par Melanie Demers | 9 Sep 2015 | Alimentation, Environnement, Prévention, Santé des enfants
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
En ce début de rentrée scolaire, parents et enfants se doivent de retrouver une routine pour faciliter l’organisation de la vie familiale, mais aussi pour le début d’une nouvelle année scolaire. Comment s’assurer que nos enfants débutent l’année du bon pied?
I. Le petit déjeuner
D’abord, l’enfant doit absolument débuter sa journée avec un bon petit déjeuner riche en protéines afin que sa concentration demeure maximale tout au long de la journée. Les sources de protéines sont multiples : œufs, noix et leur beurre, arachides, viande, poisson… Notez que la qualité du petit déjeuner influe directement sur l’énergie ressentie en début d’après-midi. Donc, un petit déjeuner pauvre en protéines amènera probablement une baisse d’énergie après le dîner.
Autre élément à considérer : le sucre. Attention à la quantité de sucre présente dans le premier repas de la journée. En effet, un repas riche en glucides fera augmenter rapidement la production d’insuline par le pancréas pour les métaboliser, mais environ 2 heures plus tard, il y aura une chute de la glycémie et conséquemment, une diminution de la concentration et de l’attention. En plus, l’enfant ressentira une sensation de faim qui l’incitera à manger quelque chose de sucré pour pallier à son manque d’énergie. Inutile de vous dire qu’une rôtie tartinée avec un beurre chocolaté n’est pas très soutenant pour passer à travers une journée d’école!
Il faut aussi porter attention aux céréales. Quelles soient faites de blé entier à 100% ou raffinées, l’effet sur la glycémie sera le même que pour le sucre, même si la montée sera un peu plus lente avec des céréales complètes à cause des fibres qu’elles contiennent. De plus, attention aux colorants qu’elles peuvent contenir : certains ont été associés à des problèmes d’attention et d’hyperactivité chez les enfants.
II. L’hydratation
L’hydratation est aussi très importante pour que l’enfant conserve le maximum de son énergie et de sa concentration. Privilégiez une bouteille réutilisable en acier inoxydable que vous pourrez remplir chaque matin d’une eau fraîche et que l’enfant pourra garder près de lui, tout au long de la journée. Évitez les jus, même s’ils sont purs à 100%, car ils contiennent beaucoup de sucre et auront également un effet sur la glycémie de l’enfant.
III. L’apport en oméga-3
Un apport suffisant en oméga-3 aura un impact significatif sur la concentration de l’enfant. Afin que cet apport soit adéquat, il est nécessaire qu’il consomme du poisson gras au moins 3 fois par semaine. D’autres sources d’oméga-3 : graines et huile de lin, graines de chia, noix de Grenobles ainsi que les produits enrichis spécialement identifiés. Si les sources alimentaires d’oméga-3 ne sont pas suffisantes dans l’alimentation de votre enfant, considérez la possibilité d’un supplément. Cependant, tous ne sont pas de la même qualité : privilégiez ceux de qualité pharmaceutique ou certifiés sans métaux lourds. Informez-vous.
IV. L’environnement de travail
Un environnement de travail calme pour les devoirs et leçons est essentiel pour que l’enfant puisse se concentrer adéquatement. Idéalement, le meilleur moment pour faire les travaux est environ une demi-heure après le retour de l’école ou immédiatement après le souper. Plus les devoirs sont faits tard, plus la concentration est difficile et plus la fatigue est présente. De plus, prenez soin de bien aérer la pièce, environ 10 minutes, avant de commencer. L’air y sera plus frais et sera chargé d’oxygène ce qui aidera l’enfant à mieux se concentrer.
V. Le sommeil
La qualité et la quantité de sommeil s’avèrent également très importantes. Un enfant qui entre à la maternelle aura facilement besoin de 12 heures de sommeil alors que pour un adolescent, 8 ou 9 heures peuvent être suffisantes. Il faut l’évaluer puisque chaque personne est différente. La qualité du sommeil est aussi très importante. Si l’enfant a de la difficulté à s’endormir, se réveille fréquemment, fait souvent des cauchemars ou est très fatigué à son réveil, cela va très certainement influer sur sa concentration et son humeur, tout au long de la journée. Si cela se produit, vérifiez si certaines circonstances dans sa vie peuvent être la cause de ces problèmes de sommeil et veillez à les régler rapidement afin de régulariser son sommeil. Aérer la pièce 10 minutes avant le coucher et abaisser le chauffage représentent habituellement des conditions gagnantes pour favoriser un bon sommeil.
