces substances qui viennent interférer avec l’activité des hormones dans le corps. En effet, leurs organes, leurs systèmes et le système de régulation de leurs hormones sont en plein développement. De plus, les jeunes enfants respirent plus d’air, consomment plus de nourriture et boivent plus d’eau par kilogramme de poids corporel que les adultes, ce qui rend leur exposition plus importante aux substances chimiques présentes dans leur environnement.
Le bisphénol A
Le bisphénol A est un produit chimique industriel utilisé dans la fabrication des plastiques polycarbonates et des résines époxydes. Il se retrouve principalement dans les contenants réutilisables pour aliments et boissons et dans le revêtement protecteur des conserves. Il s’avère aussi présent dans les amalgames dentaires, les disques compacts, les reçus de caisse et les fournitures médicales. L’exposition au bisphénol A se fait surtout via l’alimentation ou par contact avec des articles en contenant.
Les phtalates
Les phtalates sont des additifs qui donnent aux plastiques, comme le polychlorure de vinyle (PVC), des propriétés comme la flexibilité et la résistance au stress. Ils sont présents dans les emballages alimentaires, les fournitures médicales, les tuyaux flexibles, les lubrifiants, les cosmétiques, etc. C’est aussi grâce à eux qu’une voiture ou un rideau de douche sent le « neuf ». En effet, les phtalates s’échappent du PVC et causent de nombreux problèmes de santé.
Quels sont les problèmes de santé associés à ces substances?
Le bisphénol A
Le bisphénol A dérègle le bon fonctionnement des hormones dans le corps, altère les gènes et dérègle le développement physique et comportemental. De plus en plus d’études démontrent aussi que le bisphénol A est associé à l’obésité, tant chez les enfants que chez les adultes. De même, on parle de plus en plus de fausses couches, de maladies des ovaires et de l’endomètre et de cancer du sein.
Cependant, les études sur les animaux s’avèrent plutôt alarmantes. On parle ici de problèmes de reproduction tant chez les mâles que chez les femelles, de désordres comportementaux comme l’hyperactivité, l’impulsivité et l’agression; d’une structure anormale du cerveau, d’une fonction immunitaire détériorée et d’une variété de cancers. Ce qui est le plus inquiétant est que les niveaux de bisphénol A retrouvé chez les humains sont beaucoup plus élevés que ceux causant des problèmes dans les études chez les animaux.
Les phtalates
Les phtalates sont associés à de nombreux problèmes de santé. Chez les mâles, ils sont associés avec des testicules non descendus, un décompte de spermatozoïdes plus bas, des tumeurs testiculaires bénignes plus tard dans la vie et des niveaux sanguins de testostérone plus faibles. Comme on peut le constater, il s’agit ici de signes de féminisation. Chez les filles, ils sont principalement associés avec un développement prématuré des seins. Ils sont aussi cancérigènes et liés à l’asthme, aux allergies de même qu’à des dommages au foie, aux reins et au cœur.
Comment reconnaître les plastiques contenant ces substances?
Il est virtuellement impossible de savoir les substances contenues dans les différents plastiques. En effet, les ingrédients utilisés pour fabriquer les plastiques n’ont pas à être étiquetés et les fabricants ne veulent pas les dévoiler pas plus que les sources de leurs plastiques.
Le seul indice qui peut permettre d’identifier les ingrédients chimiques dans les produits en plastique est le code d’identification de résine ayant pour but de faciliter le recyclage. Ainsi, le polychlorure de vinyle (#3) contient des phtalates et le polycarbonate (#7) contient du bisphénol A.
Symbole
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Type de plastique
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Exemples d’emballage
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Risques connus à ce jour
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Polyéthylène Terephthalate (PET)
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Bouteilles de rince-bouche, compresses chaude/froide, bouteilles d’eau et de boissons gazeuses, pots de beurre d’arachides, contenants de détergents.
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À éviter : peut libérer de l’antimoine, un carcinogène suspecté. Ne pas réutiliser les bouteilles.
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Polyéthylène de haute densité (HDPE) |
Contenants de jus et de lait, bouteilles de détergents, sacs de plastique, pots de yogourt, bouteilles de shampoing, intérieur des boîtes de céréales.
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Plastique plus sécuritaire à utiliser comme contenant pour la nourriture et les boissons.
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Polychlorure de vinyle (PVC) |
Bouteilles d’huile végétale, emballage autour de la viande, tétines, bouteilles d’eau, contenants pour détergents et shampoing, bouteilles de rince-bouche, emballage plastique, jouets.
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À éviter : peut contenir ou libérer des phtalates, du plomb, du bisphénol A, du mercure, du cadmium.
