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5 règles pour choisir ses friandises pour l’Halloween

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Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.

Cette semaine, je suis allée acheter mes bonbons pour l’Halloween. Lorsque je suis arrivée au magasin, il y en avait plusieurs étalages, pratiquement jusqu’au plafond! Mais, comment choisir? Voici donc les 5 règles qui ont orientées mon choix.

Règle #1 : Mes principes généraux

  • Acheter seulement des friandises que j’accepte de voir manger mes enfants. Pour moi, c’est assez logique.
  • Acheter des sucreries qui conviennent à tous les groupes d’âge. Par exemple, les bonbons durs, ce n’est pas idéal pour un enfant de 2 ans, il risque de s’étouffer.

Règle #2 : Le sucre

Des friandises non sucrées, je n’en ai jamais vu. Cependant, c’est la teneur en sucre qui varie. Il y a 2 façons de la vérifier. Tout d’abord, le carré de la valeur nutritive : celui-ci est habituellement présent sur l’emballage contenant les bonbons. Les mots glucides et sucres (habituellement par portion) vous donne une bonne indication. La 2e façon de vérifier la teneur en sucre est la liste des ingrédients. Dans cette liste, les ingrédients sont mentionnés par ordre de grandeur, celui inscrit en premier étant présent en plus grande quantité, cette dernière diminuant par la suite.

Attention! Les mots se terminant avec le suffixe –ose ainsi que le sirop de maïs sont tous du sucre! Donc, vous pouvez avoir du sirop de maïs, du glucose et du saccharose, ce qui fait que le sucre devient l’ingrédient principal. À noter que le sucre crée une dépendance, ce qui fait qu’on a toujours le goût d’en consommer de nouveau. Il a bien d’autres effets sur la santé mais le plus notable est l’affaiblissement du système de défenses. Vous remarquerez tous ces nez qui coulent dans les semaines suivant cette fête.

Règle #3 : Les colorants

Les colorants alimentaires donnent ces couleurs éclatantes et attirantes aux friandises. D’ailleurs, ces colorants, qu’on dit synthétiques sont dérivés du pétrole. Pas vraiment étonnant que plusieurs études aient conclu que de faibles doses de colorants synthétiques peuvent provoquer l’hyperactivité ou l’empirer. D’ailleurs, les 6 colorants ciblés sont bannis au Royaume-Uni depuis 2009 à cause des risques qu’ils présentent. Notez que la présence de 2 de ces colorants est parfois indiquée dans la liste des ingrédients : la tartrazine et le rouge allura.

Règle #4 : L’huile minérale

L’huile minérale est directement dérivée du pétrole ou du charbon. On la retrouve habituellement dans les friandises de type jujube. Or, pour moi, donner une sucrerie contenant de l’huile minérale est hors de question, j’aurais l’impression de les empoisonner.

Règle #5 : Respecter le budget

Bien entendu, si je ne veux pas dépenser le budget que j’alloue à l’épicerie en friandises, je dois faire des choix. Alors, le coût de ces sucreries viendra aussi jouer sur mon choix.

Alors, voilà les 5 règles qui guident mes achats de friandises pour l’Halloween :

  • Règle #1 : Des bonbons que mes enfants peuvent manger, peu importe leur âge.
  • Règle #2 : La quantité de sucre qu’ils contiennent.
  • Règle #3 : Les colorants alimentaires.
  • Règle #4 : La présence d’huile minérale.
  • Règle #5 : Le respect de mon budget.

L’important est de choisir parmi ces critères celui qui importe le plus pour vous et ceux que vous êtes prêts à laisser tomber. Maintenant, voulez-vous savoir sur quoi mon choix s’est arrêté? Et bien, croyez-le ou non, je suis repartie du magasin avec… des croustilles!

Références:

Dufty, William, Refined Sugar: The sweetest poison of all…, http://www.globalhealingcenter.com/sugar-problem/refined-sugar-the-sweetest-poison-of-all [En ligne], page consultée le 20 octobre 2014.

Gouget, Corinne (2009). Danger additifs alimentaires: Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner, Éditions Chariot d’Or, Paris, 9e édition, 154 pages.

Greene, Dr Alan (2011). Refined sugars and flours, http://www.drgreene.com/refined-sugars-flours/ [En ligne], page consultée le 20 octobre 2014.

International Food Information Council (IFIC) Foundation et US Food and Drup Administration (FDA), (2010). Food ingredients & colors http://www.fda.gov/Food/IngredientsPackagingLabeling/FoodAdditivesIngredients/ucm094211.htm [En ligne], page consultée le 20 octobre 2014.

Le sucre: l’ennemi préféré des enfants

Par Mélanie Demers inf. B.Sc.

L’Halloween, le temps des fêtes, l’anniversaire, les récompenses… Toutes les occasions sont bonnes pour offrir des sucreries aux enfants. Mais, quel est l’effet de tout ce sucre sur leur santé? Est-ce si nocif qu’on nous le dit?

Le sucre raffiné

Dans les années 1800, un Américain consommait environ 5,5 kg de sucre par année. Puis, avec le succès de l’industrie des aliments transformés, vers 1975, la consommation de sucre a bondi de 1000% à 53,5 kg et a continué à augmenter à une moyenne de 69 kg pour chaque personne dans les années 2000.