Voilà donc quelques éléments essentiels à considérer pour favoriser la rentrée scolaire de vos enfants et rendre ces instants agréables malgré les obligations et les horaires chargés. Si vous en connaissez d’autres, n’hésitez pas à les inscrire dans les commentaires et si vous avez apprécié cet article, n’hésitez pas à le partager avec vos amis!
Références :
Arsenault, C. (2003). Soins à mon enfant, Le Dauphin Blanc, Québec, 391 pages.
Institute for Agriculture and Trade Policy (2009). Smart Guide To Food Dyes: Buying foods that can help learning, http://iatp.org/files/421_2_105204.pdf [En ligne], page consultée le 8 septembre 2015.
Les diététistes du Canada (2013). Sources alimentaires d’acides gras oméga-3, http://www.dietitians.ca/getattachment/bbae49ad-424a-4ef7-9cba-bd7eefea892a/FACTSHEET-Food-Sources-of-Omega-3-Fats-FRENCH.pdf.aspx [En ligne], page consultée le 8 septembre 2015.
Nestle, Marion (2007). What to eat, North Point Press, New York, 611 pages.
par Melanie Demers | 31 Mai 2015 | Alimentation, Prévention
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Est-ce qu’il vous arrive de lire les étiquettes des aliments que vous achetez? Benzoate de sodium, lécithine de soya, glutamate monosodique… De quoi s’agit-il? Les ingrédients qui composent les aliments que nous achetons portent parfois des noms imprononçables. Est-ce que vous vous êtes déjà questionné à ce sujet? Je vous expliquerai donc les principales catégories d’additifs alimentaires et pourquoi vous devriez y porter attention.
1. Les colorants
Un colorant alimentaire est une teinture, un pigment ou une substance qui transmet une couleur lorsqu’il est ajouté à un aliment. En fait, les colorants alimentaires sont utilisés pour camoufler la perte de couleur d’un aliment, pour supprimer les variations naturelles de couleur ou pour rendre un aliment moins coloré plus appétissant et plus attirant. Bref, ils ne servent à rien d’autre qu’à un aspect esthétique. Pour ceux qui l’ignorent, les colorants synthétiques sont principalement dérivés du pétrole. Certains d’entre eux ont été associés à l’hyperactivité chez les enfants, à certains types de cancer et à des réactions allergiques. Ils sont généralement identifiés par le mot « colorant » dans la liste des ingrédients.
2. Les agents de conservation
Les agents de conservation sont utilisés pour contrer le développement de micro-organismes ou ralentir l’oxydation des aliments. Ainsi, la raison principale de leur utilisation consiste à prolonger le temps qu’ils peuvent passer sur les tablettes des supermarchés sans perdre leur aspect initial ou sans nous empoisonner. Ils sont associés à des allergies, certains cancers, des maux de tête, des problèmes respiratoires, etc. Dans la liste des ingrédients, on les identifie pas les expressions difficiles à prononcer : BHA, BHT, benzoates, sulphites, etc.
3. Les émulsifiants
Les émulsifiants permettent de stabiliser les préparations en leur apportant le goût et la texture désirés. Ils sont associés à des problèmes digestifs, à des mauvaises assimilations de minéraux, allergies et bien d’autres. Des exemples qu’on retrouve dans la liste des ingrédients : polysorbate, lécithine, diphosphate…
4. Les releveurs de goût
Les releveurs de goût ne modifie pas le goût de l’aliment, mais augmente l’intensité de sa perception. Un des principaux releveurs de goût est le glutamate monosodique, présent dans de nombreux aliments transformés et représenté par plusieurs noms différents. De plus, il agit au niveau du cerveau en inhibant la sensation de satiété, ce qui peut amener un gain de poids important. De plus, sa consommation régulière peut amener la dépression, des dommages aux yeux, de la fatigue et des maux de tête.