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Polyéthylène de basse densité (LDPE) |
Sacs d’épicerie, emballage de nourriture, sac à pain, sacs zip-lock, contenants pour aliments, revêtement des cartons de lait et de jus, emballages pour aliments congelés.
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Plastique plus sécuritaire à utiliser comme contenant pour la nourriture et les boissons.
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Polypropylène (PP) |
Contenants à margarine, yogourt, sirop et autres, pailles, bouchons de bouteilles, contenants à médicaments, contenants à épices.
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Plastique plus sécuritaire à utiliser comme contenant pour la nourriture et les boissons.
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Polystyrène (PS) |
Verres et contenants en « styrofoam », boîtes d’œufs, contenants pour la viande, jouets.
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À éviter : peut libérer du styrène qui est toxique.
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Autre |
Grosses bouteilles d’eau pour refroidisseurs, coupes de fruits pour enfants, bouteilles d’eau réutilisables, bouteilles de jus de citron. Inclut toutes les choses non trouvées dans les numéros précédents ou est une combinaison de ces résines.
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À éviter : du bisphénol A peut être libéré du polycarbonate, surtout quand il est chauffé.
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*Veuillez noter que cette liste n’est pas exhaustive. Notez qu’au Canada, la présence de bisphénol A dans les biberons est interdite depuis 2011.
Conseils de prévention :
Il est impossible d’éviter les plastiques puisqu’ils sont omniprésents. Par contre, il est possible de choisir nos plastiques, particulièrement ceux utilisés pour mettre la nourriture destinée aux enfants.
- Éviter les PVC (#3), le polystyrène (#6) et les autres plastiques (#7) qui libèrent des substances chimiques.
- Éviter d’utiliser des contenants en plastique et des emballages plastiques au micro-ondes.
- Choisir des pellicules plastiques non faites de PVC comme Glad Wrap et Saran Wrap.
- Choisir des plastiques reconnus plus sécuritaires (jusqu’à maintenant) : le HDPE (#2), le LDPE (#4) et le PP (#5).
- Utiliser des sacs réutilisables pour vos achats et l’épicerie.
- Choisir des sacs à poubelle biodégradables.
- Choisir, le plus possible, des alternatives au plastique : verre, céramique, porcelaine et acier inoxydable qui ne libèrent pas de substances chimiques dans la nourriture.
- Utiliser une planche à découper en bois plutôt qu’en plastique.
- Ne pas laisser de bouteilles d’eau dans des conditions d’extrême chaleur, comme dans l’auto en été.
- Enseigner aux enfants à ne pas boire directement des tuyaux d’arrosage dans la cour, car plusieurs sont en plastique et libèrent des phtalates et du plomb.
Références :
Environment & Human health inc. (2008). Plastics that may be harmful to children and reproductive health, North haven, 81 pages.
Silver, Larry B. (2007). Practice prevention: Plastics, Learning and developmental disabilities initiative, www.healthandenvironment.org/initiatives/learning/r/prevention [En ligne], page consultée le 25 septembre 2013.
Statistique Canada (2013). Concentrations de bisphénol A chez les Canadiens, 2009 à 2011, http://www.statcan.gc.ca/pub/82-625-x/2013001/article/11778-fra.htm [En ligne], page consultée le 25 septembre 2013.
The toxic nation (2008). Guide to plastics: helping you avoid toxic chemicals, http://stewie.environmentaldefence.ca/reports/toxic-nation-guide-plastics [En ligne], page consultée le 25 septembre 2013.
par Melanie Demers | 5 Août 2013 | Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
À l’approche de la rentrée des classes, il est maintenant temps de se procurer les articles scolaires pour l’année à venir. Cependant, ces derniers peuvent avoir des effets non négligeables, principalement à long terme, sur la santé des enfants qui les utilisent.
De quoi devrait-on se méfier?
Il y a lieu de se méfier de tous les articles en polychlorure de vinyle (PVC ou vinyle) qu’utilisent nos enfants, surtout entre 6 et 11 ans, c’est-à-dire pendant les années du primaire. Ceci inclut les articles scolaires, mais aussi les sacs d’école, les étuis à crayons, les boîtes à lunch, les imperméables et les bottes de pluie, les parapluies, etc.
Pourquoi s’en méfier?
Plusieurs articles scolaires sont faits de PVC / vinyle, un plastique toxique non nécessaire qui est dangereux pour la santé et pour l’environnement pendant tout son cycle de vie : de sa production, à travers son utilisation et ce, jusqu’à son élimination. Ce type de plastique est unique, car il contient de nombreux additifs chimiques comme des phtalates, des métaux lourd (plomb, cadmium) et / ou des organoétains (substance chimique toxique utilisée pour stabiliser le PVC).