Le sucre ajouté est défini comme n’importe quel édulcorant calorique contenant une molécule de fructose et qui est ajouté pendant la préparation des aliments. Le sucre raffiné, quant à lui, est complètement dépourvu des minéraux naturellement présents dans la canne à sucre ou la betterave sucrière. D’ailleurs, une sorte de sucre largement ajouté dans la nourriture industrielle est le sirop de maïs à haute teneur en fructose. En effet, il s’avère beaucoup moins dispendieux et ne crée pas de sentiment de satiété, c’est–à-dire que vous n’aurez pas la nausée après en avoir mangé de grandes quantités, contrairement au miel ou au sirop d’érable, par exemple, qui sont des sucres bruts. Ainsi, tous les produits sucrés avec le sirop de maïs s’avèrent peu dispendieux et pour cette raison, font partie du panier d’épicerie de nombreuses familles.

Quels sont ses effets sur la santé?

Tout d’abord, le sucre crée une dépendance car il agit sur le cerveau de façon à encourager des apports subséquents. Ensuite, il acidifie le corps et de là, découle une panoplie d’effets menant à des maladies chroniques. En effet, pour rétablir l’équilibre, le corps utilise le sodium, le potassium et le magnésium de l’alimentation et le calcium des os et des dents. L’excès de sucre affecte éventuellement tous les organes du corps. Initialement, il est emmagasiné dans le foie et comme la capacité de stockage de celui-ci est limitée, le reste est emmagasiné sous forme de gras qu’on retrouve au niveau de l’abdomen, des fesses, des seins et des hanches. Par la suite, lorsque ces endroits sont saturés, le gras est distribué parmi les organes actifs comme le cœur et les reins. Voilà pourquoi de plus en plus de scientifiques croient que le fructose et le sirop de maïs à teneur élevée en fructose sont responsables de l’épidémie d’obésité actuelle, tant chez les enfants que chez les adultes.

De plus, l’excès de sucre épuise les réserves d’insuline produite par le pancréas, menant tout droit au diabète de type 2 chez des gens de plus en plus jeunes et même chez les enfants. Il est associé au syndrome métabolique (obésité, hypertension et diabète), à l’hyperglycémie, à l’hypoglycémie, au reflux gastro-œsophagien, aux maladies cardiovasculaires et à un taux élevé de triglycérides (précurseurs du mauvais cholestérol) dans le sang. Il a aussi tendance à endormir les gens pendant la journée et affecte la mémoire et la capacité de calcul. Encore plus important, le sucre s’avère un véritable « engrais » pour les cellules cancéreuses. Inutile de vous dire que les enfants ne souffriront pas de toutes ces maladies en bas âge.  Cependant, cela hypothéquera certainement leur vie pour plus tard et ici, je ne parle pas vers 80 ans, mais plutôt au début de la quarantaine ou avant.

Où le retrouve-t-on?

Le sucre raffiné, le fructose et le sirop de maïs à teneur élevée en fructose se retrouvent partout, dans les aliments industriels. Ces derniers sont très faciles d’accès car ils sont peu dispendieux et très répandus dans les épiceries.

D’ailleurs, une étude réalisée par des étudiants et leur professeur de psychologie du Connecticut College a démontré que les biscuits Oréo, les préférés des Américains, créaient une dépendance semblable à la cocaïne chez les rats. Et ils commençaient eux aussi par manger le centre! En effet, leur recherche supporte l’hypothèse que les aliments à teneur élevée en sucre créent une dépendance. De plus, les biscuits Oréo activent significativement plus de neurones que la cocaïne ou la morphine.

Conseils de prévention

Il ne s’agit pas ici d’éliminer complètement le sucre, mais plutôt de faire des choix éclairés et d’en diminuer sa consommation.

  • Lisez les étiquettes. Les mots se terminant par –ose (glucose, fructose, sucrose…), sirop de maïs, sucre sont tous des synonymes de sucre.
  • Remplacez les boissons gazeuses et les jus de fruits par de l’eau ou des jus de légumes fraîchement pressés. Ajouter un peu de citron à l’eau pour lui donner une saveur.
  • Ajoutez des fruits à des céréales de grains entiers naturelles et sans sucre.
  • Remplacez les pâtisseries achetées à l’épicerie par des desserts que vous aurez cuisinés vous-mêmes, avec du sucre brut comme le miel ou le sirop d’érable.
  • Récompensez les enfants autrement qu’avec des friandises.

Références :

Cicolella, A. et Browaeys, D.B. (2005). Alertes santé, Fayard, France, 422 pages.

Connecticut College News (2013). Student-faculty research shows Oreos are just as addictive as drugs in lab rats, http://www.conncoll.edu/news/news-archive/2013/student-faculty-research-shows-oreos-are-just-as-addictive-as-drugs-in-lab-rats-.htm#.UnKmvhAin10 [En ligne], page consultée le 17 octobre 2013.

Dufty, William, Refined Sugar: The sweetest poison of all…, http://www.globalhealingcenter.com/sugar-problem/refined-sugar-the-sweetest-poison-of-all [En ligne], page consultée le 30 octobre 2013.

Greene, Dr Alan (2011). Refined sugars and flours, http://www.drgreene.com/refined-sugars-flours/ [En ligne], page consultée le 30 octobre 2013.

Lustig, Robert H. et al. (2012). The toxic truth about sugar, Nature, Vol. 482, 27-29.

Naturally Savvy (2009). Is your child eating to much sugar?, http://naturallysavvy.com/Eat/is-your-child-eating-too-much-sugar [En ligne], page consultée le 30 octobre 2013.

Nestle, Marion (2007). What to eat, North Point Press, New York, 611 pages.

Sircus, Dr Mark (2013). Cancer & sugar: Strategy for selective starvation of cancer, http://www.greenmedinfo.com/blog/cancer-sugar-strategy-selective-starvation-cancer [En ligne], page consultée le 30 octobre 2013.