5. Le sucre et les édulcorants
Le sucre, principalement le sirop de maïs à haute teneur en glucose-fructose, se retrouve en abondance dans les aliments transformés. Celui-ci est d’ailleurs associé avec l’augmentation du mauvais cholestérol en plus de contribuer au développement de l’obésité et du diabète. Pour contrer ces désavantages du sucre, l’industrie a développé les produits allégés. Ces derniers sont sucrés avec des édulcorants comme l’aspartame, la saccharine et le sucralose. Cependant, ils ne sont pas sans effets, particulièrement l’aspartame qui est toxique pour le cerveau, cancérigène et qui amène une grande variété de maladie dont l’obésité et le diabète (exactement comme le sucre!) et plusieurs autres.
Évidemment il existe plusieurs autres additifs alimentaires, mais il serait trop long de tous les énumérer. Mais, laissez-moi tout de même vous faire prendre conscience de l’importance des additifs.
Quels sont les ingrédients de base du pain ? Farine, levure, eau, un peu de sucre et parfois, du lait, un corps gras. Voici la liste des ingrédients d’un pain acheté à l’épicerie. Ne trouvez-vous pas qu’elle est beaucoup plus longue que le pain fait maison?
Pain maison Pain acheté
– Farine – Farine de blé
– Eau – Eau
– Levure – Sucre / glucose-fructose
– Sucre – Huile de canola
– Lait – Levure
– Sel – Vinaigre
. – Stéaroyl-2-lactylate de sodium
– Propionate de calcium
– Monoglycérides
– Phosphate monocalcique
– Carbonate de calcium
– Esters tartriques de mono- et diglycérides acétylés
Les ingrédients inscrits en gras et italiques représentent les additifs alimentaires qui ont été ajoutés au pain. Remarquez qu’il y a autant d’additifs dans la liste que d’ingrédients de base.
En conclusion, je vous ai cité 5 additifs alimentaires présents dans les aliments transformés : les colorants alimentaires, les agents de conservation, les émulsifiants, les releveurs de goût de même que le sucre et les édulcorants. J’espère que, dorénavant, vous prendrez le temps de lire les étiquettes afin de bien comprendre ce que vous mangez réellement. Je vous laisse sur une citation de Andy Warhol : « On dit que le temps change les choses, mais, en fait, le temps ne fait que passer et nous devons changer les choses nous-mêmes. »
Références :
Ducas, I. (2010). Halte à l’artificiel!, Protégez-vous, http://www.protegez-vous.ca/sante-et-alimentation/faut-il-avoir-peur-des-colorants-artificiels/halte-a-lartificiel.html [En ligne], page consultée le 23 mai 2015.
Gouget, C. (2008). Danger additifs alimentaires: Le guide indispensable pour ne plus vous empoisonner, Paris, Éditions du Chariot d’Or, 155 pages.
International Food Information Council Foundation (2014). Questions & Answers: Do Food colors cause Hyperactivity?, http://www.foodinsight.org/Content/3843/FC_ADHD_QA_3-11.pdf [En ligne], page consultée le 23 mai 2015.
par Melanie Demers | 5 Mar 2015 | Grossesse, Prévention
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Dans une récente étude, on peut apprendre que l’exposition aux perturbateurs endocriniens coûte au moins 175 milliards de dollars U.S. par année, seulement en Europe.
Les coûts seraient reliés principalement à 3 problèmes de santé : les effets neurologiques comme les problèmes du déficit de l’attention; l’obésité et le diabète de même que les dysfonctionnements du système reproducteur masculin, incluant l’infertilité.
Cependant, les coûts estimés les plus importants concernent les effets de différentes substances chimiques sur le développement du cerveau des enfants. En effet, de nombreuses études ont établi un lien entre des substances largement répandues, comme les pesticides et les apprêts ignifuges, à des problèmes neurologiques et des taux d’hormones thyroïdiennes altérés ces dernières étant essentielles au bon développement du cerveau pendant la grossesse. Il est d’ailleurs conseillé aux femmes enceintes de limiter leur exposition aux plastiques et aux reçus. Bref, les chercheurs concluent qu’il y a plus de 99% des chances que les perturbateurs endocriniens contribuent à ces maladies.