Quant à eux, les phtalates sont des liquides incolores servant à la fabrication du PVC. En fait, plus de 90% d’entre eux sont utilisés pour assouplir et rendre flexibles les produits en vinyle. Ces substances chimiques sont associées aux déséquilibres hormonaux (ils imitent les œstrogènes), problèmes d’asthme, troubles d’apprentissage, diabète, cancer, malformations congénitales et d’autres maladies chroniques en émergence.
Une étude du Center for Health, Environment & Justice (CHEJ) parue en 2012 indique des niveaux très élevés de phtalates dans des produits courants utilisés à l’école comme les sacs à dos, les boîtes à lunch et les cahiers à anneaux. En fait, les niveaux de phtalates détectés dépassent jusqu’à 52 fois les limites permises par la loi fédérale américaine en ce qui concerne leur concentration dans les jouets. Ces phtalates peuvent migrer du plastique ou s’évaporer dans l’air avec le temps, posant ainsi des risques inutiles pour la santé. En effet, l’exposition estimée des enfants à ces substances est souvent beaucoup plus élevée que celle des adultes étant donné leurs apports élevés en nourriture, eau et air par rapport à leur poids corporel, et aussi par des façons uniques de s’y exposer comme le port d’objets à la bouche et l’ingestion de choses non comestibles. Ainsi, une petite exposition se traduit en une grosse dose. De plus, il faut considérer que les enfants passent une grande partie de leur temps à l’école à utiliser des objets contenants ces additifs chimiques causant des effets irréversibles, à long terme et pouvant certainement avoir un impact sur eux pour le reste de leur vie.
Les produits testés par le CHEJ
Le CHEJ a évalué la teneur en différents phtalates et métaux lourds de différents articles scolaires susceptibles d’être retrouvés aussi au Canada et dans d’autres pays.
Tout d’abord, des 4 sacs à dos testés (Dora l’exploratrice et Spiderman, entre autres) 100% contenaient des niveaux mesurables de phtalates, entre 12 et 69 fois la limite permise par la loi américaine sur la présence de phtalates dans les jouets. Dans quatre boîtes à lunch sur 4, des niveaux de phtalates mesurables ont été aussi détectés, soit entre 12 et 29 fois la limite permise par la loi américaine sur la présence de phtalates dans les jouets. En ce qui concerne les cahiers à anneaux, 75% contenaient des niveaux mesurables de phtalates, au-delà des limites fixées par la loi américaine pour les jouets et celui qui n’en contenait pas était étiqueté « fabriqué en polypropylène ». La même chose a été révélée pour les bottes de pluie et les imperméables. Pour plus de détails : http://chej.org/wp-content/uploads/HiddenHazardsReportFINAL.pdf Quant aux métaux lourds, leur présence s’avérait beaucoup moins importante que celle des phtalates.
Comment identifier le PVC et l’éviter dans les articles scolaires et autres produits?
- Les produits en PVC portent souvent le mot « vinyle » sur leur étiquette.
- Pour identifier un emballage en PVC, regarder le symbole de recyclage. S’il porte le chiffre « 3 », les lettres « V » ou « PVC », il s’agit d’un produit fait de PVC.
- En cas d’incertitude, envoyer un message électronique à la compagnie ou téléphoner au numéro 1-800 du fabricant ou du vendeur pour vérifier avec quel type de plastique est fait leur produit.
- Pour être sécuritaire, éviter le plus possible les produits faits de plastique.
- Matériel d’art : Éviter les couvre-tout en PVC, privilégier ceux en tissus. Éviter les pâtes à modeler faites de PVC ou polymère.
- Sacs à dos : Éviter ceux avec des dessins en plastique brillants qui contiennent souvent du PVC et qui peuvent aussi contenir du plomb.
- Vêtements et accessoires : Rechercher des bottes de pluie, des imperméables, des dessins imprimés sur les vêtements et des accessoires (sacs à main, bijoux et ceintures) sans PVC. Pour les accessoires, privilégier ceux en tissus ou fabriqués avec d’autres matériaux que le plastique.
- Emballages alimentaires : Utiliser des emballages sans PVC comme du papier ciré, papier parchemin, pellicule plastique de LDPE ou des sacs de cellulose.
- Boîtes à lunch : Éviter celles fabriquées en vinyle ou PVC. Privilégier les sacs à lunch en tissu ou rechercher les produits « sans PVC ».
- Cahiers de notes : Éviter ceux avec une spirale recouverte de plastique qui contient habituellement du PVC.