Évidemment, cette étude a été limitée aux substances chimiques communément retrouvées dans le corps humain : le bisphénol A (BPA) utilisé dans les plastiques durs, le revêtement intérieur des boîtes de conserve et les reçus de caisse; les phtalates utilisés comme plastifiants dans les produits en polychlorure de vinyle (PVC); certains pesticides de même que les apprêts ignifuges bromés comme le PBDE.
Les données reliant les pesticides et les apprêts ignifuges aux effets neurologiques étaient les plus fortes, démontrant pratiquement un lien de cause à effet.
Le coût des soins de santé associés aux substances chimiques dans les plastiques est d’environ 28 milliards de dollars, selon les chercheurs et ceux concernant les effets neurologiques totalisaient 146 milliards de dollars par année.
Malheureusement, il semble que la santé des gens soit mise en péril par une large gamme de substances chimiques utilisées régulièrement. Mais, la question qui demeure est : quel est l’effet et l’importance des traces de substances chimiques auxquelles les gens sont exposés à travers les différents produits, la nourriture et l’environnement?
Références :
Grossman, E. (2015). Chemical exposure linked to billions in health care costs, National Geographic, http://news.nationalgeographic.com/news/2015/03/150305-chemicals-endocrine-disruptors-diabetes-toxic-environment-ngfood/ [En ligne], page consultée le 5 mars 2015.
Munro, M. (2015). Researchers advise pregnant women to limit exposure to receippts and plastic, http://o.canada.com/news/national/researchers-advise-pregnant-women-to-limit-exposure-to-receipts-and-plastic [En ligne], page consultée le 5 mars 2015.
par Melanie Demers | 24 Jan 2015 | Alimentation
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
La plupart des gens en consomment chaque jour, en plus ou moins grande quantité. Les multinationales les produisant soutiennent qu’ils sont nécessaires pour nourrir le monde. De quoi s’agit-il? Des organismes génétiquement modifiés! Après vous avoir expliqué en quoi ils consistent, je vous exposerai, en 5 points, pourquoi nous n’avons pas besoin des OGM pour nourrir le monde.
D’abord, un organisme génétiquement modifié, ou OGM, est un organisme vivant, la plupart du temps une plante, auquel on a ajouté un gène d’un autre organisme pour lui conférer une propriété particulière. Par exemple, du soya résistant à l’herbicide appelé « Round-Up », permet au fermier d’utiliser cet herbicide pour contrer les mauvaises herbes dans son champ, sans tuer aussi ses plants de soya. Voici donc les 5 raisons pour lesquelles nous n’avons pas besoin des OGM pour nourrir le monde.
1. Les OGM sur le marché aujourd’hui ne sont pas faits pour soulager la faim
- D’abord, 84% de toutes les semences OGM sont tolérantes à un herbicide.
- Seulement 4 types de semences comptent pour près de 100% des plantations mondiales d’OGM : soya, maïs, coton et canola. Les 4 types sont utilisée pour l’exportation, pour produire du carburant ou pour des aliments transformés (industriels) et l’alimentation animale.
- Seulement 3 pays (États-Unis, Brésil, Argentine) produisent plus de 77% de tous les OGM mondiaux et 10 pays comptent pour 97% des acres génétiquement modifiés.
- Il n’existe pas de semences génétiquement modifiées sur le marché conçues pour une plus grande productivité, qui ont une valeur nutritionnelle ajoutée ou qui tolèrent certaines conditions environnementales.
2. Les semences génétiquement modifiées n’ont pas augmenté les rendements
- L’augmentation des rendements observée dans les dernières décennies est due à des semences traditionnelles qui demeurent plus efficaces et moins dispendieuses.
- Une étude a démontré qu’aux États-Unis, sur une période de 13 ans après le début de la commercialisation des OGM, les rendements du soya et du maïs tolérants à l’herbicide n’ont pas augmenté.
- Toujours aux États-Unis, le rendement total du maïs entre 2004 et 2008 a été de 28% dont seulement 3,3% était attribué aux variétés génétiquement. L’autre 25% était dû à l’amélioration des variétés conventionnelles.
3. Les semences génétiquement modifiées n’ont pas augmenté les revenus des fermiers
- D’abord, comme nous venons de le voir, les rendements n’ont pas augmenté.
- De plus, le coût des semences OGM est nettement plus élevé que celles traditionnelles.
- Par exemple, en Inde, un paquet de semences génétiquement modifiées de coton coûte entre 700 et 2000 roupies (12$ et 36$ Canadien), ce qui est 3 à 8 fois plus élevé que les semences conventionnelles.
- Donc, les semences coûtent plus cher et les rendements sont moindres et les fermiers s’appauvrissent de plus en plus.
- Pour en avoir un aperçu, je vous invite à visionner « Le monde selon Monsanto ».
4. Les semences OGM amènent une augmentation de l’utilisation des pesticides et encore plus de dommages à l’environnement.
- En 2011, l’utilisation de pesticides était 24% plus élevée par âcre pour les OGM que les cultures conventionnelles.
- Cela est dû à la résistance des mauvaises herbes au même herbicide que la semence.
- Le même phénomène se produit aussi avec les insectes qui deviennent résistants aux insecticides. Ils s’adaptent.
5. Les semences génétiquement modifiées sont produites et appartiennent à de grosses multinationales
- Seulement 6 compagnies contrôlent 60% de toutes les semences.
- En 2007, elles comptaient pour 98% des âcres génétiquement modifiés.
- Leurs profits sont beaucoup plus importants que le fait que les gens aient accès à de la nourriture ou non.
- Ces compagnies empêchent les fermiers de conserver les graines génétiquement modifiées après la récolte. De toute façon, la plupart du temps elles sont stériles et ils n’ont d’autres choix que d’en racheter. De plus, elles encouragent fortement à utiliser les pesticides de la même marque.
- Cela met tant les fermiers que les consommateurs dans une position de dépendance.
En résumé, nous n’avons pas besoin des OGM pour nourrir le monde car les OGM actuellement sur le marché n’ont pas pour but de soulager la faim, ils n’ont pas augmenté les rendements ni les revenus des fermiers, ils amènent une augmentation de l’utilisation des pesticides et ils appartiennent à de grosses multinationales recherchant les profits. Pour finir, une dernière statistique intéressante : Les paysans fournissent 70% de la nourriture mondiale en cultivant seulement 20 à 30% des terres arables tandis que le système d’alimentation industriel fournit 30% de la nourriture mondiale en cultivant 70 à 80% des terres arables. Qu’en pensez-vous?
Références
Canadian Biotechnology Action Network (CBAN), 2014. Will GM Crops Feed the World?, Ottawa, http://www.cban.ca/Resources/Topics/Feeding-the-World/Will-GM-Crops-Feed-the-World [En ligne], page consultée le 11 janvier 2015.
Robin, Marie-Monique, (2008). Le monde selon Monsanto: De la dioxine aux OGM, Métropole Film, DVD.
par Melanie Demers | 20 Nov 2014 | Alimentation, Prévention
Par Mélanie Demers, inf. B.Sc.
Voici une conversation que j’ai eu avec mon amie il y a quelques semaines : « Mélanie, que penses-tu des ustensiles de cuisson faits de silicone? » « Eh! Je n’en ai absolument aucune idée! Écoute, je vais faire des recherches et je te reviens. » Ma réflexion a ainsi débuté : « Qu’est-ce que le silicone? Est-ce un matériau sécuritaire pour ma famille? Est-ce néfaste pour l’environnement? Est-ce un matériau susceptible d’améliorer mon expérience culinaire? » Voici donc, les réponses que j’ai trouvées à ces questions.
Qu’est-ce que le silicone?
Le silicone est une sorte de caoutchouc synthétique fait à partir de silicium et d’oxygène, contrairement au plastique composé de liaisons carbone-carbone. Le silicium est un élément naturel que l’on retrouve dans la silice, c’est-à-dire dans le sable, un des matériaux les plus communs sur la terre. Notez qu’ici, je vous entretiendrai du silicone de grade alimentaire, très différent de celui utilisé dans l’industrie ou dans les implants mammaires qui a fait scandale dans les dernières années. Bref, le silicone n’est pas un plastique. On pourrait plutôt le considérer comme un matériel hybride.
Est-ce un matériau sécuritaire pour ma famille?