- Emballage des articles scolaires : Éviter les emballages à usage unique. Éviter les produits emballés dans des plastiques non identifiés (ceux qui sont habituellement difficiles à ouvrir) qui contiennent souvent du PVC.
- Trombones : Éviter ceux recouverts de plastique coloré, souvent du PVC. Privilégier ceux en métal.
- Cahiers à anneaux : Utiliser ceux en carton rigide, recouverts de tissu ou faits de polypropylène. Rechercher ceux « sans PVC ».
- Parapluies : Éviter ceux en plastique coloré et brillant. Rechercher ceux fabriqués avec d’autres matériaux comme le nylon.
- Vaisselle et ustensiles : Utiliser, de préférence, des ustensiles en acier inoxydable. Pour de la vaisselle jetable, rechercher celle faite de plastique PLA ou PHA. Utiliser des contenants pour boire en verre ou en acier inoxydable. Pour ceux en plastique, éviter le PVC, le polystyrène et le polycarbonate. Ne jamais réchauffer la nourriture au micro-ondes dans des contenants en plastique, car cela augmente les chances que des additifs toxiques migrent dans la nourriture.
- Consulter le guide pour des alternatives sans PVC : www.chej.org/publications/PVCGuide/PVCfree.pdf Ce guide est américain, mais plusieurs marques sont aussi disponibles au Canada. De bonnes alternatives : les marques « Avery », « Cardinal », « Oxford », « ACCO », « Mead », « Storex », « Wilson Jones » , « Smead », « Staples », « Globe Weis », « Martha Stewart », « Pendaflex », « Adventus », « Ampad », « Blueline », « Moleskine », « Bic », « PaperMate », « Pilot », « Day-timer », « Blueline », “Swingline” présentent des alternatives pour certains articles et sont disponibles chez Wal Mart ou Bureau en gros, en magasin ou en ligne.
D’autres plastiques à éviter
1) Acrylonitrile butadiène styrène (ABS) : Ce plastique est utilisé avec le styrène, un agent chimique qui peut endommager le système nerveux et est classé comme un carcinogène possible chez l’humain par l’International Agency for Research on Cancer. L’acrylonitrile et le butadiène, aussi utilisés dans sa production, sont aussi classés comme carcinogènes possibles chez l’humain. Ce plastique ne porte pas de numéro dans le symbole de recyclage. Il est souvent utilisé dans les instruments de musiques, la tuyauterie, les enjoliveurs de roues et les jouets.
2) Polycarbonate (PC) : Ce plastique est fabriqué avec une hormone sexuelle synthétique, le bisphénol A (BPA), qui a été banni de tous les biberons vendus au Canada en 2009. En fait, l’exposition au BPA pendant la grossesse et l’enfance pourrait avoir un impact sur le développement des seins et de la prostate et pourrait aussi affecter le développement du cerveau et le comportement des enfants. Souvent indiqué par le chiffre « 7 » dans le symbole de recyclage, mais pas toujours, avec les lettres PC en-dessous du symbole. Ce plastique, rigide et durable, est surtout utilisé dans les bouteilles d’eau réutilisables, tapisse l’intérieur des boîtes de conserve, se retrouve sur le papier des reçus de caisse thermiques et bien plus.
3) Polystyrène (PS) : Ce plastique est fabriqué avec le styrène, un agent chimique décrit plus haut. Des substances toxiques sont libérées du polystyrène vers la nourriture lorsque chauffé. Sa fabrication contribue aussi à la formation d’ozone dans l’air. Il est souvent indiqué par le chiffre « 6 » dans le symbole de recyclage et est utilisé pour le service alimentaire : tasses, assiettes, bols, ustensiles et dans les contenants alimentaires rigides. Il est aussi présent dans les étuis à disques compacts et possède plusieurs autres applications.
Alors, si la santé de vos enfants vous tient à cœur, une seule phrase à retenir : Acheter, c’est voter.
Références :
Center for Health, Environment & Justice (CHEJ) (2012). Hidden Hazards : Toxic chemicals inside children’s vinyl back-to-school supplies, Empire State Consumer Project, 47 pages.
CHEJ (2013). Back-to-school guide to PVC-free school supplies, www.chej.org/publications/PVCGuide/PVCfree.pdf [En ligne], document consulté le 2 août 2013.
Gouvernement du Canada, Substances chimiques : Substances organostanniques, http://www.chemicalsubstanceschimiques.gc.ca/fact-fait/organo-fra.php [En ligne], page consultée le 3 août 2013.
Gouvernement du Canada, Substances chimiques : Phthalates, http://www.chemicalsubstanceschimiques.gc.ca/fact-fait/phthalates-fra.php [En ligne], page consultée le 3 août 2013.
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