La « Food and Drug Administration » aux États-Unis et Santé Canada s’entendent pour affirmer que le silicone de grade alimentaire ne réagit pas avec les aliments ou les boissons, ne produit pas de vapeurs toxiques et s’avère sécuritaire jusqu’aux températures recommandées. En fait, le silicone est considéré inerte et stable.
De plus, le silicone présente de nombreux avantages :
- Il peut supporter des températures extrêmes, jusqu’à 220ºC (428ºF) et refroidit rapidement.
- Il peut être utilisé autant au congélateur qu’au four à micro-ondes.
- Il s’avère flexible, durable et résistant.
- Il peut être nettoyé au lave-vaisselle.
- Il résiste aux taches et aux odeurs.
- Il ne change pas de couleur.
Bref, il semblerait que les ustensiles de cuisson en silicone soient une bonne alternative aux plastiques contenant de nombreuses substances toxiques.
Afin de vous assurer de la qualité de vos ustensiles de cuisson en silicone, voici quelques items à vérifier :
- Choisissez des ustensiles faits à 100% de silicone de grade alimentaire.
- Vérifiez que les colorants utilisés ne soient pas à base de bisphénol A et qu’ils ont été testés pour la présence de plomb, surtout pour les produits aux couleurs éclatantes.
- Finalement, quand vous tordez le silicone, vous ne devez pas le voir blanchir, ceci indiquant la présence d’un enduit et donc une qualité moindre.
En résumé, à la lumière des études actuelles, le silicone semble sécuritaire. Cependant, les études à long terme se font rares. Il reste donc à espérer que les données actuelles sur la sécurité du silicone demeureront vraies dans les prochaines années.
Est-ce néfaste pour l’environnement?
Le silicone n’est pas biodégradable, mais il se recyclerait dans des installations spécialisées et non pas dans votre bac bleu. Par contre, il s’avère très durable, certains produits étant même garantis à vie. De plus, le silicone n’est pas toxique pour les cours d’eau ou les autres organismes terrestres et, ce n’est pas, non plus, un déchet dangereux. Donc, il s’agit d’un matériau considéré sécuritaire pour l’environnement.
Est-ce que le silicone est susceptible d’améliorer mon expérience culinaire?
Et bien, pour répondre à cette question, j’ai expérimenté puisque les moules que j’utilisais s’étaient oxydés et que le revêtement s’écaillait. Mes conclusions : la nourriture n’y adhère pas, il refroidit très rapidement et surtout il se nettoie au lave-vaisselle et ne rouille pas! Bref, le silicone a, sans contredit, amélioré mon expérience culinaire!
En conclusion, lorsque j’ai vu mon amie en fin de semaine dernière, je lui ai dit : « Tu sais, j’ai fait une recherche concernant le silicone : il est fabriqué à partir du sable, ce n’est donc pas un plastique. Jusqu’à ce jour, les études ont démontré que le silicone de grade alimentaire était sécuritaire. J’ai même acheté une plaque de moules à muffins en silicone et j’ai adoré! As-tu d’autres questions comme ça pour moi? »
Références :
Gouvernement du Canada (2014). Batteries de cuisine à utiliser sans risque, http://canadiensensante.gc.ca/drugs-products-medicaments-produits/consumer-consommation/home-maison/cook-cuisinier-fra.php?_ga=1.91399000.312720636.1416509009#si [En ligne], page consultée le 14 novembre 2014.
Kimball, K. (2011). Is silicone Bakeware Really Safe?, http://lifeyourway.net/is-silicone-bakeware-really-safe/ [En ligne], page consultée le 14 novembre 2014.
Preston, M. (2008). Spotlight on Silicone, http://mindfulmomma.com/2008/02/silicone.html [En ligne], page consultée le 14 novembre 2014.
Scientific American (2010). Silicone Tally: How Hazardous Is the New Post-Teflon Rubberized Cookware, http://www.scientificamerican.com/article/earth-talk-silicone-tally/ [En ligne], page consultée le 14 novembre 2014.
Terry, B. (2012). Plastic Free: How I Kicked the Plastic Habit and How You Can Too, New york, Skyhorse Publishing, 344 pages.
Voorhies, A. (2014). What is Silicone and is it Toxic?, http://thesoftlanding.com/is-silicone-toxic/ [En ligne], page consultée le 14 novembre 2014.
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